01/06/2012 – 08h00
ROME (NOVOpress) — Mardi, Mario Monti a affiché ses priorités. À 9 heures du matin, l’Émilie était secouée par un nouveau séisme, qui a encore aggravé la catastrophe humaine, économique et patrimoniale de cette malheureuse région. À midi, le premier ministre italien, flanqué de son ministre de la Coopération internationale et de l’intégration sociale, le catho-immigrationniste Andrea Riccardi, est allé, tout sourire, participer au déjeuner pour SDF de la communauté Sant’Egidio, au Transtévère (l’un des rioni de Rome, sur la rive droite du Tibre). Un déjeuner qui est l’emblème de la préférence étrangère, puisqu’il est essentiellement destiné aux immigrés, même si, avec la crise, de plus en plus de nouveaux pauvres italiens tentent désespérément d’y trouver une place. Selon le quotidien ex-communiste L’Unità, la liste des hôtes « est pleine à craquer de Mohammed et de noms Rom ». Le déjeuner de Sant’Egidio avait du reste déjà fait la une des journaux le mois dernier, quand un Marocain, mécontent de devoir attendre pour se mettre à table, avait poignardé un serveur italien et un SDF «roumain ». Politiquement correct oblige, le porte-parole de la Communauté de Sant’Egidio avait alors parlé d’une « explosion de folie individuelle ».
Monti a posé complaisamment devant les caméras avec dans ses bras « Osman, deux ans et demi, né en Italie de parents sénégalais musulmans ». Pour L’Unità, « c’est le symbole de la journée ». Le premier ministre aurait également échangé des plaisanteries avec « Ivan », 36 ans, dont l’origine n’est pas précisée et que d’autres journaux présentent comme « retardé mental ». Monti a ensuite mangé le déjeuner commun : lasagnes, viande hachée avec pommes de terre et épinards, kiwi et fraises. Il est à présumer que tout était halal. Monti, en tout cas, a trouvé son repas « excellent ».
Cette ostentation immigrationniste risque d’aggraver encore le sentiment d’abandon des sinistrés de la région de Ferrare. Il y a quelques jours, l’un d’entre eux avait écrit au Corriere della Sera leur « rage de ne voir personne parmi les politiciens de premier plan, en dehors de la fugace apparition de Mario Monti, qui accomplisse la visite due à ce territoire ». Il faut dire que, lors du bref passage en question, après le premier séisme, Monti avait été copieusement hué et sifflé par les sinistrés, qui venaient de subir les mesures d’austérité imposées – aux Italiens – par le gouvernement : «Honte à vous, voleurs, vous pouvez rester chez vous ! » Pour essayer d’arranger les choses, le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Antonio Catricalà, avait cru habile d’expliquer : « Monti a été contesté, mais il l’aurait été aussi même s’il n’y avait pas eu de tremblement de terre ». Une fois rentré à Rome, peut-être sous l’effet de ces huées, le premier ministre avait annoncé que les maisons rendues inhabitables par le séisme seraient exemptées de taxe d’habitation cette année.
On comprend que Monti n’ait pas souhaité renouveler l’expérience et qu’il ait préféré aller se faire applaudir par les immigrés – et peut-être, parmi eux, un Italien retardé mental – à la communauté Sant’Egidio.
Image en Une : capture d’écran du site internet rainews24.it
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