Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National
64 Français morts dans une indifférence indigne, des avancées militaires quasi-nulles pour un coût exorbitant et un asservissement confirmé à la puissance américaine. Voilà le bilan de Nicolas Sarkozy et de ses prédécesseurs dans l’absurde aventure afghane. Quelle tristesse, quelle désolation de voir que tous les avertissements émis par le Front National et bien d’autres depuis des années n’auront pas empêché les décisions les plus aberrantes de l’emporter.
Si Nicolas Sarkozy se rend aujourd’hui en Afghanistan, c’est sans nul doute pour faire oublier l’autre drame dans lequel il a jeté la France d’une manière parfaitement irresponsable, celui de la Libye. Le jour choisi pour ce voyage est en effet celui du vote au Parlement sur la poursuite de l’intervention en Libye. Le président fait preuve dans sa diplomatie et sa politique de défense d’une désinvolture consternante : tout se résume à des opérations de communication, rien n’est entrepris à des fins réellement stratégiques.
Comme le dit le Front National depuis le lancement des hostilités, la guerre en Libye, pas plus que celle en Afghanistan, n’est conforme aux intérêts de la France. Très grave aussi, elle désorganise et affaiblit une armée déjà moralement épuisée. Nos hommes et équipements sont en surchauffe, alors même que les crédits militaires ne cessent de se contracter. Cette guerre coûte par ailleurs une fortune aux finances publiques. Au total, le surcoût des opérations extérieures dépassera sûrement 1 milliard d’euros à la fin 2011, quand 640 millions ont été budgétés. Cet argent jeté par les fenêtres creusera encore le trou de notre dette abyssale, à l’heure où l’Europe tout entière succombe à la folie du surendettement.
Marine Le Pen, Présidente du Front National, appelle Nicolas Sarkozy à annoncer immédiatement le désengagement de la France de la guerre en Libye.
Elle dénonce l’attitude des élus socialistes de l’Assemblée nationale et du Sénat, censés s’opposer à la politique du gouvernement, et qui votent pourtant la poursuite des opérations : le Parti socialiste une fois de plus se range derrière les consignes mortifères du président de la République et cautionne ainsi des décisions inadmissibles.
NPI - 12/07/11