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La leçon de morale de retour à l'école primaire...

Le ministère de l'Éducation veut réactiver l'apprentissage des préceptes du bon sens citoyen. 

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage …» Le ministère de l'Éducation nationale fait une nouvelle offensive pour restaurer les leçons de morale à l'école primaire par le biais de maximes très simples. Glissées dans les nouveaux programmes de l'école primaire élaborés en 2008 par les services de Xavier Darcos, sentences et maximes d'autrefois reviennent sur le devant de la scène. Une note de synthèse de l'Inspection générale de l'Éducation nationale sur l'application de la réforme du primaire de juillet dernier note qu' «en instruction civique et morale, la morale n'est presque jamais abordée et l'utilisation de maximes illustrées demeure rarissime» . Explications : un manque de temps pour boucler les programmes, mais aussi une conception jugée «passéiste» par les enseignants, qui préfèrent souvent traiter de thématiques liées à la vie de l'école.

D'où la volonté du ministère d'enfoncer le clou. Dans la circulaire pour la rentrée 2011, qui sert de trame aux enseignants pour les nouveautés de l'année, Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, a tenu à réaffirmer qu'«il est indispensable que l'école réaffirme son engagement dans la transmission de références communes qui permettent de penser, vivre et agir ensemble». Et de poursuivre : «Ceci doit se traduire, dès l'école primaire, par des exercices concrets. Les maîtres peuvent recourir par exemple à l'exercice classique de commentaire quotidien d'une maxime ou d'un exemple remarquable, pour aider l'enfant à acquérir les repères et les principes de la citoyenneté et de la vie collective.» Un air d'antan souffle sur la tête de nos petits chérubins. Afin de définir une méthode, un groupe de travail devrait se réunir dans les prochains jours, avec le projet de produire un livret de maximes.

Ces dernières années, plusieurs ouvrages de morale du début du siècle sont ressortis en librairie, rencontrant leur petit succès, preuve que l'engouement pour une certaine nostalgie ne se dément pas. Auteur des Cahier pratique de morale *, l'historien Jacques Gimard raconte que «le principe de la maxime inscrite au tableau chaque matin, instauré en 1882 avec les premiers programmes de Jules Ferry, rencontrait déjà des premières oppositions dans les années 1920 parmi certains maîtres… Il a totalement disparu à la fin des années 1960, avec les circulaires Edgar Faure». Françoise, quasi la cinquantaine, se souvient encore «comme si c'était hier» de ces maximes écrites en pleins et en déliés sur le tableau noir, qu'elle apprenait chaque matin à l'école primaire d'un bourg ardéchois.

Un peu plus d'éducation civique 

Mais leur retour n'est pas forcément applaudi par tous. «Réintroduire les maximes de morale au tableau et les apprendre par cœur est une fausse bonne idée, poursuit Jacques Gimard. C'est totalement dépassé !» Sur le terrain, les pratiques sont très diverses. Reste que des méthodes plus modernes peuvent utiliser ces maximes : enseignante en CM1 à Carcassonne, Colette Monfrait, comme plusieurs de ces collègues, fait travailler ses élèves sur ces vieilles maximes. « C'est un moment que les enfants adorent ! explique-t-elle. Chaque semaine au premier trimestre, je les fais réfléchir et écrire sur une maxime que deux d'entre eux ont choisie dans un petit recueil. Aux deuxième et troisième trimestres, nous organisons des discussions sous le préau à partir de ces maximes d'antan !»

De «Pierre qui roule n'amasse pas mousse» à «Bien mal acquis ne profite jamais» en passant par «Qui vole un œuf vole un bœuf», elles sont ensuite affichées dans la classe. Tout en refusant ce qu'il appelle «l'école de grand-papa», Sébastien Shir, secrétaire général du syndicat des enseignants du primaire Snuipp, insiste sur la nécessité de débattre avec les élèves à partir de questions sur le respect d'autrui, le bien et le mal, plutôt qu'un apprentissage par cœur. Autrement dit de faire un peu plus d'éducation civique.

(1) «Cahier pratique de morale», Hors Collection, et «La Morale à l'école», Berg International.(2) La morale à l'école Berg International

Source Le Figaro - 31/08/11

 

Commentaires

  • Ce serait bien s’il s’agissait vraiment de la morale, telle que notre civilisation eurppéenne l’entend. Mais dans leur bouche, le mot ‘morale’ n’est que de la propagande mondialiste anti-française et anti-nationale. On assiste là, comme dans les pires pays dictatoriaux, à la mise en œuvre de méthodes du « Meilleur des Mondes » pour faire des hommes de ce pays des zombies auxquels on impose les comportements décidés par eux !

  • Serge Lama , après avoir chanté "Je vous salue Marie" chez Drucker, a fait un petit discours valant un sermon de Carême à Notre-Dame : "Si les enfants allaient davantage à la messe et au Catéchisme, peut-être qu'ils se drogueraient moins", car comme il le dit , l'Eglise était la base de la morale autrefois, on voit les épouvantables dégâts aujourd'hui, le vice est enseigné hypocritement ( d'ailleurs de moins en moins) dans les écoles, et l'Eglise de France se tait.

  • un peu tard !!
    et méme trop tard!pour revenir à des valeurs traditionnels , il faut avoir une volonté politique radicale!!ce n,est que de la poudre aux yeux des éternels naifs!!
    salutations.

  • Merci, abad, pour votre excellent commentaire!

    Comprendre et faire comprendre que cette "morale" est une fausse morale, mondialiste, haineuse et anti-française, destinée à fabriquer des zombies obéissants et respectueux du NOM et de ses dirigeants! Voilà ce qu'il faudrait faire entrer dans la tête des parents, tout occupés du prix des fournitures scolaires dans tel ou tel hypermarché! L'important, ce ne sont pas ces fournitures scolaires, c'est le lavage de cervelle de leurs gosses!

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