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Amiens: "Ces dégradations sont l’expression d’une colère politique" selon Fabien Jobard, sociologue

 

Propos recueillis par Pascale Egré | Publié le 15.08.2012, 08h45

 
Chercheur au CNRS, Fabien Jobard est un spécialiste des questions de police et d’ordre public.

Quels facteurs retrouve-t-on dans le déclenchement d’une émeute urbaine?
FABIEN JOBARD.
Les événements de cette nature sont toujours redevables de deux éléments : la poudre et l’étincelle. La poudre, ce sont les facteurs lourds; l’étincelle, les causes immédiates.

 

Les analyses statistiques sur les communes qui avaient connu des épisodes émeutiers en 2005 ont montré de fortes corrélations avec la pauvreté, mais surtout l’écart de richesse entre les quartiers et les centres-villes, le — mais surtout le chômage des jeunes —, l’immigration récente, celle des familles trop récemment arrivées pour être déjà bien intégrées.

Et l’étincelle?
L’étincelle, ce sont le plus souvent des incidents avec la police, avérés ou non. Cependant, il faut toujours regarder de près ce qui se passe sur le terrain. A Amiens, il semble qu’on ne soit pas sur un schéma d’affrontement ponctuel, mais récurrent, depuis au moins un an.

Pourquoi prendre pour cible des équipements publics?
Cela provoque toujours une émotion très forte. Emotion légitime, car les jeunes ajoutent à leurs conditions de vie peu avantageuses un supplément de misère et d’abandon. Mais les bâtiments publics incarnent la présence publique, la sphère politique. Les dégradations de biens publics sont l’expression d’une colère politique.

L’été n’est-il pas, en général, une période plus calme dans les quartiers?
Non, au contraire. Au début des années 1980, pour répondre aux émeutes, il y avait les « opérations anti-été chaud », qui finançaient les vacances des jeunes ou l’animation sur place. Les opérations de plage dans nos banlieues participent de cela. Mais la économique, on le sait, frappe directement la capacité des familles populaires à partir en vacances.

Insurrection, guérilla urbaine, guerre civile… Ces termes sont-ils adéquats?
Ceux qui emploient les termes de guérilla urbaine ou de guerre civile devraient aller passer quelques jours à Alep. L’exubérance verbale est souvent le luxe de ceux qui ne connaissent rien des phénomènes dont ils parlent. Cela dit, les mots sont cruciaux : violences collectives, donc phénomènes exclusivement délinquants? Ou révoltes, donc manifestations ? L’émeute urbaine mêle les deux dimensions.



Le Parisien

Commentaires

  • Une "émeute urbaine" ! Quel jobard celui-là ;o)
    Encore une socialope spécialiste des "éléments de langage".
    Il s'agit bien d'une guerre civile ethnique et identitaire.
    Encore bravo le Pharisien !
    Dire qu'il y a encore des veaux pour gober çà !!!

  • L'inévitable sociologue-chercheur-au-CNRS qui essaye désespérément de sauver sa dialectique marxiste avec les CPF (avec un max de nos impôts en plus) ... Comment croire encore à la dignité humaine après avoir lu cette merde ?

  • Ces familles ne sont pas pauvres !
    RSA, APL, allocations diverses, pas d'acquittement d'impôts, loyers, pourtant dérisoires, impayés etc... plus sources de revenus occultes .
    Le chômage ? plutôt la peur de devoir quitter le statut de chômeur pour travailler !
    Plus personne ne croit aux mensonges de Jobard en 2012 et pourtant il ressert le même baratin.

  • Foin de tout ce baratin, la merde importée reste ce qu'elle est par nature, de la M... , ce n'est pas de l'Or mais par alchimie, c'est de l'or-dur dont on se passe volontiers.
    Parler d'intégration est une connerie, ces gens là sont indésirés et indésirables, pleins d'une contre-culture, d'une non-culture ; ils sont indépendants, alors chassons les , il n' y a pas à intégrer ou non, par contre un Referendum uniquement entre Français trancherait vite le faux problème dont se fiche les guignols du dégoûtvernement, ajoutons à cette abomination, une invasion des rues par les culs-en-l'air avec une audace incroyable.
    Ils ne sont forts que de nos lâchetés, de notre fermage de gueule, et des complicités...que nous jugerons un jour.

  • Jobard le bien nommé n'a pas prononcé une seule fois le mot "immigration" ! Faut le faire pour un "sociologue" !!! Mais ce n'est pas surprenant lorsqu'on connaît le fonds idéologique commun à la quasi totalité des "sociologues" français !

  • Ce sociologue (encore un qui est sorti à 45 ans de l'uni) porte trés bien son nom " Jobard ".
    Il ne doit pas habiter dans les quartiers et sa voiture n'a pas cramé.

  • la conclusion du Jobard est: plus d,argent dans les cités et arrét de la présence policiére qui provoque en permanence de tranquilles citoyens pauvres !
    salutations.

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