Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tuerie de Toulouse: l'émotion nationale

La tuerie de Toulouse a suscité une émotion nationale. Toulouse est bien évidemment sous le choc mais tout le territoire est touché. La campagne présidentielle a même été suspendue. Du jamais vu. Toute la presse en parle.

 
Une marche silencieuse a eu lieu lundi soir
 

« La tragédie qui bouleverse la France ». Le journal Le Parisien donne une tendance. En France, de nombreuses personnes sont bouleversées après la tuerie de Toulouse qui a fait quatre morts dont trois enfants. Ce mardi, la presse française s'indigne et salue l'unité nationale retrouvée des candidats à la présidentielle mais appelle à éviter toute récupération politique.

« En l'état de l'enquête, dans le feu de la campagne électorale, les candidats, et le candidat-président en particulier, doivent se garder de toute surenchère, interprétation abusive ou exploitation politicienne de ces crimes » écrit François Sergent dans Libération. « Puisse ce drame inciter les différents responsables politiques à la retenue et à la prudence, dans l'usage des mots, dans l'agitation des antagonismes, dans la dénonciation de boucs émissaires », exhorte Dominique Quinio dans La Croix. Pour Jean-Paul Piérot de L'Humanité,« l'exigence de dignité interdit à quiconque d'instrumentaliser ces crimes et la douleur qu'ils provoquent ». Dans Le Figaro, Yves Thréard reconnaît, avec un certain réalisme, que « l'assassin a le souci de sa publicité et de la mise en scène de sa barbarie ».

Cliquez ici !

"La parenthèse d'unité nationale sera vite refermée dans le contexte électoral"

« Le débat politique, ses joutes et ses petites phrases sont mis entre parenthèses » mais, ajoute-t-il, « la France, en deuil, meurtrie, consternée, ne doit pas rester prostrée ». Yves Harté dans Sud Ouest constate, pour sa part, qu'il est « heureux » que l'on puisse faire une pause dans une campagne présidentielle « dont la tonalité mauvaise et les arguments employés n'augurent rien de bon. Car, selon lui, on oublierait volontiers que montrer l'autre du doigt arrive, un jour, à le désigner avec un pistolet ».

Dans le Midi Libre (qui consacre 10 pages à la tragédie), Yann Marec estime qu'« en l'espace de quelques heures, l'unité de la Nation a supplanté les aboiements partisans et les viles querelles des présidentiables », ce qui pour l'éditorialiste est « un bien. Mais pour combien de temps ? » s'interroge-t-il. La réponse pourrait venir d'Hervé Favre dans La Voix du Nord qui reconnait que « la parenthèse d'unité nationale sera vite refermée dans le contexte électoral » bien qu'il soit « trop tôt pour mesurer l'impact du drame sur une campagne qui reprendra vite ses droits ».

Jacques Camus dans la République du Centre se « réjouit » cependant de cette « trève républicaine » forcée mais pour lui, ce serait l'occasion de « méditer sur la médiocrité » des « joutes électorales» des candidats. Même si « l'heure est à la solidarité, à l'émotion, au respect, au recueillement », d'après Hervé Cannet (La Nouvelle République du Centre-ouest), « l'ombre de ce tueur glacial va désormais planer sur la campagne ».

Commentaires

  • Il est normal de condamner les meurtres, mais il faut condamner TOUS LES MEURTRES.
    Il y a huit millions de petits Français qui ont été assassinés dans le sein de leurs mères, mettons chaque chose dans un plateau de la balance, et tirons une conclusion : Quel est le plus abominable crime ?

  • @ turigol: nous le savons bien lequel est le plus abominable.

Les commentaires sont fermés.