Le débat sur les parrainages et l'anonymat des élus apportant leur signatures aux candidats à l'élection présidentielle est loin d'être clos. Nicolas Sarkozy lui-même s'est invité dans la discussion, mardi, à l'occasion du petit-déjeuner de la majorité. Pour le chef de l'État –probable futur candidat de l'UMP– l'anonymat des parrainages « n'a pas sa place », a rapporté l'un des participants. Une déclaration qui confirme la position du président sur le sujet, comme le rappelle l'entourage de Nicolas Sarkozy. « Il est contre l'anonymat, il l'a déjà dit, le Premier ministre (François Fillon) est sur la même ligne, sa position a toujours été la même », souligne un proche du président.
"Vous pouvez compter sur moi"
La publicité des parrainages, instaurée en 1976, est une règle régulièrement fustigée par certains candidats à la fonction présidentielle et notamment Marine Le Pen. La présidente du Front national assure que, du fait de cette publicité, de nombreux élus ne veulent pas lui accorder leur signature de peur d'être sanctionnés par la suite – soit par leur parti, soit par leurs électeurs.
Marine Le Pen a d'ailleurs déposé une question prioritaire de constitutionnalité en ce sens. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer avant le 22 février, date du Conseil des ministres devant examiner le décret de convocation des électeurs.
France-Soir - 07/02/12