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SNCF: son chef l'avait obligé à enterrer les restes d'un collègue!

Un agent SNCF saisira mercredi le conseil des prud'hommes de Paris pour, dénonce-t-il, avoir été contraint en 1997 par son chef d'équipe d'enterrer des restes d'un collègue écrasé par un TGV, racontent aujourd'hui «Le Courrier de l'Ouest» et «Ouest-France».

Les faits remontent à 1997, à Bouchemaine (Maine-et-Loire).

Un agent de la SNCF est percuté par un TGV, son corps déchiqueté est rendu à la famille par les pompes funèbres, mais elle remarque qu'il manque des bijoux.

Le lendemain, des employés de la SNCF envoyés sur place vont retrouver les effets personnels mais découvrir aussi qu'il subsiste des restes humains autour des rails. «Mon chef d’équipe a voulu qu’on les ramasse. J’ai refusé. L’après-midi, il m’a donné le sac-poubelle avec plusieurs kilos de tous ces lambeaux. Il m’a ordonné de les enterrer dans un terrain vague. À partir de ce moment-là, je suis parti en vrille»,raconte ce cheminot à «Ouest France», prénommé Pascal.

«On lui a dit de se taire»

Traumatisé, l'agent «en a parlé à son supérieur direct et à un médecin de la SNCF, on lui a dit de se taire», a expliqué à l'AFP Mickaël Boulay, son avocat. En 2008, aidé de son avocat, Pascal avait porté plainte pour inhumation sauvage. Au cours de l’enquête ordonnée par le Parquet, le chef d’équipe avait avoué. Mais les faits étaient prescrits, et l’affaire n'était pas allée plus loin.

Aujourd'hui âgé de 44 ans, l'agent SNCF ne s'est jamais remis de cette histoire, il a sombré dans une longue et douloureuse dépression et fait deux tentatives de suicide. C'est pour obtenir de son employeur qu'il reconnaisse «un manquement à l'obligation de loyauté» qu'il porte aujourd'hui l'affaire aux Prud'hommes.

Source Le Parisien - 09/07/11 

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