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Israël cherche à somaliser la Syrie (Pressse russe du 1er août )

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Israël cherche à somaliser la Syrie


Israël contrôle les rebelles en Syrie et ne craint pas le chaos qui s'y installe, écrit mercredi 1er août le quotidien Komsomolskaïa pravda. Contrairement à l'opinion que les Israéliens préfèrent le régime d'al-Assad solide et conservateur, ils cherchent en réalité à "somaliser" la Syrie, à la diviser en régions hostiles selon le scénario irakien.

C'est la conclusion à tirer de l'enregistrement de la conversation du ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman et du premier ministre Benjamin Netanyahu avec le président Vladimir Poutine pendant sa récente visite en Israël. Le document écrit en hébreu permet de comprendre ce que veut Israël et ce que veut la Russie dans le conflit syrien.

Voici les thèses les plus intéressantes:

Netanyahu a proposé à Poutine d'aider Bachar al-Assad à partir. "Vous pouvez vous-mêmes nommer le successeur [d'al-Assad] et on le soutiendra", a déclaré le premier ministre israélien au président russe. "Mais à une seule condition – le successeur choisi doit rompre ses relations avec l'Iran." Vladimir Poutine a répondu qu'il n'avait personne à proposer pour succéder à Assad. "Et vous?", a-t-il demandé. "Non, a répondu Netanyahu, mais nous allons y réfléchir et on vous tiendra au courant."

Prendre les paroles de Netanyahu pour argent comptant signifie qu'Israël n'a rien contre le fait que la Syrie demeure dans l'orbite russe, pourvu qu'elle rompe ses relations avec l'Iran, a déclaré un ancien diplomate russe en commentant les propos du premier ministre israélien. Autre conclusion plus sinistre – Israël dispose de leviers de contrôle des rebelles en Syrie et est capable de les forcer à accepter la candidature qui lui convient.

Mais cela pourrait être un ballon d'essai, un test pour Poutine afin de savoir s'il acceptera de laisser tomber al-Assad, un moyen de déterminer qui est considéré par Vladimir Poutine comme son homme à Damas. Apparemment, c'est ainsi que le président russe a pris cette proposition.

Nous ne soutenons pas à tout prix al-Assad, aurait déclaré Poutine. Avant la révolte il se rendait plus souvent à Paris qu'à Moscou. Nous n'avons pas de plans secrets concernant l'avenir de la Syrie.

Selon l'ex-diplomate russe, Vladimir Poutine a expliqué une nouvelle fois que la Russie ne défendait pas al-Assad, mais Moscou estime que le peuple syrien doit décider lui-même de son sort.

Le premier ministre Netanyahu a critiqué les fournitures de systèmes antiaériens modernes russes en Syrie, car les missiles sol-air russes en Syrie pourraient transformer tout le territoire israélien au nord de Tel-Aviv en une zone de non vol.

Poutine aurait répondu en promettant de ne pas fournir de systèmes sol-air S-300 en Syrie. Netanyahu a également fait remarquer que les informations sur les missiles étaient envoyées par la Syrie au Hezbollah. Poutine a promis de faire cesser les fuites. "Nous avertirons les Syriens que s'ils n'arrêtent pas, nous réagirons immédiatement, y compris via l'ONU."

L'ex-diplomate russe a déclaré que ce sont des concessions significatives qui ont fait une grande impression sur le dirigeant israélien. Mais derrières ces concessions se cachent apparemment les craintes de Moscou que les S-300 se retrouvent entre les mains des rebelles pro-otaniens.

La principale conclusion à tirer de cet entretien secret est que le gouvernement israélien a conservé son aventurisme et qu'il est prêt à prendre des risques. Tandis que la Russie mène une politique visant à maintenir la stabilité dans le monde, les Israéliens estiment que celui qui ne tente rien, n'a rien et que celui qui ne prend pas de risques, risque encore davantage.

Nezavissimaïa gazeta
Les chars turcs massés à la frontière syrienne

La Russie a officiellement reconnu la Syrie en tant que pays en état de conflit armé. Cette décision pourrait être suivie de l'évacuation de ce pays des citoyens russes, soit entre 30.000 et 100.000 personnes, selon diverses estimations. Tandis que l'armée et l'opposition en Syrie se préparent pour une bataille décisive à Alep, la Turquie rassemble des unités militaires à la frontière, écrit mercredi 1er août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Les experts avertissent que si tous les Russes se trouvant en Syrie voulaient quitter le pays, il serait impossible de le faire par les airs de manière opérationnelle. Par conséquent, la marine russe en Méditerranée pourrait jouer un rôle crucial en créant une zone de sécurité pour les réfugiés et les transporter jusqu'à Chypre ou un autre lieu sûr. Toutefois, pour cela il leur faudra encore pouvoir se rendre jusqu'au port de Tartous, car les combattants d'opposition attaquent régulièrement les voitures civiles sur les routes.

Pendant ce temps, Alep semble connaître une certaine accalmie. Les combats sont sporadiques, et même une sorte de ligne de front est apparue. L'armée continue à contrôler l'aéroport d'Alep et l'utilise pour la projection des forces.

Beaucoup de quartiers d'Alep sont privés d'eau et d'électricité, les hôpitaux débordent de blessés. La ville souffre d'une pénurie de nourriture et de médicaments. Les habitants qui n'ont pas réussi ou voulu à quitter la ville se sont réfugiés dans les quartiers kurdes et chrétiens, qui n'ont pas encore été touchés par les affrontements. Les réfugiés se sont installés directement dans les parcs et les jardins privés.

A son tour, la Turquie continue de projeter des troupes vers la frontière syrienne. Ankara craint que certaines régions au nord de la Syrie se retrouvent sous le contrôle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et soient utilisées comme base pour organiser des raids sur le territoire turc. Un autre danger émane des islamistes qui arrivent de Libye, d'Algérie, d'Irak, d'Afghanistan et même de pays européens. Ils font de plus en plus parler d'eux et ne cachent pas de leur intention de créer sur le territoire syrien un Etat fondamentaliste.

Rappelons qu'auparavant Ankara avait évoqué la possibilité de créer une zone de sécurité le long de la frontière avec la Syrie afin d'empêcher la propagation de l'instabilité et la mort de civils. Au vu de l'intensification des combats et du flux de réfugiés, cette solution pourrait paraître très opportune.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

Commentaires

  • effectivement un pays divisé en plusieurs zones regroupant différentes ethnies et confessions serait bien plus manipulables et ensuite cela permettrait de grignoter l,Iran avant l,assaut final!!
    Poutine va-t,il laisser choir Bachar ? l,avenir nous le dira!!
    salutations.

  • De même qu’en France la justice n’a de prévenances que pour les agresseurs et envoie en prison les victimes, les mondialistes soutiennent et arment les terroristes contre un peuple qui vivait jusqu’à présent en paix !

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