Belgique. Le sujet du Sida est perçu différemment selon les confessions et les mœurs. (…) Julie Henriet est psychologue au Centre de planning familial du midi à Anderlecht.
Quelle est la population que vous côtoyez le plus fréquemment dans le centre pour des problèmes liés au HIV ?
Nous recevons beaucoup de jeunes qui ont eu un rapport sexuel non protégé, mais surtout beaucoup de femmes africaines et musulmanes. Les premières se font dépister plus facilement que les secondes car elles arrivent souvent directement d’Afrique. Leur sexualité est aussi souvent plus active que celle des femmes musulmanes mariées pour qui les rapports hors mariage sont inconcevables. Il est à souligner que notre centre est essentiellement fréquenté par des femmes.
Comment expliquez-vous cette concentration de personnes issues de l’immigration ?
Simplement. Il y a beaucoup d’immigrés dans le quartier et un médecin africain officie dans le centre. Les patients se sentent plus en confiance avec lui. Sa clientèle est fidèle et le bouche-à-oreille fonctionne énormément. Nous avons également une assistante sociale qui parle arabe et donc apte à aider les personnes maghrébines. [...]
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez quand il s’agit d’aborder le sujet du Sida ?
Certaines femmes musulmanes ne connaissent même pas le mot « Sida » et ce n’est pas évident d’en parler car la sexualité est taboue dans leur religion. Elles ne comprennent pas toujours l’intérêt de la contraception vu qu’elles n’ont qu’un seul partenaire : leur mari qu’elles supposent fidèle.
Suite et source : La Libre.be, Merci à The Vindicator
Défrancisation - 02/01/12
Commentaires
«Nous recevons beaucoup de femmes africaines et musulmanes» : ça, ce n’est pas un scoop !