En achetant un studio en 2004, Géraldine n’imaginait pas mettre le doigt dans un engrenage infernal. Grâce à un emprunt sur vingt-cinq ans et à un PEL, elle acquiert un 31 m2 dans un quartier populaire de Paris. Sept ans plus tard, son studio est dévasté. Rendu insalubre, occupé illégalement par ses locataires, il est invendable. Comment cette propriétaire de 33 ans en est-elle arrivée là ?
Quand, en 2005, Géraldine part travailler comme graphiste à Perth, en Australie, elle confie son studio en location à l’agence qui lui a vendu son bien. Dès la deuxième année, des retards de loyer apparaissent. Début d’une valse de recommandés et d’injonctions à payer. Géraldine se montre d’abord sensible aux difficultés du locataire, elle qui a déjà manifesté contre les expulsions aux côtés de Droit au logement. « J’ai même proposé un bail solidaire. Le locataire a refusé. »
En 2008, un dégât des eaux affecte les appartements voisins. Géraldine tente de faire intervenir, via son agence, des experts pour établir des devis sur ces travaux urgents. Impossible de pénétrer dans le studio : « Personne ne peut venir réparer quelque chose chez moi tant que je suis là », assène le locataire, quasiment injoignable.
"En quatre ans, ils ont tout saccagé"
En réalité, Géraldine découvre qu’un couple et cinq enfants vivent dans ses 31 m2. Bris de vitres, jets de poubelles, graffitis : les plaintes pleuvent au commissariat voisin. En septembre 2009, un huissier pénètre enfin dans les lieux. Ce qu’il découvre dépasse l’entendement. Serrures et carreaux arrachés, sanitaires brisés, cloisons cloquées et moisies… « Quand j’ai vu les photos, j’en ai pleuré. En quatre ans, saccager un logement ainsi, c’est impensable ! », se désole Géraldine.
Son père, un enseignant qui vit en Moselle, prend le relais. Fin 2009, congé est donné aux locataires. Le bail prend fin en avril 2010. Mais les occupants ne quittent pas le studio. En décembre 2010 seulement, le tribunal d’instance prononce une décision d’expulsion. Géraldine ne perçoit plus de loyer depuis déjà cinq mois et pense le combat gagné. Mais, trêve hivernale oblige, les locataires gagnent quatre mois de répit. Et la série noire continue. Cette fois, c’est la propriétaire de l’étage du dessous qui assigne la jeune femme en justice pour dégradation de son logement. En conséquence, à l’été 2011, le studio de Géraldine est déclaré insalubre. Depuis, elle ne perçoit plus les allocations de ses locataires, ne peut ni vendre, ni louer, ni remettre en état son logement. Ubuesque !
Elle ne peut ni vendre, ni louer, ni remettre en état
« Nous sommes victimes d’une triple peine », estime son père, qui gère les relations avec le tribunal, l’avocat, la copropriété, le syndic et l’agence. « C’est devenu un suivi journalier », dit-il. Cerise sur le gâteau, la Préfecture vient de leur indiquer que si le studio est rendu temporairement inhabitable par les travaux, ils seront tenus de reloger les occupants ! « Ils ont tout saccagé, et ils vont peut-être obtenir un logement social. A quoi servent nos lois ? » Outre 4.650 € d’impayés de loyer, elle devra s’acquitter de 3.000 € de frais de justice et de 10.000 € de travaux.
La mairie du quartier a promis d’appuyer leur cas auprès du préfet pour faire appliquer l’expulsion, sans effet depuis dix mois. A l’approche de la trêve hivernale, en novembre, la jeune femme a créé une page sur Facebook : « Je veux éclairer les gens sur la situation des petits propriétaires comme moi, qui n’ont aucun moyen de faire entendre leurs droits. Je reçois énormément de témoignages similaires. » Ironie du sort, elle-même pourrait se retrouver à la rue, en Australie. Le propriétaire de son logement a résilié son bail, préférant louer à la semaine en vue d’une compétition nautique internationale. Géraldine n’aura que vingt et un jours pour retrouver un toit. Aux antipodes, les propriétaires sont rois.
Un pass anti-impayés
Le pass Garantie du risque locatif mis en place par l’Etat et le 1 % logement couvre les revenus locatifs du propriétaire. Il garantit de percevoir le montant du loyer et les charges pendant la durée du bail, dans la limite de 70.000 €. Les dégradations sont indemnisées jusqu’à 7.700 €. Son coût : 1,8 % du loyer et des charges si le bailleur loue par agence, 2,5 % s’il loue en direct, déductible des revenus fonciers. Ainsi, pour un loyer de 600 €, le bailleur paie une prime de 180 €/ an.
www.grl.fr
Actu France-Soir - 07/10/11
Commentaires
cette situation bien triste dans un pays qui part à la dérive, me fait songer au film Américain , fenétre sur pacifique!!
si cette jeune femme avait eu des gros moyens ou aurait été une personne politique ou du chaud-bise , etc!! le ménage n,aurait pas tardé!
