Pourquoi s'attaquer à des vieux comme nous ? C'est lâche ! » En tout cas, l'agresseur d'Odette Aman va réfléchir à plusieurs reprises avant de s'en prendre de nouveau à une personne du troisième âge. Parce qu'Odette, 84 ans, malgré une silhouette fluette, n'a pas faibli du haut de son mètre cinquante.
Dans son deux-pièces de la résidence « La piscine », située au 2, avenue Général-De-Gaulle, à Menton, elle nous montre sa cuisine. Là où, vendredi en début d'après-midi, elle a trouvé un homme d'une quarantaine d'années : « Je prenais le soleil dans le jardin. Lorsque je suis rentrée, je me suis trouvée nez à nez avec lui devant mon congélateur. Comment est-il entré ? J'ai mal fermé la porte à clef ».
Elle s'en veut encore pour cette maladresse. Mais ses pupilles bleues s'agitent soudain. Comme si elle revivait la terrible scène. « Je ne voulais pas qu'il parte avec mes sous ! Il était grand. Mince. Mais je l'ai quand même agrippé par le col en V de son T-shirt blanc sous un blouson noir. J'ai tiré de toutes mes forces. Il s'est déchiré, ce n'était pas du neuf, glisse-t-elle dans un sourire satisfait. Il m'a alors regardée avec des yeux méchants ».
Odette Aman ferme les siens. Comme si elle replongeait dans le cauchemar. Au cœur de cet instant terrible où tout aurait pu basculer : « Je tirais la porte pour l'empêcher de partir. Lui poussait pour que je ne sorte pas. J'ai mis mes mains dans l'interstice. J'ai ressenti une terrible douleur ».
La dame âgée nous montre alors ses bras meurtris. Les séquelles de cette bagarre qu'elle savait perdue d'avance : « Il était plus fort que moi. J'ai des hématomes et on m'a posé six points de suture au doigt. Mais je ne voulais pas lâcher. Je suis partie à sa poursuite. Je criais d'appeler la police. Mais comme je suis une vieille dame, j'ai dû m'arrêter de courir ».
Un vrai regret. Le même que celui du coiffeur situé au pied de l'immeuble mais qui a tenu à conserver l'anonymat : « Il avait des cheveux attachés en queue-de-cheval. Tout d'un coup, il a grimpé dans une BMW noire qui est partie en direction de l'Italie ». Des détails qu'Odette confirme : « Si le conducteur n'était pas un complice, j'aimerais qu'il se manifeste ».
En attendant un hypothétique témoignage, la malheureuse a eu une mauvaise surprise en rentrant de l'hôpital : « Il m'a pris deux portefeuilles avec cinquante euros, une montre et des babioles. Mais c'est surtout des souvenirs auxquels j'étais attachée ». Ses yeux rougissent. Une larme roule sur ses joues : « C'était des cadeaux de mon mari que j'ai perdu il y a peu. C'est terrible. En plus, mes filles m'appellent souvent. Elles sont très loin et s'inquiètent ».
Et il y a de quoi.
« J'ai pris des gants pour les empreintes digitales »
Parce qu'Odette a beau avoir démontré sa force de caractère, les blessures psychologiques sont présentes : « J'ai pris une pilule. Puis deux autres à minuit. Mais je n'ai pas dormi. Et je tremble toujours comme une feuille ». D'ailleurs, au moment de se coucher, Odette Aman a eu une surprise. « Lorsque j'ai voulu me coucher, j'ai remarqué qu'il avait jeté tous les bijoux de pacotille dans mon lit. J'ai pris des gants pour les empreintes digitales. J'attends la visite des policiers de l'identité judiciaire », explique la dame, avec un sourire malicieux.
À 84 ans, Odette Aman était loin d'être une proie facile. Son agresseur le sait mieux que quiconque !
Nice-Matin - 11/03/12
Commentaires
Et le nain maléfique qui déclare vouloir sortir des accords de Shengen - pendant toutes ces années des Français se font tuer, violer ou voler !
Que vont décider les "veaux" ?
Bravo à cette courageuse petite dame !
Mais maintenant, comme toutes les victimes, c’est elle qui va avoir des ennuis, surtout elle a fait quelques bobos à son agresseur et voleur !
bravo Odette! une courageuse petite dame! heureusement pour elle que l,individu ne s,est pas acharnée sur elle!!
triste société pour les personnes agées!!
salutations
@ parvus: oui, la pauvre, elle a eu beaucoup de chance!
Som mari veillait sur elle de l'au-delà.
Cette société de crimes et d'agressions de vieilles personnes soulève le coeur et la colère!
@ téléphobe: ce que je viens de lire dans France Soir du 12/02:
"Le président-candidat Nicolas Sarkozy a menacé dimanche, s'il est réélu, de sortir la France des accords de Schengen sur la libre-circulation en Europe afin de lutter contre l'immigration clandestine. Cette "révision" qui permet désormais le contrôle aux frontières a en réalité déjà été adoptée le 8 mars à Bruxelles lors de la réunion du conseil des ministres de l'Intérieur."
Il continue à menti de plus belle, pour avoir la cote des veaux! °)°