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DSK: Me Douglas Wigdor veut voir les "preuves" du procureur Vance

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(Cliquez sur la photo)

Au côté de Kenneth Thompson, Douglas Wigdor défend les intérêts de Nafissatou Diallo. Il répond aux questions du Figaro sur les derniers développements du dossier.

LE FIGARO -Les extraits d'une conversation enregistrée entre votre cliente et son compagnon, emprisonné dans l'Arizona, ont sérieusement porté atteinte à son image et sa crédibilité. Que savez-vous aujourd'hui de ces enregistrements ?

DOUGLAS WIGDOR Cela fait maintenant plus d'une semaine que nous avons réclamé une copie de ces enregistrements au procureur Vance et nous ne les avons toujours pas. Mais je suis persuadé que nous les obtiendrons un jour… Nous ne savons même pas combien de conversations auraient été enregistrées à partir des appels téléphoniques de cette prison dans l'Arizona. Le procureur a reçu ces enregistrements au début de la semaine du 27 juin, cela va faire quinze jours… Nous voulons voir ses « preuves ».

Les relations entre la plaignante et l'équipe du procureur se sont-elles détériorées au fil des auditions ?

Au début, les choses se passaient très bien. Il y a eu plus d'une douzaine de rendez-vous, peut-être même une vingtaine au total. Notre cliente était tout à fait prête à collaborer avec le bureau du procureur. Le climat s'est vraiment détérioré en fin de semaine dernière. Deux choses y ont contribué. D'une part, les fuites dans le New York Times sur ses mensonges, son prétendu passé trouble et ses mauvaises fréquentations. D'autre part, le fait qu'une des adjointes de Cyrus Vance est la femme d'un collaborateur de Benjamin Brafman, l'avocat de DSK, information que nous ignorions. Au vu de ces éléments, nous nous sommes dit que le bureau du procureur ne se comportait peut-être pas toujours de la bonne façon…

La confiance n'était-elle pas déjà rompue avant ? Le 9 juin, une réunion entre votre cliente et l'équipe du district attorney ne s'est-elle pas terminée de façon houleuse ? Celle du 28 juin, lorsque la plaignante fut confrontée à ses mensonges, fut encore plus ravageuse.

C'est exact

Pourquoi ?

Je ne peux vous répondre.

Y a-t-il eu des problèmes de traduction, votre cliente s'exprimant en foulani ?

Ce dialecte peut être difficile à traduire Des subtilités de la langue ont pu échapper aux interprètes qui se sont succédé. Certains sont très bons, d'autres moins. Ces problèmes de traduction ont pu provoquer des incompréhensions de part et d'autre.

Pourquoi votre cliente a-t-elle eu différentes versions sur ce qu'elle a fait au 28ème étage du Sofitel immédiatement après la tentative de viol qu'elle dénonce ?

Pour moi, ces variations sont vraiment des points annexes du dossier. Est-ce si important de savoir si elle est d'abord passée par une chambre ou si elle s'est réfugiée dans le couloir ? Je ne vois pas pourquoi le procureur Vance a mis l'accent là-dessus pour dire qu'il avait des doutes sur ma cliente. Des preuves ADN et différentes constatations notamment ses blessures au vagin et à l'épaule, ses collants déchirés - montrent qu'elle a été agressée sexuellement. Le reste est très annexe. C'est comme si vous disiez : «Il m'a mis la main sur l'épaule droite. Oh, non pardon, je me suis trompée, c'était sur l'épaule gauche».

Source Le Figaro - 09/07/11

 

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