Jean-Marc Ayrault, pressenti au poste de Premier ministre, pourrait se faire barrer la route par une affaire vieille de 15 ans. Il avait été condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis.
Les anciennes affaires remontent à la surface. En 1997, Jean-Marc Ayrault avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché public. Cette affaire vieille de quinze ans, évoquée mercredi par l'Express, pourrait barrer la route de Matignon au député-maire socialiste de Nantes, pourtant pressenti comme possible Premier ministre de François Hollande.
"Ni enrichissement personnel, ni financement politique"
Jean-Marc Ayrault s'est défendu sans tarder. Il a assuré ce jeudi que « sa probité personnelle n'a jamais été mise en cause. Il n'a jamais été question d'enrichissement personnel ou de financement politique (…) Honnête homme je suis, honnête homme je resterai. »
Le possible successeur de François Fillon, en qui le nouveau président élu a « totale confiance », a également donné des détails le disculpant personnellement à ses yeux : « C'est une affaire qui ne me concernait pas intuitu personae (ndlr : personnellement) mais que j'ai assumée en tant que maire », a-t-il souligné. En outre « c'était il y a 15 ans. Je n'ai jamais rien caché, surtout pas aux Nantais qui m'ont depuis réélu deux fois », a encore insisté Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes depuis 1989.
Hamon soutient Ayrault
Benoît Hamon, le porte-parole du PS, a estimé un peu plus tôt ce jeudi que cette condamnation n'était pas de nature à empêcher l'éventuelle nomination de Jean-Marc Ayrault à Matignon. « Je ne crois pas. Ce n'est pas une affaire d'enrichissement. Il y a eu une condamnation, elle est très ancienne », a-t-il répondu.
La condamnation de Jean-Marc Ayrault en 1997
-Le 19 décembre 1997, Jean-Marc Ayrault avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes à six mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché public.
- Déjà président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il était poursuivi pour octroi d'avantages injustifiés à la Société nouvelle d'édition et de publication (SNEP), qui avait réalisé Nantes Passion, le journal municipal de la ville, de 1989 à 1994. Son PDG, Daniel Nedzela, était alors considéré comme le financier du PS en Loire-Atlantique.
-L'accusé avait assuré que « ni la SNEP ni M. Nedzela n'étaient intervenus dans le financement » de ses campagnes électorales.
Commentaires
"Ni enrichissement personnel, ni financement politique" : sauf que s’il ne magouillait pas de la sorte, il ne serait rien, ni maire, ni député, etc… Et, mon dieu, ça rapporte bien d’être maire et député !
vrai au ps que des élus honnétes !!
salutations.
Peur être sera-t-il lui aussi repris de justesse ?
Nantes, c'est devenu Bamako !