Il n’aura pas la médaille du Mérite. Pas de Légion d’honneur. Ni de rue à son nom. Rajinder Singh avait 33 ans. Il était Indien. Jeudi dernier, vers 20h30, celui que ses proches surnomment affectueusement Babu rentre du travail. Sur la ligne 7 du métro parisien, il aperçoit une femme en train de se faire voler son iPhone par un passager.
- Il s’interpose. Le voleur s’en prend à lui. Les deux hommes descendent du train pour en découdre. Alors que les coups pleuvent, Rajinder chute sur les rails. Il meurt électrocuté sur le coup. L’agresseur prend la fuite. Il est toujours activement recherché par la police. Fin de l’histoire.
- Publié vendredi sur notre site Internet, l’article consacré à la mort de Rajinder a suscité près de 200 commentaires. Tous saluent le courage d’un quidam écœuré par la violence ordinaire. Un geste héroïque qui ne console pas les proches du jeune homme. Originaire d’une région très pauvre du nord de l’Inde, sa famille souhaite rapatrier son corps au pays. Mais la facture est lourde. « Il faut trouver 5 000 €. Tous ses amis sont en train de se cotiser », glisse en larmes Vimla, la petite amie mauricienne de Rajinder.
- Babu est né en 1978 dans la région du Penjab, une zone de conflit permanent située à la frontière du Pakistan. Il vit dans un logement de fortune avec ses parents, son petit frère, sa sœur aînée, des oncles, des tantes, des cousins… « Nous ne sommes pas très riches, souffle avec pudeur Ranu, l’une de ses cousines. Alors il y a sept ans Babu a décidé de partir en Europe en nous disant qu’il allait gagner de l’argent et nous offrir une vie meilleure. »
- Babu choisit Paris, et s’installe dans le XVIIIe, chez l’un de ses cousins. Malgré sa faible maîtrise du français, il trouve un emploi de livreur de pizzas. « Il travaillait sans arrêt, même les week-ends, souligne Malini, la sœur de sa compagne. Son seul souci était de gagner de l’argent, pour être autonome, et pouvoir aider sa famille en Inde. » Chaque mois, Babu parvient à envoyer 150 € au Penjab. Depuis quelques mois, il distribuait des prospectus dans les boîtes aux lettres, en complément de son emploi de livreur. « Il voulait gagner plus encore, pour financer les fiançailles de sa sœur », se souvient Jean-Louis, le mari de Malini.
- Par souci d’économie, Babu ne s’accorde que peu de loisirs. Il ne va jamais au restaurant, sort très peu le soir. Une vie d’ascète qui ne l’empêche pas de trouver l’amour… dans le métro.
- « Il a rencontré ma sœur il y a quatre ans, raconte Malini. Ils prenaient tous les deux la même rame, à la même heure, pour aller au travail. Au bout de quelques mois, Rajinder a fini par l’aborder. L’an dernier, ils ont emménagé dans un petit appartement à Drancy. »
- Le week-end, Babu rend parfois visite à sa « belle-famille », en Charente. « Il m’a tout de suite considéré comme son frère, insiste Jean-Louis. Il faisait la cuisine, jouait avec les enfants, donnait un coup de main dès qu’il pouvait. Il était la bonté incarnée. »
- La mère de Babu souhaite que le corps de son fils soit rapatrié en Inde, pour « l’embrasser une dernière fois », et l’incinérer selon le rite hindou. « Babu était très croyant, souligne Malini. Je crois qu’au-delà de sa générosité et de son dégoût de la violence, son geste est aussi lié à sa religion, qui place la fraternité au-dessus de tout. » « Si ce drame pouvait nous rappeler à tous l’importance d’avoir du courage face à la haine, implore Jean-Louis. Si ce geste pouvait nous servir à tous d’exemple, alors peut-être qu’il ne sera pas mort pour rien. »
- Le Parisien - 04/10/11
Commentaires
un homme de valeur tué par la racaille qui nous envahit de plus en plus , cette chienlit aussi de plus en plus nombreuse à marseille ..GAUTHIER13
« Si ce geste pouvait nous servir à tous d’exemple » là n’est pas le problème, loin de là. En fait le problème c’est qu’il est strictement interdit d’intervenir dès que des CPF (ou des boursiers !) sont en cause, sinon on est aussitôt traité de xénophobe, raciste, antisémite et c’est la guillotine qui nous attend !
Autrefois, il existait des pickpockets dans les transports en commun, maintenant il y a des tueurs!
vrai , le fait que des souchiens puissent se défendent hérissent les tenants du politiquement correct!!
le role du souchien est de payer des impots et vivre comme un serf !!
salutations.
C'est vrai, parvus, on vit comme des SERFS !
La mort de Babu est déjà récupérée par les mondialistes-immigrationnistes : ils sont en train de le tuer une seconde fois !
Le pauvre Babu a déjà été "récupéré" par Mitterrand!
S'il est mort, c'est à cause de l'immigration! Lui aussi était un immigré, mais il travaillait, et il n'avait pas perdu son sens moral!