Gueule d'amour, film de Jean Grémillon, sorti en 1937, avec Jean Gabin et Mireille Balin
Mon amant de Saint Jean est chantée par Lucienne Delyle
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Mireille Balin (1909-1968)
La descente aux enfers
Début 1940, Mireille Balin est sur les plateaux de Cinecittà pour Les Cadets de l'Alcazar d'Augusto Genina, film résolument pro-franquiste, qui comptera dans les sérieux ennuis qu'elle aura à la Libération. Durant la Drôle de guerre, elle participe à des galas de bienfaisance pour les prisonniers de guerre. En 1941, sa liaison avec Tino Rossi prend fin.
Pendant l'Occupation, elle tourne encore quelques films, dont L'assassin a peur la nuit, de Jean Delannoy, Dernier Atout, de Jacques Becker et Haut le vent, de Jacques de Baroncelli. Éprise de Birl Desbok, jeune officier viennois de la Wehrmacht, Mireille Balin n’échappera pas aux foudres de l'épuration.
En septembre 1944, arrêtée avec lui par les FFI à Beausoleil, alors que le couple tente de passer en Italie, elle est battue et violée, puis incarcérée à Nice. Nul ne sait ce qu'il est advenu de Birl Desbok, sans doute exécuté lors de son arrestation. Mireille Balin sera transférée ensuite à Fresnes. Devant le tribunal, on lui reproche sa liaison, sa participation au tournage du film Les Cadets de l'Alcazar et aux galas artistiques de l’ambassade d’Allemagne à Paris. Elle sera libérée en janvier 1945.
Sa vie, sa carrière et sa santé sont brisées. Ses anciennes relations l'évitent. Le public, qui l'a admirée sans l'aimer dans ses rôles de femme fatale forcément peu sympathique, se détourne également. Malgré une ultime tentative, La Dernière Chevauchée, de Léon Mathot, Mireille Balin retourne dans l’oubli sur la Côte d'Azur. Dans un dénuement complet, marquée physiquement par la maladie (méningite, typhus, alcoolisme...), elle remonte à Paris en 1957. Prise en charge par l'association « La Roue tourne » (œuvre d'aide aux artistes dans le besoin fondée par Paul Azaïs et sa compagne Janalla Jarnach), elle meurt à 59 ans le 9 novembre 1968, à 5 h 30 du matin, à l'hôpital Beaujon de Clichy la Garenne, dans l'anonymat et la pauvreté.
« La Roue tourne » lui évite d'être inhumée à la fosse commune : elle repose au cimetière de Saint-Ouen dans la division 31, partageant plus tard son caveau avec Jean Tissier, autre comédien décédé dans la misère. Leur sépulture est fleurie à la Toussaint par l'association. Lors de son enterrement, on plaça dans son cercueil, dit-on, un petit ours en peluche offert par Tino Rossi.
Wikipédia
Commentaires
Un homme, une femme, la virilité, la féminité, il n'est pas exclu que très bientôt ce type d'image soit interdit par la police de la pensée.
@ anonyme: avez-vous lu l'additif sur "La descente aux enfers" de Mireille Balin ? L'Epuration?
Mes parents m'en avaient parlé. Quelle horreur! Elle n'avait fait aucun mal, qu'aimer et être belle... comme Arletty.
Gaelle, oui, j'ai lu ; ce qui s'est passé à la "libération" était gros de ce qui se préparait, il ne pouvait en être autrement avec une telle démonstration de bassesse absolue.
Vient de sortir : La tragédie de l'épuration.
Un entretien avec le Dr Plouvier :
https://mail.google.com/mail/u/0/?shva=1#inbox/1391fb2760edbf26
...à lire !
Les épurateurs étaient rarement des résistants, mais la plupart du temps des racailles planquées pendant l'Occupation et des lâches qui faisaient payer leur lâcheté sur des femmes et des innocents. Leurs exactions, meurtres, viols, tortures, etc. ont été couverts par De Gaulle
Deux femmes merveilleuses : Mireille Balin et Lucienne Delyle, la beauté et l'identité de la France d'avant.
L'Epuration, ce fut le régal des chacals, la main basse sur la presse (Ouest Eclair en Bretagne), la porte ouverte à toutes les exactions couvertes officiellement par le démocrate-chrétien Pierre-Henri Teitgen, ministre de l'information (de la propagande) puis ministre de la justice (de l'épuration) de Charles De Gaulle.
