le 26 juin 2012 à 15h56 , mis à jour le 26 juin 2012 à 16h32
Eric Sabatier et Virginie Darras, les parents de Marina morte en septembre 2009, ont été condamnés mardi à 30 ans de prison donc 20 ans de peine de sûreté et non à la perpétuité. Une sanction "à la hauteur des actes de barbarie et de torture" selon une partie civile.
A l'issue de onze jours d'un procès éprouvant devant la cour d'assises de la Sarthe, Eric Sabatier et Virginie Darras, les parents de la petite Marina retrouvée morte en septembre 2009, ont été condamnés mardi, à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de 20 ans, pour actes de torture et barbarie, échappant ainsi à la peine maximale (lire notre article : 30 ans ferme pour les parents de Marina). Après l'énoncé du verdict, les avocats du père et de la mère se sont exprimés. Ceux du père se sont dits satisfaits que la perpétuité n'ait pas été prononcée. "Notre objectif était que M. Sabatier échappe à la perpétuité, on peut être soulagés", a indiqué Me Véronique Sousset, soulignant que leur client "accepte cette sanction. "On s'attendait à une peine très importante depuis le début du procès", a de son côté commenté Me Dorothée Bersihand, avocate de Virginie Darras. "Qu'ils soient condamnés tous les deux à la même peine je trouve ça très bien, c'est juste", a-t-elle ajouté.
Pour Me Vanina Padovani, avocate de L'Enfant bleu, l'une des organisations de défense de l'enfance parties civiles, cette peine est "à la hauteur des actes de barbarie et de torture" endurés par Marina. Les associations de défense de l'enfance ont d'ailleurs annoncé une plainte conjointe contre l'Etat pour dysfonctionnement des services et faute lourde. Marina n'avait pas été secourue malgré les signalements.
La cour d'assises les a aussi condamnés mardi pour les actes de torture et barbarie commis à partir de 2003 sur la fillette et dénonciation mensongère. Le 9 septembre 2009, Eric Sabatier et Virginie Darras, âgés aujourd'hui de 40 et 33 ans, avaient fait croire à la disparition de Marina, déclenchant des recherches inutiles alors qu'elle était déjà morte. Deux jours après la fausse déclaration, le père avait fini par craquer face aux preuves et aux témoignages. Il avait alors conduit les enquêteurs jusqu'au corps de la fillette. Enroulé dans un drap, entouré de dix sacs poubelle, il se trouvait dans une caisse où du béton avait été coulé, cachée dans un local technique d'une entreprise d'assurances. Le corps de la petite fille, morte seule et nue dans le sous-sol de la maison familiale dans la nuit du 6 au 7 août, suite à une dernière journée de torture, avait été préalablement caché dans le congélateur familial pendant quelques jours.
Commentaires
Comme quoi la perpétuité n’est plus appliquée ! Sinon, dans quel cas le serait-elle ? Et on est soulagé : ils pourront très bientôt recommencer !
Cher abad: je ne comprends pas, je suis scandalisée.
Qu'est-ce que c'est que cette justice, ce jury?
Déjà qu'il faudrait la peine de mort après ce qu'ils ont fait.