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La Serbie a arrêté Goran Hadzic, dernier fugitif serbe ayant échappé au TPIY

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Deux mois à peine après la capture de Ratko Mladic, Goran Hadzic, dernier fugitif serbe recherché pour crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a été arrêté à son tour mercredi en Serbie.

Bruxelles a salué une étape importante pour la "perspective européenne" de Belgrade, candidate à une adhésion à l'Union européenne.

Inculpé en juillet 2004 par le TPIY de 14 chefs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour le conflit en ex-Yougoslavie (1991-1995), Goran Hadzic a été interpellé dans la matinée dans la région de Fruske Gora, dans le nord du pays, a précisé le président serbe Boris Tadic.

Fruske Gora est un massif montagneux réputé pour ses nombreux monastères serbes orthodoxes. Boris Tadic a toutefois ajouté que Goran Hadzic n'avait été capturé ni dans un monastère ni dans une caserne militaire.

Il a déclaré que cette arrestation était le fruit de trois années de travail intensif. "Il faut préparer ses actions pour obtenir des résultats", a-t-il dit, comparant cette traque à celle d'Oussama ben Laden, tué le 2 mai dernier au Pakistan par des commandos américains.

Les crimes pour lesquels Goran Hadzic est poursuivi ont été commis en Slavonie orientale, une région de l'est de la Croatie. Il est accusé d'avoir ordonné le meurtre de milliers de civils croates et autres non serbes et l'expulsion de dizaines de milliers d'autres civils des régions sous son contrôle.

Né en septembre 1958 en Croatie, ancien magasinier, Goran Hadzic fut le président de la république autoproclamée de Krajina serbe - dans l'est de la Croatie - en septembre 1991, fonction qu'il a conservée jusqu'en décembre 1993.

Sa capture survient moins de deux mois après celle de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, le 26 mai dernier en Serbie, et renforce les chances de Belgrade d'intégrer à terme l'Union européenne.

La Serbie espère obtenir en octobre prochain le statut officiel de pays candidat à l'adhésion à l'UE.

L'UE SATISFAITE

L'Union européenne s'est félicitée de l'arrestation de Goran Hadzic dans un communiqué signé du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, du président du Conseil européen Herman Van Rompuy et de la porte-parole de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Tous trois ont estimé qu'il s'agissait d'une étape importante pour la "perspective européenne" de la Serbie et souhaité un transfert rapide du prévenu à La Haye, où siège le TPIY.

Pour le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, sa capture est un succès: "Nous pouvons désormais dire qu'aucune personne mise en cause n'a pu se soustraire à la procédure judiciaire. C'est un précédent d'une signification durable", s'est félicité le procureur en chef du tribunal, Serge Brammertz.

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que cette arrestation démontrait "la volonté du gouvernement de Serbie de coopérer pleinement" avec le tribunal pénal international. "Il s'agissait d'une condition essentielle au rapprochement européen de la Serbie", a-t-il déclaré.

Les Pays-Bas ont eux aussi souligné que Belgrade avait franchi une nouvelle étape sur la voie de son intégration européenne. "Après l'arrestation de Mladic, nous avions dit aux Serbes: il vous appartient à présent de franchir le dernier obstacle et d'attraper Hadzic. Et c'est désormais chose faite", a réagi le chef de la diplomatie néerlandaise, Uri Rosenthal.

Les Pays-Bas, dont les militaires n'avaient pu empêcher la prise de l'enclave musulmane de Srebrenica par les forces séparatistes serbes de Bosnie et les massacres de juillet 1995, ont précédemment bloqué la candidature serbe à l'UE. Le gouvernement néerlandais va désormais attendre l'évaluation du dossier serbe par la Commission.

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a également salué une arrestation qui "permettra de fermer le chapitre le plus douloureux de l'histoire récente de l'Europe".

Goran Hadzic a vécu sans se cacher dans la ville de Novi Sad, dans le nord de la Serbie, jusqu'au 13 juillet 2004, date de son inculpation par le tribunal international.

Alerté par des ultranationalistes, il s'est enfui immédiatement, comme le montreront par la suite des images diffusées par le TPIY dans lesquelles on le voit quitter son domicile avec un sac dans l'après-midi du 13 juillet. Mais sa fuite a été tenue secrète pendant plusieurs jours.

20/07/11

Commentaires

  • Est-ce que Tadic et ses complices peuvent encore se regarder dans une glace après avoir livré aux bourreaux ceux qui les ont défendus au péril de leur vie ?
    Evidemment les ennemis des Européens qui veulent la disparition des nations européennes se réjouissent bruyamment !

  • vu que ce sont des nationalistes , alors ,évidemment haro de bruxelles pour les arréter et les présenter au tpiy!!
    la Serbie doit se mettre à genoux pour rentrer dans le club des mondialistes!!
    salutations.

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