19/08/2011
MILAN (NOVOpress) - L’Italie, qui dépense des centaines de millions d’euros pour les clandestins, n’a pas d’argent pour ses pauvres. Elle n’en a pas non plus pour son patrimoine. La grosse presse et les hommes politiques ne s’en émeuvent que quand l’abandon aboutit finalement à une catastrophe, ainsi lors de l’effondrement, en novembre dernier, de la Maison des Gladiateurs de Pompéi. Le ministre de la Culture, Sandro Bondi, s’était alors justifié en invoquant le manque de ressources pour entretenir les sites archéologiques. Rien n’a changé depuis. Le mois dernier, des militants de La Foresta che Avanza, le groupe écologiste de Casapound Italia, sont allés nettoyer eux-mêmes une partie de la Voie Appienne, transformée en décharge sauvage dans l’indifférence absolue des autorités.
Une lumière crue vient de nouveau d’être jetée sur la grande misère du patrimoine italien, cette fois à Milan, à la Pinacothèque de Brera, qui abrite plusieurs chefs-d’œuvre absolus de la peinture européenne, de “La Conversation sacrée” de Piero della Francesca à la seconde version du “Souper à Emmaüs” du Caravage. Un technicien a révélé la semaine dernière à l’agence ANSA, photographies et film à l’appui, comment le musée avait été inondé. Les faits remontent au 11 juin dernier mais la direction avait étouffé l’affaire. Dans l’après-midi, alors qu’un fort orage s’était abattu sur Milan, la pluie a pénétré dans le toit et est descendue par une fissure jusque dans la paroi sur laquelle est accroché “Le Mariage de la Vierge” de Raphaël. Un canal qui passait de l’autre côté a explosé et le mur a commencé à suinter.
Les gardiens ont alerté la direction du musée et le tableau a pu être déplacé juste à temps et transporté dans un dépôt. Il a été remis en place le 20 juin, non plus sur le mur à risque mais sur un panneau temporaire. D’après le syndicat UIL (Unione Italiana del Lavoro), le toit de Brera prend eau de toute part et des infiltrations surviennent régulièrement, à la fois à la Pinacothèque et à la Bibliothèque Braidense, qui occupe une autre partie du bâtiment et conserve un fonds considérable de livres anciens et précieux. La direction de l’architecture a dû intervenir plusieurs fois en urgence au cours des cinq dernières années.
Réparer le toit coûterait 1,4 million d’euros. « Pour faire les travaux, la Surintendance a demandé de pouvoir disposer d’un million d’euros sur les fonds du Loto 2011. Mais jusqu’à présent, aucun financement n’a été obtenu ».
Le 19 juillet dernier, une ordonnance de Silvio Berlusconi a débloqué 200 millions d’euros « pour faire face à l’urgence migratoire ».
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Commentaires
Les trésors de la civilisation européenne ne sont pas une priorité , quelle misère , quelle descente aux affaires ( à mettre en relation avec les bombardement des sites antiques).
La voie Appia transformée en décharge publique !
Le site de Pompei laissé à l'abandon.
Si après cela , on se moque de ceux qui affirment que des forces maléfiques sont à l'oeuvre en Europe .
@ Cat: "Si après cela , on se moque de ceux qui affirment que des forces maléfiques sont à l'oeuvre en Europe" : pour ma part, je ne m'en moque pas.
cela est logique , aide prioritaire aux nouveaux arrivants pour remplacer à long terme les souchiens , donc la culture de ces derniers doit aussi disparaitre pour laisser place à l,autre !!
le plan!!
salutations.
Lamentable. C’est une honte absolue. On n’a pas les sous pour sauver ces chefs d’œuvres, mais on en a pour « acheter » des tapeurs de baballes ! C’est une façon de mesurer la décadence de notre époque.