Plus de 30 000 jeunes, filles et garçons, 1 400 équipes venues du monde entier, 64 terrains : la Norway Cup, tournoi international de football pour adolescents qui a débuté dimanche à Oslo, sonne comme une réponse multiculturelle de la jeunesse aux attentats du 22 juillet.
Organisée depuis 1972, la Norway Cup aurait pu être annulée, une semaine après la double attaque qui a fait 77 morts à Oslo et sur l'île d'Utoya. «Nous en avons discuté avec le ministère puis avec les fédérations de football, qui nous ont dit "Nous vous soutenons"», explique Terje Lund, organisateur de l'événement. La police a finalement donné son feu vert lundi. «Nous avons alors réfléchi à la façon d'organiser l'événement tout en respectant le deuil des familles», raconte Terje Lund.
Une minute de silence
Une «marche de la rose» a été organisée samedi ainsi qu'un concert en hommage aux victimes. Dimanche, une minute de silence a été observée à l'ouverture du tournoi. «Il y a aussi un prêtre et du personnel médical pour les enfants qui souhaiteraient parler», souligne l'organisateur. Concernant la présence policière, il ne souhaite pas faire de commentaire.
Sur les terrains, les adolescents semblent surtout vouloir en découdre autour du ballon rond. Sous un soleil de plomb, des dizaines de jeunes s'affrontent dans un esprit sportif et festif. «Il n'était pas question de ne pas venir, la sélection est très dure. C'est un événement, c'est important d'être présent», explique le capitaine de l'équipe masculine du Liban, Wael Dou. «On n'a eu aucune crainte à venir parce qu'on sait que c'est un acte isolé et que la Norvège est le pays le plus paisible du monde», assure son entraîneur, Mohammad Saab.
«Il y a quelques équipes qui ont annulé leur venue, mais ce sont surtout des équipes norvégiennes directement touchées par les attaques», selon Terje Lund. «Je pense que maintenir le tournoi était la bonne solution», ajoute-t-il. «Il y a des enfants qui jouent aujourd'hui et qui étaient sur Utoya», selon M. Lund, qui a lui-même organisé le tournoi alors que sa nièce était blessée. «C'est le premier pas vers un retour à une vie normale», estime-t-il en souriant. «C'est important de proposer aux enfants autre chose à penser, autre chose à faire», ajoute-t-il.
«Les parents étaient inquiets, mais nous les avons rassurés»
La coach d'une équipe norvégienne est bien de cet avis. Elle ne veut plus parler des «événements». Une des filles de son équipe a été blessée mais l'équipe participe pour «penser à autre chose». A côté du terrain, une équipe masculine des Maldives se remet de son match. Eux aussi ont maintenu leur participation «puisque la situation est revenue à la normale». «Bien sûr, les parents étaient inquiets, mais nous les avons rassurés», reconnaît l'entraîneur Mohamed Waheed.
La Norway Cup de 2011 ressemblait dimanche après-midi à celle des autres années, si ce n'est le brassard noir que portaient tous les joueurs en signe de deuil.
Source Le Parisien - 31/07/11
Commentaires
Voilà : tout ce qu’ils ont à donner en exemple aux jeunes européens, c’est le foot, c’est-à-dire le footage de gueule ! Ah oui, belle réponse à ces attentats !
A ce sujet, aux informations à la télévision, un journaliste demandait aux Français de faire des dons pour les somaliens qui meurent de faim. Puis 30 secondes après le même journaliste était tout heureux de nous apprendre qu’un club de foot venait de dépenser 80 millions d’euros pour acheter des tappeurs de baballes, dont 45 pour un seul et même tappeur de baballes et que ce dernier allait gagner 500 mille euros par mois, au moins ! Ce journaliste n’a fait aucun rapprochement avec l’information qu’il venait de donner sur la Somalie !
Quelle co.n..ie...!
Vive le foot. Il guérit tout.
à quand un grand tournoi multiculturel pour les derniers chrétiens de Somalie ??
salutations.
Taper dans un ballon, c'est multiculculturel ;°)
Avec du "pain et des jeux", Rome a entamé sa décadence... Rome s'est suicidée...
Cher abad: les gens en général ne font pas de rapprochement entre les faits. Pour eux, c'est "séparé". Eh non ce ne l'est pas! merci pour ce commentaire qui ouvre les yeux sur ces journalistes décervelés ou qui tremblent d'être renvoyés de leur Rédaction...
Comment en moyenne peut depenser un club pour participer à la Norway Cup?
Merci d'avance!