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Un scandale national - Abattage rituel: trois abattoirs sur quatre en activité en Ile-de-France, le 4ème étant un abattoir de porcs

La polémique sur la viande halal bat son plein. Après les propos de Marine Le Pen, les réactions du gouvernement et des professionnels du secteur, c'est au tour de l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoir de monter au créneau.

 
L'Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir dénonce un "scandale national".
L'Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir dénonce un "scandale national". SIPA/CAPMAN

Un « scandale national ». Voilà comment le système de l'alimentation halal est qualifié par l'Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir. Pour elle, les viandes « ne se retrouvent pas toutes dans les circuits halal ». « Toute la viande commercialisée en Ile-de-France n'est pas halal mais en revanche, sur les quatre abattoirs en activité en Ile-de-France, trois pratiquent l'abattage sans étourdissement : Ezanville, dans le Val-d'Oise, Jossigny et Meaux, en Seine-et-Marne », a indiqué à l'AFP Frédéric Freund, directeur de l'OABA, association de protection des animaux, créée en 1961. « Le quatrième est un abattoir de porcs», viande qui ne peut être consommée par les croyants musulmans et juifs, a-t-il précisé lui qui « a visité récemment ces abattoirs ».

 L'IDF compte quatre abattoirs de mammifères, les autres étant des abattoirs de volailles.

 

A l'insu du consommateur

« Le problème, c'est que ces viandes (abattues sans étourdissement) ne se retrouvent pas toutes dans les circuits de distribution halal. Du coup, le consommateur mange à son insu des viandes issues de l'abattage rituel juif ou musulman », a commenté Frédéric Freund. « En France, 80% des ovins, 20% des bovins et 20% des volailles seraient abattus selon le rite halal », affirme un rapport du ministère de l'Agriculture et du ministère de l'Intérieur de septembre 2005 publié sur le site www.abattagerituel.com. « Les producteurs d'ovins et de bovins ont un intérêt économique puissant à organiser une complémentarité entre les circuits de distribution classique et halal à partir d'animaux abattus de façon rituelle », constate ce rapport.

Animaux conscients

« Les morceaux arrière trouvent des débouchés auprès des consommateurs classiques alors que les avants et les abats s'orientent majoritairement vers les consommateurs musulmans », est-il écrit. La réglementation prévoit l'étourdissement préalable à l'abattage pour limiter la souffrance des animaux. Une dérogation a été accordée aux abattages rituels israélite et musulman pour lesquels les animaux doivent être  abattus pleinement conscients.

France-Soir - 20/02/12

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