Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Toulouse: Idriss calmait le bébé de sa compagne avec des coups - Malgré les cris de l'enfant, les voisins se taisaient...

« Si tu n'es pas sage, on va appeler Papou ». En général, la menace de l'intervention du nouvel ami de sa mère suffisait à calmer le petit Nathan.

Au fil des semaines, le bébé âgé de 18 mois finissait même par montrer des signes de peur panique lorsqu'apparaissait son jeune beau-père. Mais sa mère, qui devait jongler entre la nourrice le matin, et son compagnon l'après-midi pour assurer la garde de son fils durant ses heures de travail à la mairie de Toulouse, manquait de lucidité faute de temps. « Je partais tôt, je rentrais tard, quand je voyais qu'il s'était fait mal je l'emmenais chez le médecin ».

Ancien animateur dans une école de la ville, Idriss aimait d'ailleurs beaucoup s'occuper des enfants. C'est du moins ce qu'il expliquait à sa compagne qui regardait le jeune homme de 24 ans, avec qui elle s'était mise en ménage quelques semaines après sa séparation d'avec le père de Nathan, avec les yeux de Chimène.

Aussi lui a-t-il fallu attendre le 30 septembre 2008, pour réaliser que les bleus et les ecchymoses observés régulièrement sur le corps du bébé depuis le 1er avril n'étaient pas la conséquence de chutes à répétitions ou d'incidents domestiques, décrits par Idriss. Ce jour-là, elle ne croit plus son compagnon lorsqu'il tente de lui expliquer que Nathan doit sa lèvre fendue et les bleus qu'il porte au visage à un vélo qui lui serait tombé sur le corps. D'autant plus que l'enfant vomit dans l'après-midi et que le médecin de famille, très inquiet, lui conseille de se rendre aux urgences. Les radios révèlent qu'au cours des semaines précédentes, Nathan a eu plusieurs côtes brisées en plus des nombreuses ecchymoses qui bleuissent son corps.

 Dans le doute, mère et beau-père sont incarcérés. Mise hors de cause par l'enquête, la jeune femme sort de prison 12 jours plus tard. Idriss y passera six mois. Il ne semble pas décidé à y retourner. Hier après-midi, l'ex beau-père de Nathan ne s'est pas présenté à l'audience où il a été condamné à trois années d'emprisonnement dont 18 mois assortis du sursis. S'il est retrouvé, il lui restera une année à passer derrière les barreaux.

Nathan, quant à lui, vit de nouveau avec sa mère. Désormais, leurs nouveaux voisins, n'entendent plus jamais de cris d'enfants « semblables au bruit d'un aspirateur » décrits aux enquêteurs. Des cris qui n'avaient toutefois jamais justifié qu'ils lancent la moindre alerte...

La Dépêche- 19.01/12

Commentaires

  • On a bien compris : le beau-père est libre comme l’air et on fait semblant de le condamner. Dame, on ne va pas envoyer en prison une chance pour la France !

  • effectivement , le sieur idriss à une énorme affection pour les enfants.
    quant aux voisins , ce n,était pas des curieux!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.