Mardi 26 juin 2012, 16h03 "Nous avons assuré au président (russe) que le chemin de la paix passe par des négociations avec Israël et nous continuons à souligner la nécessité pour M. Poutine d'organiser une conférence de paix internationale à Moscou", a déclaré M. Abbas lors d'une déclaration conjointe à Bethléem, en Cisjordanie. De son côté, le chef du Kremlin a salué "la position responsable" du président de l'Autorité palestinienne sur le processus de paix et mis en garde contre "toute action unilatérale" avant un règlement de paix final, une référence apparemment à la poursuite de la colonisation israélienne. "Il est nécessaire de faire preuve d'une extrême retenue et de remplir scrupuleusement ses obligations", a plaidé M. Poutine. Pour reprendre les pourparlers, bloqués depuis septembre 2010, M. Abbas réclame la cessation de la colonisation israélienne et la reconnaissance des frontières de juin 1967 comme référence des discussions. Pas de "pré-conditions" pour Israël Le président palestinien s'est aussi dit prêt à rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour un "dialogue sans négociation" en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d'Oslo de 1993-94. "Nous avons demandé à nos amis (russes) de nous aider à obtenir la libération de nos prisonniers qui ont été arrêtés avant 1994 et qu'Israël a accepté de relâcher, pour l'instant sans effet", a déclaré M. Abbas, en référence à 123 détenus. Les Israéliens appellent, eux, à une reprise immédiate des négociations de paix "sans pré-conditions".
Au deuxième jour de sa tournée au Proche-Orient, M. Poutine a rencontré Mahmoud Abbas symboliquement à Bethléem, la ville de naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, où il a visité la basilique de la Nativité et inauguré un centre culturel russe. Il est le premier chef d'Etat russe à séjourner à Bethléem depuis Boris Eltsine en 2000. Accompagné par une délégation de 300 personnes, il a ensuite pris la direction de la Jordanie, où il est arrivé en milieu d'après-midi, pour des entretiens avec le roi Abdallah II. Lundi, il avait rencontré les principaux leaders israéliens à Jérusalem, dont M. Netanyahu et le président Shimon Pérès. Avant de quitter Jérusalem, M. Poutine s'est finalement rendu à deux heures du matin au Saint-Sépulcre, site du tombeau du Christ et haut lieu saint de la chrétienté, et au Mur des Lamentations, site sacré du judaïsme, dans la Vieille ville de Jérusalem. Cette "visite privée", qui devait se dérouler lundi en fin d'après-midi, avait été annulée à la dernière minute, selon les photographes sur place. Le président russe effectue sa première visite au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin, en mai, pour défendre la position de Moscou sur les grandes crises de la région, en particulier la question syrienne. Il a plaidé lundi pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe, mettant en garde contre toute ingérence étrangère en Syrie. Moscou est à couteaux tirés avec les pays occidentaux sur la crise syrienne, le Kremlin s'opposant à des sanctions contre Damas, un allié depuis l'époque soviétique, et à toute intervention extérieure dans ce pays, où les violences ont fait plus de 15.000 morts en 15 mois de révolte contre le régime, selon une ONG syrienne. Linternaute
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