Communiqué de Bertrand Dutheil de La Rochère
Le vendredi 3 février 2012, le crypto-candidat Nicolas Sarkozy a invité, aux frais du contribuable, à l’Élysée, 900 citoyens français d’origine asiatique pour fêter le nouvel an chinois. Eva Joly a proposé un jour férié par religion. Nicolas Sarkozy l’instille en l’étendant aux communautés ethniques. Peut-être même, d’ici le 22 avril, il aura à cœur de ne pas oublier le nouvel an des sikhs, le 14 mars, et celui des zoroastriens, le 21 mars. Malheureusement, pour celui des pharaons, le 19 juillet, il ne pourra plus disposer des mêmes facilités.
Il se trouve que cette sauterie servit, plus particulièrement, à mettre en avant un Français d’origine chinoise, investi par l’UMP dans le XIIIe arrondissement pour les prochaines élections législatives. Il se trouve aussi qu’un restaurateur, lui aussi Français d’origine chinoise, installé à Neuilly, y a reçu la légion d’honneur. Sans parler de l’utilisation abusive des moyens de l’État au service d’un parti, cette soirée démontre la vision communautariste de Nicolas Sarkozy. L’UMP la partage avec le PS et ses supplétifs verts.
Avec Marine Le Pen, les Français d’origine chinoise, vietnamienne, cambodgienne, coréenne ou autre, seront des Français comme les autres. Si, dans leurs sphères privées, ils veulent célébrer une fête attachée à leurs origines familiales, bien évidemment ils le pourront. Mais la République ne favorisera pas, dans l’espace public, toute manifestation les mettant à part dans la nation. Le rôle de l’État et de son chef est de rassembler, et non de diviser le peuple en sections pour bientôt les opposer les unes aux autres.