TOULOUSE (Reuters) - L'homme qui retient mercredi deux otages dans une banque à Toulouse, tout près du lieu où le "djihadiste" Mohamed Merah avait été abattu en mars dernier, dit agir par conviction religieuse, a déclaré le procureur de la République.
Le preneur d'otages, qui a libéré deux de ses quatre otages - deux femmes - en début d'après-midi, se réclame comme Mohamed Merah de la nébuleuse islamiste Al Qaïda.
Un coup de feu a été entendu à l'intérieur de la succursale du CIC, 72 avenue Camille Pujol, où la prise d'otages a débuté vers 10h00.
"Le preneur d'otages tient à préciser qu'il n'agit pas pour de l'argent mais par conviction religieuse", a dit le procureur de la République, Michel Valet, lors d'un point de presse.
Le preneur d'otages, qui a été identifié, est connu pour des petits délits et présente des difficultés psychologiques. "Il a déjà été interné dans un hôpital psychiatrique de Toulouse, Gérard Marchant", a dit une source policière à Reuters.
Un membre de son entourage a été conduit sur place pour tenter de le convaincre de se rendre.
On ignore quelles armes il détient mais il assure avoir des explosifs. "Il a déclaré qu'il avait des explosifs et des démineurs sont sur place", a-t-on précisé de source policière.
Un coup de feu a été entendu à l'intérieur de l'établissement peu après l'irruption de l'homme dans la banque, mais aucun blessé n'est signalé. Quatre personnes, dont le directeur, se trouvaient alors sur place.
PRÉSENCE DU RAID REQUISE
La banque est située dans le quartier de la Côte Pavée, à 150 mètres du lieu où s'était retranché Mohamed Merah, un jeune homme se réclamant d'Al Qaïda qui avait tué sept personnes à Montauban et Toulouse avant d'être abattu par le Raid le 22 mars.
"On ignore si sa revendication d'Al Qaïda est sérieuse ou fantaisiste", a dit un porte-parole du Syndicat national des officiers de police (SNOP) à Toulouse.
L'homme a réclamé la présence non du GIPN mais du Raid, l'unité d'élite de la police qui avait donné l'assaut contre l'appartement où s'était retranché Mohamed Merah.
La police judiciaire et des éléments du Groupement d'intervention de la police nationale (GIPN) se sont rendus sur place.
Un périmètre de sécurité installé par les forces de l'ordre a été élargi à la mi-journée de plus de 80 mètres pour éviter que des passants ne se trouvent à portée de tir. Une école primaire a été évacuée et les bus ont été détournés.
"La semaine dernière, c'était une prise d'otage à Météo France! Mais qu'est ce qui se passe dans cette ville?", a déclaré un voisin.
Un forcené avait pris un vigile en otage à Météo France la semaine dernière, n'hésitant pas à tirer sur le GIPN. Il a été blessé puis mis en examen après son hospitalisation pour séquestration et tentative de meurtre.
Guillaume Serries, avec Gérard Bon à Paris, édité par Sophie Louet
Yahoo!Actu - 20/06/12
Commentaires
ce n,est pas seulement dans cette ville , c,est toute la France qui est devenue une fosse à M. . .!!
salutations.
Combien coûte cette petite plaisanterie? Forces de police et maintenant hôpital ! Et après,RSA,AAH,APL et "suivi psy" à vie!