Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Allégeance aux armes": Copé répond aux critiques

 

 Critiqué à gauche mais aussi par certains à droite, le projet "d'allégeance aux armes" pour chaque jeune Français a été défendu mercredi matin par Jean-François Copé sur LCI. Invité de Julien Arnaud, le secrétaire général de l'UMP a voulu minimiser la polémique naissante sur la sémantique et préférer insister sur "la loyauté" à la France en cas de conflit contenue dans ce projet. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a estimé lui que la formulation "allégeance aux armes" n'était "pas forcément la plus adaptée", mais s'est dit favorable à une cérémonie qui "rappelle les valeurs de la République".

Lors du point presse hebdomadaire du parti mercredi matin, Jean-François Copé a indiqué "comprendre" que le mot allégeance "ne plaise pas", en proposant une nouvelle sémantique, celle d'un "engagement de loyauté, d'engagement solennel ou d'engagement tout court". Mais a jugé "scandaleux et indigne que le seul fait de parler de l'amour de la patrie puisse être considéré par certains commentateurs comme politiquement incorrect au point (qu'ils) osent faire le parallèle avec Vichy, l'une des pages les plus honteuses de notre histoire", a-t-il poursuivi.

Ce projet qui fait beaucoup penser à l'exemple américain (le serment d'allégeance au drapeau existe depuis longtemps aux Etats-Unis) et qui figure parmi les 29 propositions de l'UMP destinées à alimenter le programme du futur candidat Sarkozy - "sans engager le président de la République", a tenu à préciser le secrétaire général de l'UMP. La proposition s'inscrit en tout cas dans le cadre d'une attaque en règle contre les projets prêtés à la gauche si elle revient au pouvoir à l'occasion de la prochaine présidentielle : s'appuyant sur le succès libyen de Nicolas Sarkozy, le parti majoritaire a mis en garde contre une victoire de la "coalition" PS-écologistes, accusée de vouloir faire du budget de la défense une simple "variable d'ajustement", synonyme "d'affaiblissement de la France". "Je suis très inquiet. Les socialistes parlent plus aux Verts, qui veulent supprimer les cérémonies du 14 juillet, qu'aux Français. Jusqu'où iront-ils? Si on baisse la garde, c'est alors la sécurité des Français qui sera menacée", a affirmé Jean-François Copé.

Pour le PS, le député Bernard Cazeneuve a aussitôt dénoncé une proposition "exclusivement électoraliste", "en forme de clin d'oeil au Front national". François Hollande a estimé pour sa part que la proposition n'était "pas la formule la plus heureuse". "La fidélité à la France doit se marquer à des moments qui ne sont pas forcément liés aux armes", a-t-il dit devant des journalistes, soulignant que "ce sont ceux qui ont supprimé le service militaire qui font aujourd'hui cette proposition". Et de poursuivre : "Ce qu'on doit demander aux jeunes Français, c'est sans doute un engagement civique de fidélité à des principes de solidarité et de justice". La campagne présidentielle de l'UMP "s'apparente désormais à une gigantesque chasse à l'électeur FN", a renchéri le NPA.

"Une proposition de cohésion nationale"

La présidente du FN, Marine Le Pen, a réagi ironiquement : "Encore un serment... l'américanisation, qu'est-ce qu'on aime ça chez Sarkozy... Ils vont bientôt nous sortir la Bible pour qu'on fasse le serment dessus ?". Selon elle, "s'il y a une réflexion à mener, c'est sur l'existence d'un service national".

Et jusqu'au sein du parti majoritaire, la prise de position gêne. A la sortie de la convention de l'UMP, le ministre de la Défense Gérard Longuet s'est dit "un petit peu" gêné. "L'idée est bonne, mais il faut travailler la sémantique", a-t-il déclaré à des journalistes, tandis que son collègue Bruno Le Maire, chargé de l'élaboration du projet de l'UMP pour 2012, bottait en touche. Hervé Mariton, conseiller politique de l'UMP chargé des questions de défense et partisan affiché du projet, a concédé pour sa part que "le mot est peut-être un peu ancien". Cette "allégeance" solennelle, qui interviendrait lors de la journée d'appel à la défense ou au moment de l'acquisition de la nationalité française, concernerait aussi bien les femmes que les hommes. L'intéressé promettrait de combattre du côté de la France en cas de conflit armé. Quid des binationaux ? "C'est une forme de réponse au débat sur la nationalité multiple. En devenant française, toute personne dirait que son engagement va à l'armée française" et non pas à celle du pays de son autre nationalité, a précisé Hervé Mariton, y voyant une "proposition de cohésion nationale".

TF1 News - le 21 septembre 2011

Commentaires

  • ce probléme ne devait pas se poser au siécle dernier, ce qui prouve que la cohésion n,existe plus dans ce pays!!
    en cas de conflit génaralisé avec des pays dont certains citoyens se sentent proche par la religion et la culture , l,allé geance au drapeau Français , ne serait peut-étre qu,une franche rigolade!!
    salutations.

  • Allégeance ou pas, ils tireront sur les Français!

    Arno Klarsfel a fait son service militaire dans son pays viscéral : Alors pourquoi pas les autres?

Les commentaires sont fermés.