La cour d'appel de Bordeaux a statué. Les enregistrements réalisés clandestinement au domicile de Liliane Bettencourt ont été jugés recevables. Les procureurs pourront donc enquêter tranquillement sur une affaire que certains pensaient enterrée.
Ces bandes, réalisées par le majordome entre 2009 et 2010, avaient été confiées à Françoise Meyers, qui les avait par la suite transmises à la justice.
À l’époque, la fille Bettencourt espérait prouver les manipulations exercées par François-Marie Bannier sur sa mère. Le photographe avait alors reçu des cadeaux d'une valeur de centaines de millions d'euros. Mais ces enregistrements avaient également engendré l’affaire Woerth et précipité la démission de l’ancien ministre du travail. L’accalmie des rapports entre la mère et la fille avait par la suite modifié la situation : Françoise Bettencourt avait réclamé l’annulation de la procédure qui découlait des enregistrements. Aucun des protagonistes de l’affaire n’avaient été mis en examen.
Liliane Bettencourt dénonce une violation de la vie privée
Bertrand Favreau, l’un des avocats de Liliane Bettencourt, a affirmé son attention de porter l’affaire devant la cour européenne des droits de l’homme. Il souhaite mettre en exergue la violation de la vie privée suscitée par l’utilisation de ces documents. L’avocat de Françoise Meyers a quant à lui annoncé qu’il allait se pourvoir en cassation.
Après de nombreux rebondissements, l’affaire Bettencourt pourrait donc trouver son épilogue grâce à l’utilisation de ces bandes qui, visiblement, embarassent la mère et la fille.
Source France-Soir - 28/06/11