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Syrie: Paris songe à renforcer son soutien aux terroristes !

Alors que les massacres se poursuivent en Syrie, la ne reste pas inactive sur le plan diplomatique. Dans l’entourage du chef de l’Etat et du ministre des Affaires étrangères, , la possibilité d’aider davantage les rebelles est à l’étude.

Une aide financière aux « zones libérées » en Syrie. Le clan Al-Assad ne contrôle plus qu’une partie du territoire syrien.

 

Environ la moitié du pays, peut-être moins. Dans certaines localités, notamment dans le Nord et le Sud, il n’y a plus de ou de soldats du régime depuis des semaines, voire des mois. Ce sont des chefs locaux qui ont pris les commandes et administrent ces régions tant bien que mal. La France, qui plaide pour que l’aide humanitaire soit affectée en priorité à ces « zones libérées », a envoyé un émissaire pour superviser le projet. Il s’agit de remettre en état certaines infrastructures, l’accès a l’eau potable ou encore le réseau de ramassage des ordures pour éviter les risques sanitaires. De l’argent a déjà été distribué à des responsables de cinq localités syriennes dans les provinces d’Alep, d’Idleb et Deir Ezzor. Une des enveloppes servira, par exemple, à reconstruire une boulangerie industrielle détruite par un bombardement. La contribution française a été portée de 3,6 millions à 8,6 millions d’euros.

La question des livraisons d’armes toujours en suspens. Sur le terrain, certaines unités rebelles sont cruellement démunies, ne disposant que de kalachnikovs et de lance-roquettes face aux tanks et aux avions des unités régulières. « La supériorité mécanique du régime est flagrante, reconnaît un diplomate français. Sans un coup de pouce de la part des Occidentaux, le statu quo peut encore durer des mois et des mois. » Faut-il livrer des armes aux rebelles? A cette question la France a toujours répondu non. D’abord parce qu’elle ne « veut pas » violer l’embargo qu’elle a elle-même signé. Ensuite parce qu’elle redoute que du matériel sensible ne se retrouve aux mains de groupes jihadistes qui opèrent en Syrie aux côtés des insurgés. « Il y a un précédent fâcheux en Libye, s’inquiète Fabius. Aqmi a récupéré une partie de l’arsenal de Kadhafi et menace de s’en servir un jour contre nous. Il faut être prudent. » Cependant, la position de la France et d’une partie de ses alliés pourrait évoluer si la situation s’enlise. « Paris étudie au cas où la possibilité de livrer des armes antiaériennes pour limiter les bombardements admet une source diplomatique. La question est sur la table. Mais il faudrait un accord international et pour l’instant nous en sommes loin. » Dans cette hypothèse, la France se renseigne sur la fiabilité des commandants rebelles syriens et a dépêché quelques experts militaires dans la région.


Le Parisien - 11/09/12

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