John Galliano n'a pas voulu assister à son procès pour éviter les médias
Ses excuses n'ont pas suffi. Ses paroles pleines de repentir et sa volonté de se soigner de ses différentes addictions n'ont pas réussi à faire pencher la balance en sa faveur. Le tribunal correctionnel de Paris a en effet décidé de condamner John Galliano à 6.000 euros d'amende avec sursis pour injures raciales.
Une décision de justice qui met un terme à plusieurs mois d'attente pour les victimes mais aussi, peut-être, à la carrière d'un couturier qui a donné ses heures de gloire à la maison Christian Dior.
Rappel des faits
La scène s’est déroulée à la terrasse d’un café, dans le 3e arrondissement de Paris, le 23 février. John Galliano s'en est pris à un couple. Rapidement interpellé par les policiers de la direction territoriale de sécurité de proximité (DTSP 75), le couturier britannique a été conduit en garde à vue au commissariat du 8e arrondissement, pour « violences légères » et « insultes à caractère antisémite ». Son alcoolémie s'est alors révélée positive avec un taux de 1,1mg d'alcool par litre d'air. Mais l'alcool ne peut tout excuser... John Galliano, visé par deux plaintes dans cette affaire, a pourtant été laissé libre sur instruction du parquet.
Sa condamnation
Le dandy provocateur de la haute couture a été condamné à 4.000 euros d'amende avec sursis pour un incident survenu le 24 février 2011 et à 2.000 euros d'amende avec sursis pour une autre altercation survenue le 8 octobre 2010, dans le même établissement.
Il devra également s'acquitter d'un euro de dommages et intérêts auprès des victimes de ses insultes, proférées en état d'ébriété, ainsi qu'auprès de cinq associations antiracistes qui s'étaient portées parties civiles.
La gloire, puis le licenciement
Après avoir connu une superbe ascension dans l'univers de la haute couture, celui qui a débuté avec trois fois rien a peu à peu plongé dans l'alcool et la drogue. Outre le succès, la vie de John Galliano a été marquée par de dramatiques disparitions dans son entourage. Ces drames, ajoutés à un rythme de travail effréné ont, semble-t-il, précipité l'enfant terrible de la haute couture dans les méandres de l'alcool et de la drogue. Des travers qui sont loin d'avoir été au goût de la maison Dior. Cette dernière, estimant que le caractère et le comportement odieux de John Galliano allaient à l'encontre de l'image que la marque souhaite véhiculer, a décidé de le licencier en mars 2011.
Actu France-Soir - 08/09/11
Commentaires
La condamnation est vraiment minime et purement morale : dans les faits il est pardonné pour son franc parler. Et ce procès nous aura bien fait rire : c’est toujours rigolo de voir un membre éminent du show-biz trainé devant les tribunaux.
Mais sa véritable condamnation, il l'a déjà eue! C'était d'avoir été en mars licencié sans procès par la maison Dior, et qui voudra de lui comme styliste maintenant? Personne n'osera l'embaucher... Il est socialement mort. Lui qui a fait gagner tant d'argent aux dirigeants "Dior" de de la haute couture!
D'accord avec vous Gaelle ; cette condamnation n'est pas minime , puisqu'elle empêche Galliano de demander des dommages -intérêts pour licenciement abusif.
Le montant de l'amende est de principe car Galliano sait certainement des choses très gênantes et que la condamnation ne tient pas la route juridiquement , ne serait-ce que parce que Galliano était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants .
Si un blanc ou un catholique est insulté ou même molesté , la police ne se déplace pas dans la minute qui suit, comme ici.
"John Galliano, visé par deux plaintes dans cette affaire, a pourtant été laissé libre sur instruction du parquet."
Mon dieu, il n'a pas été embastillé !
Comment peut-on oser déplorer le fait qu'il n'ait pas été incarcéré pour cette affaire dérisoire , alors que des cambrioleurs , des coupables d'agressions violentes et même de meurtres sont remis en liberté !
Pour ceux qui n'ont pas encore compris , il n'existe qu'une infraction pénale en France occupée.
Il est bon de rappeler que la LICRA demandait un dédommagement de 15'000 euros, elle n'en a obtenu qu'un seul et unique euro.
@ Cat: permettez-moi de cosigner votre excellent commentaire, car je pense exactement comme vous au sujet de l'affaire John Galliano, je n'ai rien à ajouter à votre juste réaction.
Quelle persécution envers cet homme! Qui a créé de merveilleux parfums...
On n'a jamais bien su qui étaient ces personnes insultées à la terrasse de ce café... qui ont porté plainte aussitôt, alors que le personnel de ce café avait déclaré n'avoir rien entendu. Bizarre.