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Kadhafi: face à face tendu entre Sarkozy et Anne-Sophie Lapix

C'est une honte qu'on me pose une question pareille", s'est emporté dimanche Nicolas Sarkozy sur Canal+ au sujet des révélations de Mediapart sur l'éventuel financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi.

 
Le président-candidat Nicolas Sarkozy
 

Une « infamie » et un « montage », c'est ainsi que Nicolas Sarkozy a qualifié dimanche les révélations de Mediapart sur l'éventuel financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi lors d'un face à face tendu avec la journaliste Anne-Sophie Lapix dans le cadre de l'émission "Dimanche +" sur Canal+.

« C'est une infamie. Quand je pense qu'il y a des journalistes qui osent donner du crédit au fils Kadhafi et aux services secrets de M. Kadhafi », s'est indigné dimanche le président candidat. « C'est un montage (...) Médiapart est coutumier du mensonge », accuse-t-il en dénonçant une « officine au service de la gauche ». « C'est une honte qu'on me pose une question pareille ».

Interrogé auparavant sur sa main tendue aux électeurs de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy s'était déjà agacé : « Mais vous, Mme Lapix, pardonnez moi mais je n'ai pas vu le panneau disant aux électeurs du Front national 'ne regardez pas mon émission' (...) eh bien moi je suis comme vous ! ». Marine Le Pen, « vous l'avez reçue ? », insiste-t-il. « Quelle est la différence ? ».

"Je n'ai pas de camp. Je suis président!"

« Je ne suis pas responsable politique, réplique la journaliste. Votre camp vous reproche... ». « D'abord je n'ai pas un camp. Je suis président de la République », rétorque Sarkozy. Et puis, « je ne parle pas que d'(immigration) », en meeting, poursuit-il. « Faut que vous veniez avec moi... ». « Vous parlez très peu d'immigration finalement.. », ironise la journaliste. « Parce qu'on a pas le droit d'en parler ? », rétorque Sarkozy « Ce n'est pas ce que je vous dis ». Et le candidat de conclure : « Je ne comprends pas ce que vous dites ».

Interrogé sur les réserves exprimées par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à l'égard de cette campagne droitière, Nicolas Sarkozy a par ailleurs balayé la question d'un revers de main: « Jean-Pierre Raffarin était avec moi hier à Clermont-Ferrand (…) Il n'a exprimé aucun réserve et il parlera notamment le 1er mai (lors du meeting à Paris, NDLR). Il est sur la même ligne ».

 
Par Christine Ollivier

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