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Cette pathologie, proche du somnambulisme, se définit par des actes sexuels perpétrés alors que la personne est en réalité en train de dormir.
Un Britannique de 43 ans a été acquitté à l'unanimité par un tribunal du Pays de Galles alors qu'une adolescente l'accusait de viol. Si l'acte sexuel a bien eu lieu, le quadragénaire n'a pas été reconnu coupable de son geste car il était inconscient au moment des faits. L'homme souffre en effet de sexsomnie, une pathologie proche du somnambulisme. La personne affectée peut avoir des relations sexuelles alors qu'elle est en train de dormir, et n'en garde aucun souvenir au réveil.
La lycéenne de 16 ans, une amie de la famille, était restée dormir au domicile de Stephen Lee Davies. Pendant la nuit, elle tombe malade, et se réfugie dans la chambre du quadragénaire car elle était plus fraîche, selon ses déclarations devant le tribunal. L'adolescente s'endort. Elle se réveille soudainement, Stephen Lee Davies sur elle, en train de la violer.
D'après son témoignage, l'homme serait ensuite descendu dans la cuisine pour se faire une boisson chaude, avant de reprendre ses attouchements. Selon l'avocat de la jeune fille, c'est le signe que le quadragénaire était bel et bien réveillé. «Il l'a également appelé par son prénom», affirme-t-il.
De son côté, Stephen Lee Davies soutient qu'il ne se souvient de rien. Il ne se rappelle même pas que la jeune fille soit entrée dans sa chambre. «Je dormais profondément», a-t-il expliqué devant la cour. Ce n'est que le lendemain de l'agression qu'il comprend que quelque chose de grave s'est passé. S'inquiétant de ne pas voir la jeune fille chez lui, il lui envoie un SMS, auquel elle répond «va te faire voir, espèce de salaud».
Une pathologie liée aux troubles du sommeil
Stephen Lee Davies a pu compter sur le témoignage de ses anciennes compagnes, dont son ex-femme, pour prouver qu'il lui était courant d'avoir des relations sexuelles durant son sommeil. «Dès le début de notre relation, je me réveillais au milieu de la nuit parce qu'il me touchait et voulait faire l'amour. Soit j'acceptais, soit je le repoussais. Dans un cas comme dans l'autre, il ne se souvenait de rien le lendemain matin», a expliqué son ex-femme devant le tribunal. «C'était devenu une blague entre nous. Je lui disais que je devais être nulle au lit car il ne se rappelait jamais de rien, bien que ses yeux soient grands ouverts pendant l'acte.»
Son ancienne femme a également expliqué qu'elle pouvait avoir des conversations avec son mari alors qu'il était endormi. «Il n'a jamais été violent et ne m'a jamais forcé», a-t-elle précisé. Son témoignage a été corroboré par celui d'une autre ancienne compagne.
Le docteur Chris Idzikowski, expert à l'École du sommeil d'Edimbourg, a expliqué devant le jury que la sexsomnie était une pathologie réelle qui touchait environ 5% des adultes, même si le chiffre réel est sans doute plus élevé. «Cela concerne principalement des hommes ayant dépassé la quarantaine. C'est un comportement instinctif, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font. Cet état peut durer une demi-heure.»
Une étude canadienne sur le sujet montrait de son côté que près de 10% des hommes et 4% des femmes ayant consulté pour des troubles du sommeil avaient déjà eu un rapport sexuel pendant qu'ils dormaient, de la masturbation à l'acte complet. Interrogée sur le sujet par le Figaro Madame, le Dr Agnès Brion, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil, ajoute que «le phénomène est certainement favorisé par la prise d'alcool ou de substance modifiant le comportement.» Le Dr Christophe Petiau, neurologue au Centre de sommeil de la clinique Sainte-Barbe à Strasbourg, se veut rassurant. «Dans la très grande majorité des cas, le sujet sexsomniaque est docile. Il suffit de l'éconduire gentiment pour qu'il se rendorme.»
Des affaires similaires en Belgique
La sexsomnie a été au coeur de deux affaires de pédophilie l'an passé en Belgique. Un père de famille de Mons a été acquitté alors qu'il avait forcé sa fille de 4 ans à lui faire une fellation à la suite d'uns soirée arrosée. «Élément qui a joué en faveur du jeune papa : il s'est interrompu dès que sa petite fille l'a réveillé», notait alors RTL.
Quelques mois plus tard, un quadragénaire de Charleroi a également été acquitté au bénéfice du doute pour attouchements sur la fillette d'un couple d'amis. L'homme souffrait de parasomnie, un trouble se traduisant par des paroles, des déambulations ou des comportements violents pendant le sommeil.
Source Le Figaro - 05/07/11
Commentaires
La solution est simple : il faut les châtrer et ne plus en avoir le souvenir.
et dsk il doit aussi souffrir de sexo-manie!!
salutations.