Marie-Jeanne Meyer, 17 ans - (Cliquez sur la photo)
Officiellement, il n’est considéré que comme un « témoin clé » dans l’affaire du meurtre de Marie-Jeanne Meyer. Mais Anthony Draoui, activement recherché par toutes les polices et gendarmeries de France, et dont la fiche de recherche a aussi été diffusée à l’étranger, devra répondre à de nombreuses questions des enquêteurs.
Son ADN a été relevé sur les lunettes de la lycéenne de 17 ans, retrouvées à proximité du cadavre de la jeune fille, découvert carbonisé le 21 juin sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône (Ardèche).
Anthony Draoui est en fuite depuis le mois de juin, après un braquage avorté à l’épluche-légumes dans un salon de coiffure de Saint-Rambert-d’Albon (Drôme), à une trentaine de kilomètres de Tournon. Et le portrait qu’en tracent les personnes l’ayant côtoyé n’est guère rassurant. Déjà connu pour des faits de vol et dégradation datant de 2008, ce jeune de 19 ans est décrit par les enquêteurs comme « incontrôlable, dangereux, violent et impulsif ».
En 2009, il avait violemment agressé une voisine handicapée croisée dans la rue, « parce qu’il n’avait pas supporté que je le regarde », raconte-t-elle, encore choquée. Jetée à terre, elle avait été rouée de coups de pied.
Mais le parcours d’errance d’Anthony Draoui, élevé dans un foyer instable, démarre bien avant. Son père est aux abonnés absents. C’est sa mère, toxicomane notoire placée sous tutelle, qui en a la garde. A Saint-Rambert-d’Albon, où l’enfant vit alors, il joue dans la section jeunesse du club de football local. Il s’y fait alors plus remarquer pour ses talents que pour ses coups de sang. Pourtant, très vite, les embrouilles s’accumulent et Draoui est suivi par un juge des enfants. C’est à cette époque que, logé avec sa mère, Manuela, dans un hôtel de la ville, il détruit leur chambre et en casse les murs à coups de démonte-pneu. Le duo s’installe alors à Annonay (Ardèche) avant d’arriver à Tournon en 2008. Ses voisins se souviennent de provocations envers eux, mais aussi de bagarres, très bruyantes, avec sa mère.
Déscolarisé, le jeune marginal, cheveux bruns noués en queue-de-cheval, vêtu de noir, passe ses journées à jouer aux jeux vidéo et à fumer du cannabis, d’après les amis de sa mère. « Il la frappait, lui réclamait de l’argent tout le temps, il a même menacé de la jeter par la fenêtre, raconte Robert. Je lui ai prêté plus de 1 500 €… » « Il forçait même sa mère à faire le trottoir pour gagner de l’argent », asssure un autre. Louis Bernard, un handicapé, qui avait recueilli la mère de l’adolescent « alors qu’elle ne tenait plus debout », se faisait ponctionner 80% de sa pension par le jeune homme… qui ne payait pas non plus le loyer de l’appartement dont il a fini par se faire expulser. « Il y a quelques mois, il m’a mis un couteau sous la gorge, a menacé de m’étouffer avec un sac plastique, poursuit Louis. Il portait tout le temps de grands couteaux le long de sa jambe. »
Anthony Draoui n’a qu’une passion : courir. Il y a deux ans, il s’était inscrit au réputé club d’athlétisme de Tournon. « Il est arrivé très sûr de lui, se souvient Xavier, son entraîneur. Mais dès que je lui faisais une remarque, il se sentait agressé. Il faisait peur aux autres athlètes, notamment les filles. » En février 2009, il termine quasi dernier à une épreuve régionale de cross et jette l’éponge. Le jeune continuait pourtant à courir sur les hauteurs de Tournon, où il avait installé une plantation sauvage de cannabis. Ces mêmes collines où Marie-Jeanne faisait son jogging quand elle a disparu.
Source Le Parisien - 08/09/11
Commentaires
Le CV de ce boursier est déjà impressionnant : il va beaucoup plaire à la Pécresse qui aime tant les boursiers !
cette pauvre fille a du croiser le chemin de ce dégénéré!!
il se trouvera encore certains pour lui trouver des circonstances atténuantes!!
salutations.