Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Marseille insécurité - 6 ans après, la même bijouterie est braquée

Pour avoir blessé mortellement le précédent bijoutier, dans cette boutique

Pour avoir blessé mortellement le précédent bijoutier, dans cette boutique "Cocomen", rebaptisée "Cocoben", le braqueur Noël Mariotti a écopé en mai 2010 de 22 ans de réclusion.

Photo Patrick Nosetto

Rappel des faits

En février 2006, un commerçant de la rue de la Palud avait déjà été tué au même endroit.

Elle a fermé la boutique à 13h30 et ne veut pas parler. Trop dur. Trop tôt. Trop proche, l'agression qu'a subie cette commerçante, hier matin, 10h, dans sa bijouterie, au 32 de la rue de la Palud , quartier Noailles à Marseille. Une affichette, destinée à la clientèle, témoigne de cette rugueuse confrontation : "Magasin fermé suite braquage. Réouverture le 5 mars".

"Ils n'hésitent plus à frapper en plein jour, à 10 h"

Deux individus ont surgi sur une moto. Tandis que le pilote attendait, le passager a fait irruption dans son commerce, muni d'une arme de poing. Il a menacé la vendeuse, tenté de briser les vitrines pour emporter les bijoux, mais la commerçante a résisté. Une bousculade a eu lieu. Pressé par son complice, le malfaiteur s'est résolu à prendre la fuite sans butin.

Le 17 février 2006

Ici, la boutique Cocomen a été rebaptisée Cocoben. Une manière de chasser le mauvais sort ? Car c'est là, au petit matin du 17 février 2006, il y a six ans et quelques jours, que Krikor Isci, 46 ans, le précédent bijoutier, avait été tué par un braqueur sans scrupule. Une plaque commémorative en témoigne. Noël Mariotti, un des ex-lieutenants du "Belge", fiché au grand banditisme, a été condamné en 2010 à 22 ans de réclusion par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône.

"Ce qui fait peur, c'est qu'ils n'hésitent pas à agir maintenant en plein jour !, déplore un employé de l'agence de voyages en face. C'est une petite rue. Il n'y a pas beaucoup de passages. Ça excite les convoitises !"

Fuite des agresseurs

Dans la boutique vidéo voisine, le patron ne tarit pas d'éloges : "Elle est courageuse, vous vous rendez compte ? Avoir pris la relève du pauvre bijoutier tué, il faut de la personnalité !" Annie, qui gère la plus vieille droguerie de Marseille (85 ans d'existence) a aperçu les deux auteurs de manière fugitive : "Il y en a un qui tapait sur la devanture pour dire à l'autre qu'il était temps de partir. Après, ils ont remonté la rue de la Palud en sens interdit, puis la rue Rouvière de la même façon et ils ont disparu dans la nature". L'enquête a été confiée à la brigade de répression du banditisme de la PJ de Marseille.

Après l'agression dimanche du bijoutier de la rue d'Aix, les malfaiteurs ont encore frappé en plein centre, à moins de 300 m à vol d'oiseau de la préfecture de police.

 

La Provence - 02/03/12

Commentaires

  • Aujourd’hui Marseille, c’est pire que Chicago au temps de la prohibition !

Les commentaires sont fermés.