à vous dégouter de louer votre habitat!
salutations.
CYNISME ET MEPRIS, SONT LES DEUX MAMELLES des salauds.
@ turigol: elle était de gauche, la malheureuse, elle croyait que tous les locataires étaient "égaux", et maintenant elle pleure! Je la plains, mais quelle imprudence!
Ce qui m'étonne dans ce récit, c'est qu'on peut toujours appeler les Pompiers en cas de désastre majeur comme une fuite d'eau.
On peut aussi faire des constats d'huissier: ils savent se faire ouvrir, et s'il y a refus, la police les accompagne. On porte plainte, on agit!
Et les assurances? A quoi servent-elles? Il faut en prendre une pour assurer personnellement son bien.
Il est impossible d'expulser les mauvais payeurs, c'est VOULU.
Beaucoup de petits propriétaires ne veulent plus louer , c'est normal, ils perdent donc un revenu d'appoint , sont obligés de vendre car les charges de copropriété tombent toujours, sans compter les frais d'entretien, les loyers augmentent ( loi de l'offre et de la demande ) pénalisant les locataires de bonne foi.
Mais dans le cas présent , bien fait pour la g...le de cette idiote utile.
Les propriétaires bailleurs prennent de plus en plus de renseign ements avant de louer leur bien: on les comprend! Et encore on peut se faire avoir! Pour reprendre son bien, il faut dire qu'on le veut pour un parent proche ou pour soi-même. Et il fut l'occuper quelque temps, car il y a des vérifications. On peut aussi le vendre, mais occupé, sa valeur diminue de beaucoup.
C'est pour quoi il y a tant d'apparertements inoccupés. Mais là alors, attention aux squateurs!
@Cat : Vous avez raison, quand on est socialope, gauchiasse, mondialiste et "anti-raciste" et qu'on participe à détruire une civilisation millénaire, il ne faut pas venir se plaindre des conséquences de l'invasion qu'on a soi même favorisée.
Cette personne au cerveau englué dans la bienpensance n'a que ce qu'elle mérite et si cette situation l'éclaire sur l'absurdité de son idéologie et quelle s'en libère, ce qui n'est pas sur, tant mieux !
" Depuis, elle ne perçoit plus les allocations de ses locataires "
Ce mouton de Panurge socialiste a quand même le sens de la propriété puisqu'elle a acheté toute jeune un bien .
Pour ma part, je suis de droite affirmée, et je n'aurais jamais pensé acheter à 26 ans, célibataire et sans enfants comme elle semblait l'être, un bien , comme quoi....
Et à qui loue t-elle , au nom de ses idéaux affichés imbéciles ?
A une crapule assistée, dont le loyer est payé par les contribuables.
La Géraldine en louant à un assisté pensait avoir un locataire solvable ; elle n'a en fait pensé qu' à son intérêt personnel, cette hypocrite qui oeuvre pour la destruction de la France.
Vouloir un locataire solvable est normal , préférer louer à une crapule assistée, certainement allogène , au détriment d'une personne qui travaille et dont les parents ont travaillé depuis des générations au service de leur pays relève d'une mentalité malsaine.
Et elle ose se plaindre !
Tiens donc , elle n'est plus pour le "droit au logement "
Les juges et la loi favorisent la crapule assistée, se moquant du désespoir des petits propriétaires, la Géraldine est donc victime de ceux avec lesquels elle partage la même idéologie.
Et puis , elle en a mis du temps à bouger !
Je suis certaine que si elle avait continué à touché les "allocations" , elle se serait bien moquée des nuisances graves occasionnées aux autres occupants de l'immeuble par son locataire envers lequel elle a été si complaisante.
Ce genre de personne ne change pas , je la perçois comme une profiteuse du système , les profiteurs ne changent jamais.
Je reviens à cette Géraldine.
L'article ne dit pas si elle vit toujours en Australie, à l'abri de la racaille.
Ce n'est que mon avis : elle a acheté un bien en 2004 , voulant faire un placement ,sachant déjà qu'elle irait vivre en Australie , et louant son bien à une cpf certainement.
Le comble du cynisme : vivre à l'étranger, tout en favorisant de loin, la tiers-mondisation de la France.
Je viens de relire l'article ; elle vit toujours en Australie !
Elle s'est bien moquée pt des années de la situation , du moment qu'elle percevait les "allocations ".
La garantie "pass " est un véritable scandale , elle est un pousse-au-crime, et ce sont les contribuables qui paient au final car l'Etat ne se retournera jamais contre les mauvais payeurs.
Mais il faut favoriser par tous les moyens la substitution de population.
Les décisions de justice sont rendues très tardivement et les décisions d'expulsion ne sont que très rarement mises en application.
Je crois que lorsque les appartements vides sont squattés pt un minimum de temps,très court, on ne peut plus mettre dehors les squatteurs.
Lorsqu'un locataire ne donne plus signe de vie, il faut attendre des années avant de pouvoir relouer.
La France est un pays de non droit, un pays dirigé par des malfaisants et des malades mentaux.