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Marine Le Pen: " Je serai la présidente du retour au réel "

La candidate du à la présidentielle tient ce dimanche son premier grand meeting à Metz (Moselle). Elle s'adressera à «la des oubliés, des invisibles», indiquait samedi soir le parti d'. «Je serai la présidente du retour au réel», a clamé Marine Le Pen cet après-midi dans un discours d'une heure au Palais des congrès.

 

 

 Ses piques les plus acérées, elle les a réservées à la gauche, «cette mafia», n'épargnant pas pour autant la droite et Nicolas Sarkozy.

A 15h45, c'est une salle agitant des drapeaux français qui a acclamé la présidente du parti d'extrême droite. Tailleur pantalon noir et chemise blanche, s'exprimant devant un fond bleu marine, elle donne le ton : «Mes chers amis, la salle est trop petite ! On connaissait les socio-démocrates, on ne connaissait pas les voyous démocrates. C'est ceux qui ont tenté de vous empêcher de passer.» A 14h30, une soixantaine de personnes appartenant au CNT, au NPA et à SOS Racisme étaient bloquées à quelques centaines de mètres du Palais des congrès. Un cordon de CRS empêchaît les militants de gauche et d'extrême gauche d'avancer plus avant, rapporte notre reporter sur place. Les manifestants, dont certains étaient encagoulés, brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire : «Le FN manipule le peuple», «Le FN a toujours accompagné le capital» ou «Action directe contre le capital» traduit en arabe. Les militants FN qui voulaient alors se garer dans l'enceinte du palais des congrès n'ont pas pu le faire.

«Les candidats faussaires sont de retour !» Marine Le Pen a attaqué par un réquisitoire contre «nos élites pétries de mondialisme et de renoncement». «Le temps est venu de chasser du pouvoir les imposteurs qui mentent, manipulent et escroquent un peuple français qu'ils ne méritent pas. Les candidats faussaires sont de retour !» arrangue la candidate face à l'assistance qui applaudit.

«La présidente des oubliés.» Se revendiquant de Clovis, Jeanne d'Arc et De Gaulle, la candidate le proclame : «Je serai la présidente du retour au réel, des oubliés, des invisibles, dont on ne parle jamais», cette «majorité silencieuse broyée par un système financier devenu fou». Ces oubliés, «cette majorité invisible», ce sont les agriculteurs, les ouvriers, les chômeurs, les jeunes, les fonctionnaires, les retraités.

«La caste a perdu tout contact avec le réel.» Elle renvoie dos à dos gauche à droite, les accusant de représenter un «monde virtuel tout entier tourné vers les intérêts des financiers». «Hollande, Villepin, Montebourg, Pécresse, Aubry, main dans la main pour faire battre le FN, et faire élire un voyou», a martelé la candidate dans un show parfaitement réglé. Reprochant à «la caste (qui) a perdu tout contact avec le réel» de ne parler que de triple A, de zone euro ou de subprimes, elle martèle : «Qui s’intéresse encore au pleuple français, à ce qu’il vit, à ses aspirations ?»

La main tendue à l'électorat traditionnel de gauche. Marine Le Pen, qui ne rate pas une occasion d'accuser Nicolas Sarkozy de lui «voler des voix», s'est plus particulièrement adressée à l'électorat de gauche. «Hommes et femmes de gauche, regardez ce qu’ils ont fait de vos espoirs !» a-t-elle lancé. «Le pacte sacré entre la droite affairiste et immorale et la gauche boboïsée et corrompue vous a laissés au bord du chemin». Pour enfoncer le clou, elle a surfé sur les affaires qui embarrassent le Parti socialiste, les Bouches-du-Rhône et Guérini ainsi que les soupçons de financement occulte de la fédération PS du Pas-de-Calais. Et renouvelé ses accusations de système mafieux.

Son programme : «La réindustrialisation.» Face au chômage et au problème du pouvoir d'achat, «la seule solution, c'est la réindustrialisation du pays que je propose», assure-t-elle. Pour ce faire, «il faudra remettre à plat les traités européens qui nous enferme dans le cercueil de la mondialisation».

Dans un entretien au Journal du Dimanche, la présidente du Front national appelait déjà «la majorité silencieuse (...) à la révolution, une révolution patriotique, pacifique et démocratique». Fustigeant «une élite cupide et égoïste», qui «a accepté l'idée qu'un peuple entier soit sacrifié quand elle-même profitait de la mondialisation», Marine Le Pen dit souhaiter «une nouvelle nuit du 4 Août», en référence au 4 août 1789 où la noblesse a voté l'abolition de ses privilèges dans l'Assemblée constituante. Interrogée ce matin au Grand Rendez-vous Europe 1 - «Le Parisien»-«Aujourd'hui en France» - iTélé,Valérie Pécresse, ministre du Budget, a commenté : «Elle veut couper des têtes ? Cela ne m'étonne pas d'elle.»

Le Parisien - 11/12/11

Commentaires

  • Kofi le reconnaît:
    C'était mieux du temps des blancs.

    http://www.youtube.com/watch?v=X3Hf-GgNcOw

    Plus de jugeote que n'importe quel ministre de sarko...

  • Cher babotchka, j"avais déjà publié cette vidéo: c'est pourquoi je ne l'ai pas replacée sur le blog, mais j'aurais dû sans doute!

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