Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SNCF: de fortes perturbations en vue après l'agression d'un contrôleur

Les contrôleurs réagissent après l'agression d'un des leurs, dans un Corail Lyon-Strasbourg.

La réaction des contrôleurs de la SNCF ne s'est pas faite attendre. Suite à l'agression, jeudi matin, d'un de leurs confrères sur un train Corail sur la ligne Lyon-Strasbourg, la SNCF accuse de "fortes perturbations", annonce-t-elle via un communiqué. Sur le site infoligne.com, un bandeau invite les voyageurs à "reporter leurs voyages".

Les comptes Twitter de la SNCF prévienne également les usagers des retards potentiels. Selon le compte Twitter IDTGV, "suite à la violente agression d'un contrôleur, l'ensemble des personnels de bord suspendu son activité. Plus aucun train ne circule". Sur le compte Voyage-sncf.com, un message indique : "le trafic est très perturbé, consultez www.infolignes.com"

"Suite à cette agression très violente dont a été victime un de leur collègue ce matin, de nombreux contrôleurs SNCF ont arrêté spontanément le travail. Ce "dépôt de sac" va provoquer une réduction significative des services assurés aujourd'hui et donc de très fortes perturbations du trafic", indique un communiqué de la SNCF.

Cette mesure s'inscrit dans une procédure légale qui permet à tout salarié d'abandonner son poste de travail lorsqu'il se considère en danger. Il ne s'agit donc en aucun d'une grève mais d'un retrait de dépôt.

100% des contrôleurs mobilisés en région PACA

Pour l'heure, l'ampleur des perturbations est difficile à mesurer mais elles concerneraient l'ensemble du territoire, soit 11.000 contrôleurs. "L'émotion est très forte et donc le mouvement est général", a expliqué un porte-parole du groupe.

"Nous sommes actuellement en train de faire le point dans toutes les régions sur les perturbations", a-t-il ajouté. Signe que le trafic est fortement perturbé, le site de renseignements de la SNCF, "Gares en mouvement" indique que les horaires sont temporairement indisponibles.

Le point sur la situation, région par région :

>> Paca : 630 contrôleurs exercent leur droit de retrait en région. Le mouvement serait particulièrement suivi en région PACA, où 100% des contrôleurs, soit 630 personnes, exerçaient, depuis 15h00, leur droit de retrait à l'appel des syndicats CGT, UNSA et SUD-Rail. De fait, la plupart des liaisons ferroviaires de la région Paca ont été annulées depuis quelques heures, indique La Provence. "On essaie de donner la priorité aux TER, afin que les usagers qui sont venus travailler à Marseille puissent rentrer chez eux, en faisant partir un train par heure et par axe important", a-t-on affirmé à la direction régionale de la SNCF. Selon des informations d'Europe 1, les TER, et les TGV en direction de Lyon, Paris ou Lille, sont concernés par les perturbations.

>> Alsace : un train sur deux en moyenne dans la capitale. "Suite à la vive émotion suscitée par une grave agression, d'importantes perturbations sont probables dans notre région", indique le site TerAlsace.

>> Rhône-Alpes : des perturbations qui s'amplifient. "Sous le choc émotionnel, les agents ne se présentent pas aux trains, ils ne souhaitent pas reprendre le travail", a dit une porte-parole de la SNCF locale. Selon des informations d'Europe1, 100 % des contrôleurs dans la région ont déposé leur droit de retrait. Des retards ont été enregistrés sur la plupart des lignes TER et TGV de la région, et la SNCF prévoyait des annulations de trains. Quelque 51.000 textos ont été envoyés aux clients rhônalpins pour les avertir.

>> Nord-Pas-de-Calais et Midi-Pyrénées : 100 % des contrôleurs mobilisés. D'après les informations d'Europe 1, la quasi-totalité des contrôleurs de ces deux régions ont déposé leur droit de retrait.

>> Aquitaine-Poitou-Charentes : 150 contrôleurs SNCF ont fait valoir leur droit de retrait. "100% des contrôleurs qui devaient prendre leur service à partir de 15h00" ont exercé leur droit de retrait ainsi que "certains contrôleurs qui avaient déjà pris leur service", a indiqué Samuel Champmartin, responsable CGT Contrôleurs pour la région SNCF. L'impact de ce mouvement sur la trafic est jugé "très conséquent" par cette même source. Certains trains peuvent toutefois circuler sans contrôleurs, par exemple sur la ligne Bordeaux-Arcachon, a-t-il expliqué.

>> La Bretagne plus ou moins épargnée par le mouvement. La direction régionale précise que, peu avant 18 h, il n'y a pas de perturbation en Bretagne, rapporte Le Télégramme. "Les TER circulent normalement", assure la direction régionale. De même, tous les TGV, au départ de Paris et en provenance de Bretagne, devraient être assurés.

"Un acte odieux"

Le contrôleur agressé, âgé de 54 ans, a été poignardé à huit reprises par un passager. Il a été touché à la tête, à l'abdomen, au flanc et au bras. "Son état de santé s'est sérieusement aggravé. Il se trouve entre la vie et la mort", a déclaré une porte-parole de la SNCF.

Guillaume Pépy, le président de la SNCF, tiendra un point presse à 17 heures à Besançon, dans le Doubs, où la victime a été hospitalisée.

Le président de la SNCF condamne dans un communiqué "cet acte odieux et exprime son indignation face à cette grave agression". Même réaction indignée de la part des ministres de l'Écologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet et Thierry Mariani, qui ont apporté "tout leur soutien aux agents de la SNCF dans l'exercice de leurs missions"...

Europe1 - 06/10/11

Commentaires

  • toujours la méme procédure , mais qui ne géne que les usagers !
    avec leurs syndicats de gauche qui font aussi dans le politiquement correct , la situation perdurera aussi dans ce secteur ,l,insécurité et la violence se régle par une politique forte , ce qui n,est pas demain la veille!
    donc la féte continue.
    salutations.

  • Ce prétendu droit de retrait est une forme incroyable de lâcheté collective, et prétexte injustifiable. Parce qu'un voyou sème la violence, tout le Pays doit se mettre à genoux ?
    Autrefois les crapules étaient mises en taule ou, plus utilement, exécutées.
    Ce genre de crevure est lâche et trouillarde , mais face à la complaisance des " responsables "complices, irresponsables volontaires, devient d'une arrogance répugnante.
    Nous demandons à l'Etat d'utiliser son "droit de retrait" définitif, et de nous redonner les rênes du pouvoir chez nous. Nous avons la solution rapide et sûre pour restaurer la France, la sortir de la puanteur des "valeurs" de la République.

  • Mais puisqu’on vous dit que l’insécurité n’est qu’une impression sournoisement instillée par le perfide JMLP !

  • TRAIN , métro, bus, route !!!! toujours les mémes ! .GAUTHIER13

  • Droit de retrait, marches blanches ou silencieuses, applaventrisme : quelle honte !

  • @ téléphobe: en fait ce droit de retrait, en l'occurrence, n'est pas légal, car les contrôleurs et autres personnels SNCF ne se trouvent pas dans une situation de danger imminent (par exemple, des ouvriers quittant un bâtiment qui va s'effondrer...) ! Pepy ne disait-il pas ce matin sur RTL que cette agression était un cas exceptionnel?
    Enfin, la gauche et le chaos sont là à leur affaire!
    Je plains les malheureux voyageurs pris en otage!

Les commentaires sont fermés.