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Séisme en Grèce: les électeurs censurent la politique de rigueur

Les deux partis pro-rigueur grecs Pasok (socialiste) et Nouvelle Démocratie (droite) se sont effondrés lors des législatives dimanche, rassemblant entre 31 et 37% des voix à eux deux, jetant un doute sur la capacité de la Grèce à honorer ses engagements au sein de la zone euro.

Si elle se confirmait, cette débâcle, annoncée par un sondage sortie des urnes diffusé par les chaînes de télévision, rendrait quasi impossible la formation d'un gouvernement de coalition par ces deux partis pour poursuivre la politique de rigueur dictée par l'UE et le FMI.

Pour obtenir une majorité absolue au parlement, soit 151 sièges, ils avaient besoin d'au moins 37% des voix à eux deux.

Un mandat pour former un gouvernement devrait néanmoins être accordé au chef du premier parti, la Nouvelle Démocratie, qui a obtenu entre 17 et 20% des voix contre 33,5% en 2009 et qui a revendiqué la place de premier parti.

Le scrutin a été dominé par la contestation de la politique d'austérité menée sous l'impulsion des bailleurs de fonds du pays, donnant au petit parti de la gauche radicale Syriza entre 15,5 et 18,5% des voix, selon le même sondage diffusé par les télévisions à 16H00 GMT.

Selon ce sondage, le parti socialiste Pasok enregistre une chute historique avec un score compris entre 14 et 17% contre 43,9% en 2009. Il perd même la seconde place au profit du Syriza qui lui enregistrait seulement 4,6% des voix il y a trois ans.

"C'est un séisme politique qui frappe les partis gouvernementaux", a estimé sur la chaîne Mega Panos Panagiotopoulos, un ténor de la Nouvelle Démocratie, le parti conservateur qui revendique la première place.

"Ne considérons pas que le sondage sortie des urnes nous donnera le résultat final, cela va nous donner une image du paysage politique avant un affinement qui va se poursuivre dans la nuit", a cependant averti le politologue Ilias Nikolakopoulos, sur la chaîne de télévision Mega.

Environ 9,8 millions d'électeurs grecs ont voté dimanche pour renouveler le Parlement dans un scrutin dominé par l'implosion du vieux système politique et du bipartisme, au risque de remettre en cause les efforts de redressement du pays au sein de la zone euro.

Aux termes de la Constitution, le mandat pour trouver un gouvernement d'alliance est d'abord remis au premier parti, avant de passer en cas d'échec aux deux suivants, dans un délai d'une dizaine de jours.

Après avoir voté, l'actuel Premier ministre avait tenté de dissiper la menace d'une instabilité politique, en s'affirmant confiant dans la formation d'un gouvernement "dès cette semaine".

Illustrant le climat d'exception qui a régné pendant toute la campagne, une trentaine de néonazis ont fait irruption dans six bureaux de vote athéniens durant la journée, où ils se sont livrés à des intimidations contre des militants de gauche, selon le petit parti d'extrême gauche Antarsya.

La police a confirmé deux incidents, attribués au groupuscule Chryssi Avghi (Aube dorée) qui présentait aussi des candidats et fait son entrée au Parlement pour la première fois de l'histoire moderne du pays, après avoir obtenu entre 6 et 8% des voix selon le sondage sortie des urnes.

Ce parti néonazi, longtemps semi-clandestin et réputé pour ses agressions contre les migrants, dénonce le mémorandum d'accord signé par la Grèce avec ses créanciers, et refuse le remboursement de la dette publique. Son entrée au parlement constitue un choc dans un pays qui a subi durement le joug de l'occupation nazie et une dictature militaire de 1967 à 1974.

Nice- Matin - 06/05/12

Commentaires

  • Gaelle,

    Quoi? Pas encore d'article sur le résultat de l'élection présidentielle Française, tandis qu'on distingue clairement le résultat d'un vote législatif en Grèce?

    Bravo Gaelle!
    Ca c'est de la résistance!

    Hollande n'est déjà pas le Président de tous les Français.
    Il ne sera jamais le président de ceux qui estiment qu'il y a bien trop d'immigrés dans le pays : plus de 50% des gens.
    Et cela ne risque pas de s'arranger.
    Il a tout misé sur le vote étranger (car ils ont voté pour lui, à plus de 95%, et ils sont très très nombreux).
    Les autres électeurs, de type européen donc, et qui ont voté pour lui et qui sont Français, auront à souffrir de leur choix, tôt ou tard. Et ils le regretteront.
    Il n'existe qu'un seul sens de vote politique dans la vie des Français d'origine, et pour tous ceux qui aiment la France et qui sont patriotes.
    - De droite à droite toute
    ou
    - De gauche à droite, puis de droite à droite toute.

    Et irréversiblement en bout de logique : le FN.

    Il y a une différence entre un vote politique de choix de type d'économie, de social, et un votre politique civilisationnel.
    On ne vote pas sur le même plan.
    D'un signifie la survie d'un peuple.
    L'autre, un confort de vie.
    Personne ne l'a encore compris chez les bobos et autres candides.
    Cela viendra.
    Hélas, trop tard.

  • Non Monsieur Hollande, vous ne ne pouvez pas être le "Président de tous", en pensant à tous ceux qui ne vous ont pas choisi.

    Il n'y a plus "qu'une seule France", il y en a déjà deux.
    Et vous le l'avez même pas compris en 30 ans de vie politique.

  • il est bien évident que Hollande ne peut pas étre et ne sera jamais président de tous les Français!!
    salutations.

  • Quand on voit que 54% des électeurs du FN ont voté pour le nain et que 14% des mêmes ont voté pour Flanby, c'est quand même dramatique - même les cerveaux des nationaux sont circoncis ;o)
    Il n'y a que les abstentionnistes et les votes blancs ou nuls pour qui j'ai encore du respect.

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