En meeting à Cernay (Haut-Rhin)
PARIS/CERNAY, Haut-Rhin (Reuters) - Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu'il ne conclurait pas d'accord électoral avec le Front national, tout en réaffirmant sa volonté de s'adresser à tous les électeurs, y compris ceux qui ont voté dimanche pour la dirigeante du FN Marine Le Pen.
Le chef de l'Etat, qui brigue un second mandat, a aussi indiqué que tous les candidats de l'UMP, son parti, en position de se maintenir au second tour des élections législatives de juin le feraient même s'ils arrivaient derrière ceux du FN et du Parti socialiste.
"L'accord avec le Front national, il n'y en aura pas. De ministres du Front national, il n'y en aura pas", a-t-il dit sur France Info.
"Mais je refuse de diaboliser des hommes et des femmes qui, en votant pour Marine Le Pen, ont exprimé un vote de crise, un vote de colère, un vote de souffrance, un vote de désespérance."
En meeting à la mi-journée à Cernay, une ville du Haut-Rhin où la candidate du FN est arrivée en tête au premier tour de la présidentielle, il a insisté sur la nécessité "d'entendre ce cri", d'en "tenir compte" et de "prendre des engagements précis pour que ces gens, ces Français qui ont été tentés par ce vote, puissent se retrouver dans le discours qui est le nôtre".
Il s'est défendu de toute connivence avec le parti d'extrême droite, soulignant : "Toute ma vie, j'ai combattu les thèses du Front national".
Et il a indiqué qu'il ne saurait sur ce point accepter des leçons de la part de son rival socialiste, François Hollande, "qui trouve normal de travailler et d'espérer gouverner avec M. Mélenchon (le candidat du Front de gauche-NDLR) qui a déclaré que Cuba était une démocratie et Fidel Castro un démocrate."
DES CANDIDATS PARTOUT
Prié de dire sur France Info pourquoi il n'envisageait pas, s'il était réélu, de pratiquer une ouverture à la droite de la droite comme il l'a fait en direction de la gauche au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a répondu : "Je ne l'ai jamais souhaité, je ne l'ai jamais voulu et je ne le ferai jamais parce que nous avons des points de désaccord."
L'électorat du FN constitue une des principales réserves de voix du président-candidat, que tous les sondages donnent à l'heure actuelle nettement battu au second tour le 6 mai par François Hollande.
Nicolas Sarkozy multiplie depuis dimanche soir les signaux à l'adresse des électeurs qui ont voté pour la candidate du FN.
"À partir du moment où la République autorise Marine Le Pen à être candidate, c'est que c'est un parti démocratique", a-t-il encore dit sur France Info. "Les citoyens qui votent pour elle, on ne va pas le leur reprocher".
"Je suis bien obligé de considérer que 18% des Français qui se sont exprimés pour Marine Le Pen, c'est pas 18% des Français qui ont les idées de l'extrême droite", a-t-il ajouté.
Il a rappelé à l'ordre les membres de sa majorité qui ont fait savoir, comme l'ancienne ministre des Sports Chantal Jouanno, qu'elles appelleraient à voter socialiste en cas de duels PS-FN aux législatives.
"Mes amis seraient mieux inspirés de réfléchir à la réponse qu'ils vont poser", a-t-il dit. "Aux législatives, nous aurons des candidats partout, donc la question ne sera pas de choisir entre le Front national et le Parti socialiste."
"Même si nos candidats n'arrivent pas en tête, pour se maintenir il faut 12,5% des inscrits. Donc, dans toutes les circonscriptions nous aurons nos candidats, donc on votera pour nos candidats", a-t-il ajouté.
"Il n'y a qu'à dire : 'je voterai pour le candidat qui est proche de mes idées, qui se maintiendra quoi qu'il arrive'. Point."
Emmanuel Jarry et Yann Le Guernigou, avec Vincent Kessler à Cernay, édité par Gilles Trequesser
Yahoo!Actu - 25/04/12
Commentaires
Il est dramatique de voir un pitre étranger parler d'un parti politique Français, sans aucune retenue.
Pauvre France "Lave-toi vite des souillures qui t'ont défigurée" (St Pie X)
On traite avec un ennemi,jamais avec un traitre !
Il a jeté le masque !
Je n'ai qu'un mot pour ce guignol, avec tout le respect que je dois à mes amis ici : le vigoureux bras d'honneur qui claque !
De toutes les façons, ce serait dangereux pour le FN et Marine d’accepter des postes de Ministres dans un gouvernement dirigé par le hongrois.
@ Dirk: c'est tout ce qu'on envie de lui faire quand on le voit bafouiller dans ses mensonges! Il m'écoeure! Il faut le virer!