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Un 75ème militaire français tué hier en Afghanistan

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Le lieutenant parachutiste Valéry Tholy - (Cliquez sur la photo)

 Soixante-quinze. C’est le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis le début de l’opération en 2001. L’Elysée a en effet annoncé  mercredi le décès d’un lieutenant du 17ème Régiment du Génie Parachutiste de Montauban. D’après le communiqué, le militaire a été tué par «un tir d'insurgé», «au cours d'une mission d'appui à l'armée nationale afghane», engagée dans une opération dans la province de Kapisa, région de haut-plateau située à 80 kilomètres au nord-est de Kaboul (Est), où les accrochages avec les taliban sont fréquents.
 
Le ministère de la Défense a précisé que l’accrochage s’était produit dans la matinée. «Des unités françaises du groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa engagées dans une mission d’appui d’unités de l’armée nationale afghane qui effectuaient  une opération de contrôle de zone, ont été violemment prises à partie par des insurgés», lit-on. Certains d’entre eux auraient également été «tués ou blessés». Les militaires ont été immédiatement évacués et héliportés vers l’hôpital militaire français de Kaboul et l’hôpital américain de Bagram.

Dans un communiqué transmis à ParisMatch.com, le SIRPA Terre déplore la perte du lieutenant Valéry Tholy. Agé de 36 ans, le militaire originaire de Dijon (Bourgone) s'était engagé à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active en septembre 1997. L’année suivante, nommé au grade de sergent, Valéry Tholy rejoint l’Ecole supérieure et d’application du génie (ESAG) à Angers. En décembre 1998, il est affecté au 31e Régiment du génie à Castelsarrasin en qualité de chef de groupe de combat, avant d’être promu sergent-chef le 1er juillet 2003.
 
Exigeant, serein et pédagogue, il devient instructeur au Centre national d’entraînement commando à Mont-Louis le 1er août 2005. Admissible au concours d’officier d’active des écoles d’armes, Valéry Tholy est promu au grade d’adjudant. Le 1er août 2008, il intègre le 17e Régiment du génie parachutiste à Montauban. Gradé lieutenant, il «se distingue d’emblée comme un excellent chef du Groupe de commandos parachutistes (GCP) régimentaire». 

Déployé en Afghanistan depuis le 1er août 2011, au sein de la Task Force LAFAYETTE (TFLF) – Groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa-, Valéry Tholy était décoré de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, de la croix du combattant, de la médaille d’outre-mer avec agrafes «République de Côte d’Ivoire» et «République centre-africaine». Chevalier de l’ordre du Mérite ivoirien, le militaire avait également reçu la médaille d’argent de la Défense nationale avec agrafes «génie» et «mission d’assistance extérieure», le titre de reconnaissance de la Nation, la médaille commémorative française avec agrafe «ex-Yougoslavie» ainsi que de la médaille OTAN «Kosovo». Marié, le lieutenant Tholy était père de trois enfants âgés de 5, 7 et 9 ans.

Le président de la République, ainsi que son ministre Gérard Longuet, ont présenté à la famille du militaire et à ses proches leurs «plus sincères condoléances et s'associent à leur douleur». Leurs pensées «vont également aux soldats blessés et à leurs compagnons d’armes». Néanmoins, comme de coutume, ils réaffirment respectivement la «détermination de la France à continuer d'œuvrer au sein de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développement», et leur «soutien» et «confiance aux forces françaises engagées sur ce théâtre d’opérations».

Depuis quelques semaines, le rythme des pertes françaises s’accélère avec 15 soldats morts depuis juillet, soit presque le cinquième du total des pertes françaises en Afghanistan en 10 ans. La France prévoit de retirer en 2011-2012 un quart de ses quelque 4000 soldats présents depuis 2001 en Afghanistan, principalement dans l'Est du pays (province de Kapisa et district de Surobi). La perspective de ce retrait satisfait les opposants à l’intervention française en Afghanistan mais inquiète ceux qui craignent qu’après dix années d’un conflit sanglant, la situation politique et militaire du pays ait à peine évolué. Lors de la dernière perte, le 14 août, Nicolas Sarkozy avait tenu à souligner que ces attaques ne relevaient pas d’une évolution des rapports de force en faveur des taliban, mais traduisaient au contraire «l’intensité de combats désespérés des insurgés».

08/09/11

 

Commentaires

  • pour des désespérés, ils se battent fort bien!!
    on entend jamais les infos sur le nombre de morts en face!!
    une pensée pour ses proches.
    salutations.

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