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18/08/2011 – 14h30
PARIS (NOVOpress) — « Les inquiétudes européennes face à l’immigration musulmane se banalisent ». Sur le site du Hudson Institute, le politologue Soeren Kern résume ainsi les résultats d’une série d’enquêtes d’opinion effectuées ces derniers mois. « Ensemble, elles fournissent de fortes preuves empiriques que le scepticisme au sujet de l’immigration musulmane n’est pas limité à une frange politique “de droite”, comme l’affirment souvent les tenants du multiculturalisme. Des électeurs ordinaires à travers tout le champ politique expriment désormais leurs inquiétudes face au rôle de l’Islam en Europe ».
La dernière enquête en date est celle de l’institut Ipsos de Londres, publiée le 4 août dernier. Intitulée « Vues globales sur l’immigration », elle a été menée dans une vingtaine de pays dont neuf pays européens, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, la Hongrie, l’Italie, la Pologne et la Suède, du 15 juin au 28 juin. Elle est donc antérieure à la fois au drame norvégien et aux dernières émeutes de Londres.
Interrogés par l’Ipsos, plus de 56% des Européens jugent qu’« il y a trop d’immigrés dans leur pays » : 72% des sondés en Belgique, 71% en Grande-Bretagne, 67% en Italie et en Espagne, 53% en Allemagne, 52% en France, 50% en Hongrie, 46% en Suède, et 29% en Pologne.
En réponse à la question « Diriez-vous que l’immigration en général a eu un impact positif ou négatif ? », la majorité dans tous les pays européens, sauf la Suède et la Pologne, répond que l’impact a été négatif: Belgique (72%), Grande-Bretagne (64%), Italie (56%), Espagne (55%), France (54%), Allemagne (54%), Hongrie (52%), Suède (37%), Pologne (32%). Au total, seul 17,5% des Européens disent que l’immigration a été positive.
Peu auparavant, le 21 juillet, le Pew Research Center de Washington a publié un rapport intitulé « Les tensions entre musulmans et occidentaux persistent », où sont synthétisés les résultats de 29 000 entretiens dans 23 pays du monde. Dans tous les pays d’Europe, une majorité absolue considère que les musulmans veulent rester à part dans la société plutôt que d’adopter les usages nationaux : le pourcentage est particulièrement élevé en Allemagne (72%), Espagne (69%), Russie (66%), moins en France (54%) et en Grande-Bretagne (52%). Une série de sondages plus limités dans différents pays vont tout à fait dans le même sens.
Le Hudson Institute est un think tank néo-conservateur, très pro-israélien, et Soeren Kern est de la même tendance. On n’adoptera donc pas forcément les conclusions que celui-ci tire des données qu’il a très utilement réunies. En premier lieu, Kern identifie sans plus immigration et Islam, comme si tous les problèmes posés par l’immigration se réduisaient à la question de l’Islam. Dans les dernières émeutes anglaises, pourtant, le facteur ethnique a pesé plus lourd que le facteur religieux.
Surtout, Kern va un peu vite en besogne quand il affirme que l’enquête Ipsos « montre une étroite corrélation entre l’opinion que les habitants de souche d’un pays donné ont de l’immigration et le nombre, ainsi que le niveau d’intégration, des immigrés musulmans dans leur pays. L’enquête découvre que les Belges et les Britanniques ont la vision de l’immigration la plus négative ; ces pays ont aussi des populations musulmanes parmi les moins intégrées d’Europe. L’enquête montre aussi que, parmi les Européens, les Polonais ont les vues les plus positives sur l’immigration et les immigrés; la Pologne se trouve avoir la plus petite population musulmane d’Europe, moins de 0,1% de sa population ».
Comment expliquer, alors, le cas de la France ? Car il y a bien, dans toutes ces enquêtes, une singularité française. Il n’y a que 52% de Français à trouver qu’« il y a trop d’immigrés dans leur pays », contre 72% des Belges, 71% des Britanniques, 67% des Italiens et des Espagnols. Et pourtant !
Les Français sont aussi de très loin les plus nombreux à croire que les musulmans sont prêts à adopter les coutumes du pays qui les accueille: 45% contre 28% des Britanniques, 23% des Allemands et des Espagnols. Et c’est encore en France que l’on trouve, sur cette question, l’écart le plus fort selon le niveau d’études : seuls 42% des titulaires d’un diplôme du supérieur disent que les musulmans veulent rester à part du reste de la société, contre 62% de ceux qui n’ont pas de diplôme du supérieur.
Les Français, en revanche, selon un sondage du Pew Research Center de l’année dernière étaient les plus opposés au voile intégral : 82% étaient pour son interdiction contre 71% des Allemands, 62% des Britanniques et 59% des Espagnols.
Ces résultats pourront sans doute conforter les tenants d’un assimilationnisme républicain et laïc : les Français seraient ainsi très opposés au voile, mais pas si opposés que cela à l’immigration, et presque prêts à croire en la volonté d’intégration des musulmans. Si l’on acceptait cette interprétation, il faudrait alors s’interroger, sans polémique, sur le paradoxe qui veut que la France, le pays d’Europe où l’opposition à l’immigration avait eu sa traduction politique la plus précoce et la plus forte, paraisse aujourd’hui beaucoup plus résignée à l’immigration que la Grande-Bretagne.
Une autre explication est que la police des consciences est plus lourde en France que partout ailleurs et que beaucoup de Français de souche, culpabilisés et terrifiés, n’osent même plus dire qu’il y a trop d’immigrés dans leur pays. Si les titulaires d’un diplôme du supérieur (ce qui va du DEUG de sociologie au doctorat de mathématique pure) sont plus politiquement corrects que les autres, ne serait-ce pas qu’ils ont reçu plus longtemps et mieux écouté la propagande du Système ? L’interdiction du voile islamique, en revanche, est une mesure voulue par le président de la République, votée par les Assemblées, entrée dans la loi : il est encore possible d’avouer qu’on lui est favorable. L’exception française tient-elle vraiment aux Français, ou au despotisme qui pèse sur eux ?
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Commentaires
Ces enquêtent défoncent des portes ouvertes. Mais il est vrai que certains Français et Européens mettent du temps à réaliser la situation dramatique dans laquelle nous nous trouvons. Les mondialistes immigrationnistes font une propagande et un bourrage de crâne très efficaces grâce aux médiats entièrement à leurs ordres.
la réponse se trouve dans la question, nous vivons sous la dictature du politiquement correct, certains ont déjà gouté aux délices des lois liberticides , lorsque qu,ils ont voulu exprimer leurs opinions!!
ce qui est tragiquement drole c,est d,entendre les propos de pseudos-démocrates lors des interventions armées dans les pays qui vivent trés bien sans les joies de cette méme démocratie à géométrie variable!!
salutations.
Soljénitsine affirmait que la liberté était plus grande en URSS qu'en France. A-t-il exagéré pour nous stimuler et nous pousser à une saine réaction ? Possible, en attendant c'est bien une dictature sournoise qui s 'installe toujours plus.
Quant aux immigrés ( en réalité : envahisseurs), la plupart ont voulu être indépendants, ils le sont ( après avoir été des conquérants sans scrupule, Espagne, Poitiers) mais l'histoire trafiquée, se garde bien de le dire, aussi nous devons nettoyer nos écuries d'Augias , au lieu de faire les zouaves là où nous n'avons rien à faire, à l'étranger.
Qu'elle est sympathique cette voiture rose avec ce groin devant le radiateur ;o)
@ téléphobe: je ne sais plus où je l'ai trouvée sur le net! Très drôle! ;°)