Communiqué de Jean-Pierre Chouraqui, du Bureau de l’Union des Français juifs
M. Sopo, le président de l’association soi-disant anti-raciste SOS Racisme, lors d’un dîner de cette association, vient de se livrer à une charge d’une rare violence contre Marine Le Pen.
Alors qu’une ex-salariée de la FIDL (fédération lycéenne proche de SOS Racisme) vient de porter plainte contre X pour « détournement de fonds sociaux et publics, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol », suite à un lourd contentieux (c’est bien le moins que l’on puisse dire à l’énoncé des griefs) avec M. Sopo et son association, celui-ci n’ a rien trouvé de mieux que de se lancer dans un dérapage invraisemblable à l’égard de Marine Le Pen, afin de détourner l’attention.
M. Sopo a notamment déclaré : « Je dis à Mme Le Pen qu’elle a un problème avec la Shoah et qu’elle n’a pas rompu avec les milieux néonazis ».
L’Union des Français juifs rappelle à M. Sopo que la Shoah n’est pas un événement anodin qu’il peut se permettre d’instrumentaliser à sa guise pour détourner l’attention des poursuites pénales dont il pourrait éventuellement faire l’objet, suite à la plainte de son ex-salariée.
De la même façon, l’invocation à tort et à travers du répugnant souvenir du nazisme, pour masquer des déboires personnels, est une insulte à la mémoire des millions de victimes de cette idéologie barbare.
Associer Marine Le Pen, une fois de plus, à des événements avec lesquels elle n’a bien évidemment à voir ni de près ni de loin, ressort d’un stratagème usé jusqu’à la corde et qui ne trompe heureusement plus personne.
M. Sopo a en outre déclaré : « Et donc, je dis à Marine Le Pen qu’elle appartient à une famille politique qui porte en elle le crime et qui fait qu’aujourd’hui, des dizaines d’adolescents ne sont plus là (…) pour construire la société en Norvège »
Cette incitation caractérisée à la haine, sans aucun fondement factuel ou idéologique, n’a en fait rien d’étonnant de la part du président d’une association dont le soi-disant anti-racisme semble très sélectif : jamais un mot sur le racisme anti-blanc, sur les manifestations de l’antisémitisme islamique, sur les rassemblements en plein Paris où l’on crie « Mort aux juifs ! ». Non, M. Sopo, les haines sélectives que vous défendez ne sont pas acceptables.
Mais le mépris de la Shoah et l’incitation à la haine n’ont pas suffi à M. Sopo ce soir-là. Il faut croire qu’il avait décidément beaucoup à se faire pardonner, et il fallait donc qu’il ajoute l’insulte à la France :
« Je dis à Mme Le Pen que son tournant étatiste constitue un rapprochement avec l’idéologie fasciste. Et je dis à Mme Le Pen que ces éléments font qu’elle-même et son parti sont un danger pour la République et pour la démocratie »
Nous ne demandons évidemment pas à M. Sopo de connaître l’Histoire de France. Nous lui rappelons simplement que celle-ci ne se limite pas au pétainisme, comme il semble le penser. Et que le tournant étatiste a été aussi, par exemple, celui de Colbert, de Léon Blum et du Général De Gaulle. La réduction de l’Histoire de France à la sombre période de la collaboration est une insulte à notre pays et à sa civilisation millénaire.
Le fascisme, auquel vous vous référez en permanence, M. Sopo, c’est le mensonge, c’est la haine, c’est la corruption. Regardez-vous donc dans une glace, et dîtes-nous, franchement, ce que vous voyez.