" Vous jugez sans doute que, par rapport à Robespierre, Danton et d'autres, le garde des Sceaux qui est devant vous est un enfant. Eh bien !, ce sont eux, messieurs, qui sont des enfants si l'en juge par les chiffres. " Déclaration faite à la tribune de l'Assemblée nationale.
Admirable Mireille Balin... Pépé le Moko, Gueule d'amour... confrontée à la vengeance des cloportes !
A propos de " L'assassin a peur la nuit " (Les Classiques français SNC) on peut lire :
On y retrouve devant la caméra de Jean Delannoy (L'Eternel Retour, Maigret voit rouge), Mireille Balin une des rares vamps du cinéma français, à l'apogée de sa beauté vénéneuse dans ce qui fut malheureusement l'un de ses derniers rôles et Jules Berry (Les Visiteurs du soir, Le jour se lève) dont la prestation était parfois amputée certaines copies du film.
"T'as d'beaux yeux tu sais !" répliquait Gabin à Michèle Morgan
...et les yeux de Mireille Balin alors !!! c'est de la féminité concentrée qu'on ne voit plus dans les regards des actrices contemporaines blasés par la TV !
Je me fais la même réflexion en regardant les photos de mes ancêtres prises il y a plus de 100 ans : des regards qui n'ont jamais vu la TV !
Gaelle,
Je pense aussi a Corinne Luchaire, dont le pere etait journaliste et a ete fusille a l'Epuration. Elle est morte tres jeune apres avoir ecrit :"Ma drole de vie" que j'ai lu sur l'internet. Elle avait ete condamnee a dix ans de degradation nationale..
Mais quand on s'interesse aux acteurs et chanteurs de l'epoque, beaucoup ont souffert de la collaboration...sauf Yves Montand et Simone Signoret...
Les communistes avaient besoin de se refaire une santé publique après avoir collaboré jusqu'en 1941, la meilleure tactique était de pratiquer l'inversion accusatoire, non pas sur une personne sans envergure, mais sur une personnalité marquante, ce qui fut fait ( avec l'aide de Charles le londonien), les ciboulots étaient gaulchéviques sans s'en douter.
R.I.P . C'est une victime de la Connerie et de l'injustice.
Oui, Gaëlle, comme Arletty!
Comme elle était belle!
Quelle abomination que l'épuration!
Quel beau titre que celui que vous avez choisi!
La chanson est aussi très belle, pleine de retenue pour dire...les chagrins d'amour sur un air de valse!
Pourquoi, cette France que nous n'avons pas connue, nous la re-connaissons? Et nous en sommes nostalgiques...
Où est-elle,cette France?
Merci, chère Gaëlle!
Chère Gaëlle, connaissez-vous "L'Histoire de l'épuration sauvage" de Philippe Bourdrel ?
(Je viens de trouver ce titre à propos de Mireille Balin.)
@ tania: j'ai dû le lire, mais je ne me souviens du nom de l'auteur.
Chère tania, nous devons "reconnaître" cette France que nous pas connue par nos parents.
En 1937, mes parents, mariés jeunes en 35, vivaient un grand amour.
J'ai des souvenirs que je n'ai pas vécus. L'avant-guerre m'a toujours attirée et fascinée...
Ce doit être "génétique"... ou bien plus mystérieux encore...
Nelly, j'ai lu les mémoires de Corinne Luchaire, que je n'oublie pas non plus. Presque tous les artistes ont souffert à cette époque. Maurice Chevalier, Tino Rossi... et d'autres... Quelle horreur!
Elle était beaucoup plus innocente qu’un Montand, qu’un Aragon ou qu’un Sartre (et bien d’autres) ignobles compagnons de route du PC !
Et cela nous rappelle le sort de Sacha Guitry qui fut un des premiers arrêtés à la libération et fut enfermé à la Santé, en compagnie d’autres écrivains ; ce qui fut pour lui l’occasion de jeux de mots dont il avait le secret :
« La libération ? Je connais, j’ai été le premier prévenu ! »,
« La Santé est le dernier salon littéraire à la mode. »
Rappelons que Guitry fit tout de même de la résistance, mais dont les actes étaient couverts par un secret absolu de 50 ans, exigé par les Anglais, et qui ne furent dévoilés qu’en 1995.
les actrices des années 30/50 n,avaient pas besoin de montrer leur C. .!! ou de faire dans l,humanitaire comme celles de notre époque , pour plaire au public , elles avaient le charme et la féminité en elles.
maintenant que de la médiocrité généralisée!!
salutations.
Merci, Danny, pour vos commentaires que j'approuve totalement.