JERUSALEM (Reuters) - La vie du soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé à l'âge de 19 ans à la lisière de la bande de Gaza, tient en cinq phrases.
"Gilad Shalit, fils de Noam et Aviva et frère de Yoel et Haddas, est né à Nahariya le 28 août 1986. Alors qu'il a deux ans, sa famille part s'installer à Mitzpe Hila, dans l'ouest de la Galilée. Gilad a été scolarisé à l'école élémentaire de Maona et au collège de Kfar Vradim. Il a étudié au lycée Manor Kavri où il a excellé dans les matières scientifiques. En 2005, Gilad a été enrôlé dans les forces de défense israéliennes et a servi le bataillon 71 du 188e régiment", peut-on lire sur un site internet militant pour sa libération.
Au-delà de ce profil commun à de nombreux jeunes Israéliens, très peu de détails ont filtré sur les cinq années de captivité du jeune soldat détenu dans la bande de Gaza.
Mais malgré cette courte biographie qui aurait pu avoir du mal à embraser l'opinion israélienne, le timide jeune homme à lunettes est devenu un symbole pour ses concitoyens.
Dans un pays où le service militaire est considéré comme un "rite d'initiation", ses parents, Noam et Aviva, n'ont eu aucun mal à gagner la sympathie de nombre de leurs compatriotes qui se sont facilement identifiés en tant que parents d'appelés.
Depuis son enlèvement, ils ont lancé une campagne de mobilisation en faveur de sa libération sans lasser, semble-t-il, l'opinion publique.
BASKET-BALL ET ORDINATEUR
Au lendemain de l'annonce d'un accord entre Israël et le Hamas, fruit d'une médiation menée par l'Egypte et l'Allemagne, le décompte des jours de détention de Shalit continuait mercredi d'égrener les heures et les minutes avant sa libération.
Fréquents, les échanges de prisonniers sont souvent vus à la lumière des textes bibliques en Israël. "Tes enfants doivent revenir chez eux", a ainsi déclaré mercredi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, citant le Livre de Jérémie.
Décrit l'année dernière par sa mère comme un jeune "calme et introverti", Gilad Shalit passait, dit-elle, "beaucoup de temps sur l'ordinateur, devant la télévision et surtout sur les courts de basket."
Shalit, qui est aujourd'hui âgé de 25 ans, avait été capturé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza lors d'une opération d'activistes palestiniens qui s'était soldée par la mort de deux autres soldats israéliens.
La dernière preuve de vie du soldat, qui a depuis été promu sergent, remonte à septembre 2009 dans une vidéo diffusée par les activistes.
Pâle et amaigri, Shalit avait plaidé pour sa vie et n'a reçu aucune visite du Comité international de la Croix-Rouge.
"J'espère que le gouvernement actuel dirigé par Benjamin Netanyahu ne gâchera pas cette occasion de conclure un accord et qu'en conséquence je pourrai enfin réaliser mon rêve et être libéré (...) Merci beaucoup et au revoir", disait-il.
Pour sa "Une" mercredi, le quotidien Yedioth Ahronoth a opté pour un titre sobre: "Gilad rentre à la maison".
Marine Pennetier pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Yahoo!Actualités - 12/10/11
Commentaires
" soldat franco-israélien "
Je ne connais pas l'armée franco-israélienne , pas de bataillons franco-israéliens !
Personne ne parle du Franco-Palestinien détenu depuis plusieurs années dans les geôles israéliennes.
J'ai mis une vidéo: "Peut comparer Guilad Shalit et salah Hamouri?" - Tout y est dit!
Et Arnaud Klarsfeld (ex de la Bruni), franco-israélien, qui a fait son service militaire en Israël, au service de Tsahal !
Vous avez entièrement raison, cat, ils se fichent vraiment de notre gueule!