Dans leur logique d'uniformisation de la société, les politiques ont décidé d’approcher le plus possible les 100 % de réussite au baccalauréat.
Ils ont également voulu que le nombre d’inscrits à cette épreuve augmente sensiblement.
Avec un consensus politique d’une rare efficacité, les gouvernements de droite comme de gauche ont œuvré ensemble pour que ces objectifs soient atteints.
La création du bac professionnel en 1985 sous Mitterrand, poursuivi ou amendé par Jospin, Chirac et Sarkozy en est un bel exemple : sur les 655.000 candidats inscrits au bac en 2011, 171.000 d’entre eux sont inscrits au bac pro, soit un quart.
Le résultat sur le papier est surprenant :
- En 1970, il y avait 249.000 candidats pour 67,2 % de reçus ;
- En 2010, il y avait 642.000 candidats pour 85,5 % de reçus.
Le bac professionnel et l’augmentation de la population expliquent en partie la hausse du nombre d’inscrits.
En ce qui concerne le taux de réussite…
"Il est dit que d’une mule, on ne fera jamais un cheval de course."
Cet adage populaire prend ici tout son sens. Car ne nous leurrons pas :
c’est bel et bien le niveau qu’il a fallu baisser pour voir augmenter de manière significative le pourcentage de réussite.
Toutes les personnes qui s’occupent de la correction des copies du bac peuvent le confirmer : elles surnotent les élèves. Et la clémence envers les candidats augmente un peu plus chaque année, comme me l'ont dit de vive voix des professeurs correcteurs.
Au bout du compte, à part pour ceux qui ont obtenu des notes largement au-dessus de la moyenne, être bachelier aujourd’hui ne veut plus dire grand-chose.
Organisez un simple "jeu du baccalauréat" avec des jeunes fraîchement diplômés - vous savez, ce jeu qui consiste à trouver des villes, des pays, des animaux, des fleurs, commençant par une lettre de l’alphabet - et vous vous rendrez compte immédiatement du faible niveau de ces jeunes.
En effet, cet exercice se révèle très compliqué pour une grande partie d’entre eux, ce qui est un comble pour des personnes qui viennent d’être récompensées par l’Éducation nationale pour "bonne connaissance du programme scolaire".
C’est à se demander ce qu’ils apprennent en classe...
Bien sûr, comme toujours à pareille époque, nous avons droit aux sempiternels reportages, articles, émissions sur cette BELLE épreuve qu’est le bac.
Des ouvertures de journaux télévisés, des Unes dans la presse sur "comment réviser, se préparer, le rôle des parents, les sujets du bac de philo etc.", mais pas un mot sur le niveau en lui-même.
Le politiquement correct a encore frappé.
La technique de l'autruche aussi.
Source LE POST - 18/06/11
Commentaires
"Il est dit que d’une mule, on ne fera jamais un cheval de course."
Affirmation inexacte et ridicule : devant un obstacle l’âne s’arrête, réfléchit et trouve une solution alors que le cheval de course devant une haie peut hésiter et se fracasser lui et son cavalier.
@ Sandra: c'est un adage ou proverbe ancien dont tout le monde comprend très bien le sens. On dit aussi "d"un boeuf de labour on ne peut pas faire un pur-sang". On pourrait dire aussi "d'une tortue vous ne ferez pas un lièvre.
C'est de la sagesse populaire imagée, rien de plus.
Donner un diplôme à tout le monde ou ne le donner à personne, c’est pareil ! La valeur d’un diplôme est directement lié au pourcentage de reçus : plus ce pourcentage est bas, plus le diplôme a de la valeur. Quand le pourcentage vaut 100%, le diplôme ne vaut plus rien.
@ abad: j'ai entendu que le bac servait au moins à s'inscrire en fac! C'est aberrant! Le niveau des facs doit s'abaisser aussi!
ON trompe à fond la jeunesse française. Car à moins d'avoir la mention B ou TB, le bac ne vaut plus rien.
Et encore , même avec mentions, c'est juste un niiveau très moyen...
Ah ! La prophétie de Jospin "80% d'une classe d'âge" ayant le bac, avait-il prédit, est accomplie !
Une info donnée hier révèle quand même que fin 1980,les bacheliers qui obtenaient une mention étaient 20%, aujourd'hui, près de 50% ....Cherchez l'erreur !
Quand on sait aussi que rien n'empêche un titulaire d'un "bac pro" de s'inscrire en philo ou en histoire à la fac (égalité des bacs !!!), rien d'étonnant qu'on apprenne que l'échec en 1er cycle U atteigne des pourcentages ahurrissants ! Mais, pendant ce temps, les bacheliers ne grossissent pas les rangs des chômeurs et surtout, ils sont à la fac !
Chère tania: on berne volontairement la jeunesse française. C'est un scandale. On forme des gens soumis, ignares, flattés de s'appeller "étudiants" alors qu'ils courent droit à l'échec professionnel!
normal , les abrutis sont plus faciles à manipuler!!
salutations.
deja c'est 85,5 % des personnes qui se sont présentées,pas de la classe d'age, donc il faut qu'au moins 2 personnes ici révisent les %. pour la classe d'age c'est 66% à peu prés.
65% de reussite en L3
si on est fils d'agriculteur on a 10% chance d'être cadre
si on est fils d'ouvrier 6,6 % d'étre cadre, 5% d'avoir une licence
Moralité la selection s'est faite bien en amont
ensuite le bac ne vaut rien par rapport à quoi ?
ouvrez vous aux autres pays. la bac est coté en angleterre par exemple.
je sais j'ai 2 mois de retard sur l'article ...