C’est un record pour le Front national : dimanche 10 juin, pour le premier tour des élections législatives, le parti présentera 572 candidats (sur 577 sièges de députés à pourvoir) sous la bannière du Rassemblement bleu Marine, contre 550 en 2007. « Une performance, juge le secrétaire général, Steeve Briois.
D’autant qu’on respecte totalement la parité avec 289 femmes sur la ligne de départ. » A la différence du PS ou de l’UMP, où les prétendants se battent pour décrocher les investitures, le FN a longtemps eu du mal à présenter des candidats sur tout le territoire. Cette fois-ci, le parti de Marine Le Pen fait un quasi-carton plein, à l’exception de la Guyane et de la Polynésie française.
Prudent, Briois, qui travaille à ses candidatures depuis six mois, assure avoir pris soin d’éviter les « brebis galeuses qui lèvent le bras ». En 2011, un candidat aux cantonales avait été exclu du parti entre les deux tours après être apparu sur une photo en train de faire le salut hitlérien devant un drapeau nazi.
A la même époque, le FN s’était aussi fait railler pour avoir présenté dans certains cantons des « candidats fantômes », absents du terrain comme des affiches électorales, à l’image de Roger Marin, un papy de 93 ans, domicilié dans une maison de retraite, qui avait accepté « pour rendre service »… Cette fois-ci, plus de 250 candidats sont des « novices »
Des sessions de formation aux quatre coins de la France
Où le FN a-t-il été les chercher ? « Ça s’est fait assez naturellement », assure Briois. A l’image de Nathalie Huiart, ancienne figure de Chasse, Pêche, Nature et Traditions (CPNT) dans la Somme, qui sera candidate dans la 3e circonscription. Mais aussi d’anciens membres de l’UMP, comme Jean-Pierre Bray qui a été désigné six mois seulement après avoir pris sa carte au FN pour aller défier Manuel Valls dans l’Essonne.
« L’UMP est devenue une machine à perdre et je trouve particulièrement indécent son attachement à l’Europe au prix de milliards d’euros de pertes », confie ce cadre supérieur dans le BTP de 54 ans, autrefois passé par le RPR. « La personnalité de Marine m’a convaincu qu’on pouvait faire autre chose », poursuit-il.
Pour aider les « petits nouveaux » à faire campagne, le FN a organisé ces dernières semaines des sessions de formation aux quatre coins de la France. Au programme à chaque fois : explication du rôle de député, révision des principales propositions de Marine Le Pen et surtout atelier communication avec mises en scène pour apprendre à bien dire bonjour aux électeurs, se présenter aux commerçants, tracter avec succès sur les marchés… et même répondre aux questions des journalistes !
Le Parisien - 22/05/12
Commentaires
Bravo, le FN et bravo Marine !
Et maintenant Mélensohn veut "éradiquer" le FN ! Veut-il tuer des Français?