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A la Une de la presse française: l'entrée de l'extrême droite dans le gouvernement grec

Pour la première fois depuis la chute des colonels en 1974, l’extrême droite y fait son apparition via le parti Alerte populaire orthodoxe. Le Figaro a interrogé à ce sujet un écrivain grec. Lequel estime que, ce faisant, le nouveau Premier ministre Papadémos « joue avec le feu ».

« L’extrême droite entre au gouvernement », relève également Le Parisien-Aujourd’hui en France. Le quotidien parle, lui, d’une « onde de choc » au sujet de l’entrée au gouvernement du parti Alerte populaire orthodoxe.

Cette arrivée de l’extrême droite aux affaires est aussi, pour Libération, le « fait le plus marquant » de cette composition du gouvernement grec.

Mais l’information n’est pas davantage commentée par la presse française ce samedi matin. Car hier, la Grèce était encore « en plein chaos politique et économique », s’alarmait du reste Le Monde daté de ce samedi. A l’heure où il mettait sous presse, le quotidien du soir en était resté au fait que les partis n’étaient pas parvenus à s’entendre sur la composition du gouvernement.

De quoi navrer La Voix du Nord. Le quotidien nordiste regrette cette « défaite silencieuse de la politique en Europe ». La Voix du Nord constate qu’en Grèce comme en Italie, les chefs de gouvernement, le socialiste Georges Papandréou et le « joueur de mandoline » Silvio Berlusconi, sont remplacés par des techniciens, économistes-banquiers. « Des tristes, quoi », soupire le journal. «Dans le ton de l'époque (…) L'instant n'est pour ainsi dire plus à la démocratie mais à l'urgence, l'efficacité, aux coalitions de non-sens politique ». Et La Voix du Nord de conclure : « Cette reddition face à la finance pourrait faire passer les accords de Munich en 1938 pour une aimable partie de belote... ». Bigre !

FN : dégâts de la Marine

En France aussi, la montée de l’extrême droite préoccupe nos dirigeants. Selon Le Parisien-Aujourd’hui en France, le niveau atteint par la présidente du Front national Marine Le Pen a « de quoi inquiéter Nicolas Sarkozy ». Le journal se fait fort, en Une, d’expliquer à ses lecteurs « comment Sarkozy veut neutraliser le FN ».

Après avoir rappelé les chiffres des plus récents sondages d’opinion, qui, à moins de six mois de l’élection présidentielle, placent Marine Le Pen dans la zone des 18 à 20 % d’intentions de vote, soit à un niveau plus élevé que ne l’était, à époque électorale comparable, celui de son père Jean-Marie Le Pen, lorsque ce dernier présidait le Front national, Le Parisien-Aujourd’hui en France résume la « stratégie de l’Elysée » pour capter le vote de cette formation politique dont l’électorat, titre le quotidien, est « à nouveau convoité par Sarkozy ».

Le Parisien-Aujourd’hui en France note ainsi que mercredi dernier, la réunion de la « cellule riposte » de l’ancien ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, fidèle de Nicolas Sarkozy, a presque été entièrement consacré au sujet suivant : « comment ramener au bercail les catégories populaires qui lorgnent vers le FN ».

Résultat, l’UMP, le parti majoritaire, a élaboré une stratégie « en trois temps ». 1) Montrer que leurs inquiétudes ont été entendues. 2) Effrayer ces électeurs en montrant ce que serait la France de Hollande : un « enfer », selon l’UMP. Enfin 3) Dire à ces électeurs ce qu’ils veulent entendre, sur le besoin de protection, la lutte contre les fraudes ou les « profiteurs du haut et du bas ». Cette stratégie sera-t-elle payante ? « Non » , affirme un politologue dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France, le Chef de l’Etat « n’a pas intérêt à aller chercher le FN sur son terrain » car, dit-il, « les Français préfèrent l’original à la copie ».

DSK : sic transit gloria mundi

Dominique Strauss-Kahn de nouveau ce samedi matin dans la presse française, au sujet de l’affaire du Carlton de Lille. Après la découverte de textos embarrassants envoyés par l’ex-Directeur général du Fonds monétaire international à des tiers et dans lesquels il fait manifestement étalage de ses penchants à caractère sexuel, DSK renouvelle son intention d’être entendu par la justice. Justement, l’audition qu’il réclame « est prévue », croit savoir Le Parisien-Aujourd’hui en France, tandis que Libération est moins catégorique et livre l’information au conditionnel.

Le Figaro, de son côté, illustre sa Une d’une photo d’Anne Sinclair, pour nous instruire du fait que l’épouse de DSK « réfléchirait à un nouvel avenir ». Anne Sinclair afficherait un « profond désarroi » depuis les révélations de l’affaire du Carlton de Lille, relate Le Figaro.

Et le journal, qui consacre toute une page à ce sujet, lâche le mot de « séparation » du couple Strauss-Kahn, qui ne serait plus « tabou », selon le quotidien, qui croit savoir qu’Anne Sinclair aurait même demandé à son mari de « rembourser les frais engagés à New York » (la location de la maison du quartier chic de TriBeCa, la personnel de sécurité ou encore les honoraires avocats). Or, précise Le Figaro, la fortune personnelle de DSK se résume à « pas grand-chose ». Ainsi passe la gloire du monde..

rfi - 12/11/11

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