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Suicide de Pauline, victime de harcèlement au collège: la mère porte plainte contre le principal de l'établissement

Pauline, 12 ans, s'est suicidée lundi avec le fusil de chasse de son père. Sa famille, qui estime que leur fille était victime de harcèlement au collège, a déposé plainte contre le principal de l'établissement.

C'était une adolescente «polie», «souriante» mais un peu «timide». Mais pourtant, lundi soir, Pauline, 12 ans, s'est donnée la mort avec le fusil de chasse de son père, dans la maison familiale d'Éleu-dit-Leauwette, près de Lens (Pas-de-Calais).

Depuis, proches, camarades de classe et professeurs tentent de comprendre les raisons du passage à l'acte de cette jeune fille. Celui-ci serait peut-être lié, selon différents témoignages, à des brimades subies par Pauline, scolarisée en 6e dans un collège de Lens classé en ZEP (Zone d'éducation prioritaire). C'est ce que soupçonne la famille de Pauline, qui a indiqué avoir déposé une plainte contre le principal du collège Jean-Jaurès.

Un appel pour que les enfants harcelés parlent

Brigitte Lamy, procureur de la République à Béthune, a quant à elle déclaré que la mère de famille, entendue mercredi par les enquêteurs de la brigade des mineurs, avait effectivement fait part de son désir de porter plainte.

Par ailleurs, la mère de Pauline a déclaré vouloir lancer un «appel pour que les enfants qui ont eu ce problème-là en parlent, n'aient pas peur d'en parler» pour que plus jamais pareil drame ne se reproduise.

Saisie, la brigade des mineurs de Liévin a prévu d'auditionner les proches de la jeune fille. Mercredi après-midi, c'était ainsi le tour de l'équipe éducative du collège Jean-Jaurès, un établissement de 600 élèves «pas particulièrement violents», selon ses responsables.

La direction du collège avait indiqué que la jeune fille ne s'était jamais plainte de harcèlement, ce que la famille de la jeune fille conteste. Sa mère a affirmé que l'encadrement du collège avait été alerté à «cinq ou six» reprises . «C'est un drame familial», commente sobrement de son côté le parquet de Béthune.

Violences à la cantine

Dans la cité de la rue Camphin, les riverains le jour du drame ont d'abord cru que des enfants s'amusaient encore à fêter la nouvelle année à coups de pétards. Pauline, une enfant sans histoires du quartier, se promenait régulièrement avec ses copains dans cette rue tranquille.

«Elle était venue il y a trois semaines pour jouer à la console avec mon fils, explique au Figaro Nathalie Hembert, une voisine. Je lui avais demandé si cela se passait bien à l'école. Elle m'avait alors confié être embêtée par un groupe de filles».

Pauline décrit alors à sa voisine des scènes de brimades à la cantine ou à la récréation. «Elles lui mettaient la tête dans son assiette, ou lui faisaient des croche-pieds quand elle tenait son plateau», précise cette mère de famille. A son fils, l'adolescente assure «qu'un jour, elle se vengera».

Visiblement, au collège, l'équipe éducative n'a rien vu. «Il n'y avait pas de signes particuliers, rien ne laissait présager un tel drame», souffle-t-on, encore sous le choc de la disparition de l'élève.

Pauline n'était pas perçue comme une élève victime de harcèlement. Mais dans le dos des adultes, des camarades sont plus précis. «Pauline était moquée à cause de son physique de garçon manqué: elle aimait bien les joggings et les baskets, précise ainsi une élève scolarisée elle aussi en 6e. Elle s'était déjà fait frapper par de plus grands qu'elle».

Avant de se suicider, Pauline a laissé une lettre témoignant de son amour pour ses proches. Mais selon France 3, elle y évoquerait également ses problèmes à l'école. L'enquête permettra peut-être de savoir si c'est bien ces problèmes qui ont conduit la jeune fille au suicide.

Le Figaro - 05/01/12

Commentaires

  • Puisque'on vous dit ( sobrement ) qu'elle était heureuse à l'école, l'affaire est classée. Les brimades, les crocs en jambe, la tête dans l'assiette, être souffre-douleur est un quasi honneur. De plus, elle se nomme Pauline, un tel prénom n'inspire pas d'inquiétude, il n'y aura pas de grands frères pour venir faire la justice, semer la terreur, donc, soyons sobres, dignement.

  • La mère a parfaitement raison de porter plainte. L’inertie des enseignants est inadmissible.

  • @ abad: ces racailles lui crachaient dessus! La responsabilité du principal et des enseignants qui "voyaient" forcément ce qui se passait est entière!

  • @ turigol: si elle n'était pas appelée Pauline, il y aurait déjà des EMEUTES !

  • Je n'aimerais pas être à la place de ces enseignants, et encore moins du principal de ce collège Jean-Jaurès. Je me sentirais si lâche, si moche.

  • Cette petite a voulu échapper à l'enfer quotidien des coups et des brimades, des crachats!

  • triste pays et abominable république qui laisse des enfants se suicider !!
    quel calvaire pour ses parents!!
    salutations.

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