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L'UMP pendue au téléphone pour remplir Villepinte

Meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille le 19 février.

Meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille le 19 février. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)

 

 

Info Libé Des professionnels du phoning ont été mobilisés pour contacter individuellement les militants avant le meeting de dimanche.

Par ALAIN AUFFRAY

Un succès ne suffira pas. Dimanche, à Villepinte, le premier «meeting national» de Nicolas Sarkozy doit être un triomphe. L'apothéose qui démontrera que la victoire est toujours possible. L'UMP promet qu'au moins 50 000 personnes, de toutes les régions, s'apprêtent à se mettre en route pour boire les paroles du «candidat du peuple».

Pour répondre à cette lourde injonction, le parti de Jean-François Copé ne lésine pas sur les moyens. Des professionnels de la relance téléphonique ont été mobilisés pour contacter individuellement les militants. Personne n'est oublié. C'est ainsi qu'un haut responsable du parti, notoirement connu, a eu la surprise de recevoir un appel d'une opératrice qui, après avoir expliqué qu'il s'agissait de «mettre à jour» les données du fichier des militants - «pouvez-vous épeler votre nom» -, a pris soin de vérifier qu'il avait bien «l'intention de se rendre dimanche à Villepinte».

Les bons soldats de la droite mobilisés

A l'UMP, on se défend de faire de la retape: «La pratique du phoning n'a rien d'exceptionnel», assure un cadre du parti. Les relances téléphoniques sont traditionnellement assurées par des militants à la retraite, mobilisables plusieurs heures par jour. Mais ces bons soldats de la droite sont déjà tous mobilisés.

Pour garantir une «réussite exceptionnelle», le parti majoritaire a donc recours, en plus, aux services de professionnels. L'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy jure qu'elle n'a aucune difficulté à «remplir la salle» dimanche. «Chez moi, près de mille personnes sont sur le départ. Il y a tant de monde qu'on devra peut-être affréter un deuxième TGV depuis Strasbourg», assure la députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord. Un cadre de l'UMP assure pourtant que les 50 000 promis seront difficiles à atteindre : «Nous serons au maximum 35 000», confie ce pessimiste.

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