J.C. | Publié le 26.04.2012
Montreuil (Seine-Saint-Denis), HIER. Zoumana, ici dans un foyer pour travailleurs, était plongeur dans des restaurants d’entreprise à Gennevilliers et Asnières. Il avait été embauché à l’aide d’une carte de séjour empruntée à un ami : sa direction l’a licencié quand elle l’a découvert.
Zoumana, Malien de 32 ans, est arrivé en France en 2009. Il est embauché en août 2010, dans la société Sphore, comme plongeur dans des restaurants d’entreprise à Asnières et Gennevilliers. Ce travail, il l’a obtenu en fournissant une fausse carte de séjour, empruntée à un ami. « Je sais que c’est interdit, mais j’avais besoin d’argent pour mon enfant, je préférais trouver un travail avant de m’occuper de mes papiers », se défend Zoumana.
Jusqu’en décembre dernier, celui qui vit dans un foyer pour travailleurs en Seine-Saint-Denis assure n’avoir jamais eu aucun problème, passant même d’un temps partiel à un temps plein à peine un mois avant son départ de l’entreprise. Jusqu’à ce que son employeur découvre la fausse carte. « Le 27 décembre, ils ont essayé de me faire signer une lettre de démission qu’ils avaient eux-mêmes rédigée, retient Zoumana. Ils m’ont juste dit de ne pas revenir le lendemain, mais m’ont assuré que dès que j’aurai des papiers, je pourrai reprendre ma place. »
Zoumana montre alors la lettre aux syndicats, qui l’aident à monter un dossier pour l’envoyer aux prud’hommes. « Pendant un an, tout s’est bien passé. Pourquoi ont-ils voulu se débarrasser de moi sans rien me payer? J’ai essayé de retourner voir le directeur pour qu’il m’aide au moins à avoir ma carte, mais il a refusé, et quand il a appris que je demandais des indemnités, il a menacé d’appeler la police. » La menace a été manifestement exécutée. Le 11 avril, Zoumana se fait interpeller par deux policiers en civil à un mètre de la porte de la salle d’audience. « Ça s’est passé très vite, ils m’ont dit qu’ils m’arrêtaient parce que j’avais donné une fausse carte, mais j’avais juste peur qu’ils me renvoient au Mali, raconte Zoumana. Je n’ai rien volé, je n’ai pas commis de crime, je voulais juste défendre mes droits. » Gardé à vue à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), pendant sept heures, Zoumana ressort le soir même avec un simple rappel à la loi. « Je ne peux même plus retrouver du travail, parce que si je donne à nouveau une autre carte, ils vont me condamner. » Contacté, l’employeur n’a pas donné suite à nos appels.
Zoumana montre alors la lettre aux syndicats, qui l’aident à monter un dossier pour l’envoyer aux prud’hommes. « Pendant un an, tout s’est bien passé. Pourquoi ont-ils voulu se débarrasser de moi sans rien me payer? J’ai essayé de retourner voir le directeur pour qu’il m’aide au moins à avoir ma carte, mais il a refusé, et quand il a appris que je demandais des indemnités, il a menacé d’appeler la police. » La menace a été manifestement exécutée. Le 11 avril, Zoumana se fait interpeller par deux policiers en civil à un mètre de la porte de la salle d’audience. « Ça s’est passé très vite, ils m’ont dit qu’ils m’arrêtaient parce que j’avais donné une fausse carte, mais j’avais juste peur qu’ils me renvoient au Mali, raconte Zoumana. Je n’ai rien volé, je n’ai pas commis de crime, je voulais juste défendre mes droits. » Gardé à vue à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), pendant sept heures, Zoumana ressort le soir même avec un simple rappel à la loi. « Je ne peux même plus retrouver du travail, parce que si je donne à nouveau une autre carte, ils vont me condamner. » Contacté, l’employeur n’a pas donné suite à nos appels.
Le Parisien
Commentaires
DE QUEL DROIT A-T-IL DES DROITS, celui-là et les autres ???
Il a les droits que Mitterrand Chirac Sarkozy et tout le toutim lui ont donné.
Dimanche pas une voix pour Sarko pas une voix pour Hollande.
Abstention ou Marine.