Le nouveau numéro de Faits & Documents du 1er au 15 octobre 2012 vient de paraître, avec comme portrait Harlem Désir. Extrait.
Hormis les médias étrangers, nul n’a relevé que le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste est un métis descendant d’esclaves, parfaite illustration des nouvelles orientations stratégiques du PS définies par le think tank Terra Nova (F&D 316). Candidat de raccroc, ce parfait apparatchik, qui n’a jamais travaillé de sa vie et ne s‘est jamais fait élire par lui-même, a été choisi par l’Élysée, et non par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault (qui avaient opté pour Jean-Christophe Cambadélis), essentiellement pour son absence totale de charisme. Avec cet ancien trotskiste boboïsé, le PS ne s’opposera jamais à la politique gouvernementale.
« Un apparatchik pur jus. »
Le Monde, 13 septembre 2012.
« Désir seul n’a jamais rien gagné, fait remarquer un bon camarade dirigeant. Même pas son poste de premier secrétaire. On le lui a donné. »
Le Canard enchaîné (19 septembre 2012).
« Le seuil de tolérance n’existe pas. »
Harlem Désir, Le Nouvel observateur, 14 décembre 1989.
« Un acte de justice élémentaire et un atout pour l’intégration. Il faut faire des immigrés les coactionnaires de la société France. »
Harlem Désir, interrogé sur le droit de vote des étrangers, L’Express, 23 mars 1990.
« Bernard-Henri Lévy me parle d’autre chose. D’une conférence de presse à ne pas rater. Harlem Désir va être lancé sur médias, avec la complicité de Marek Halter, de Coluche, et, surprise, Coluche et Bernard-Henri Lévy poussent ensemble Harlem devant ses premières caméras. »
Guy Konopnicki, Le Matin, 19 août 1987.
« SOS Racisme c’est l’épopée d’une armada de “trotskards” qui finiront par entrer au PS comme on rentre au port. Et qui, toutes les places étant prises, vont s’inventer une machine de guerre, bien à eux, à l’extérieur. »
L’Histoire secrète de la génération Désir, L’Express, 2 octobre 1987.
« La France anti-Le Pen, ce n’est pas la France de Dunkerque à Tamanrasset, mais la France d’Adjani à Montand, de Platini à Noah, de Michel Noir à Jack Lang. Ce sont Vincent, David, Djemilah et les autres… Tous les petits potes qui ne se résignent pas. »
Harlem Désir, Globe, septembre 1987.
« La France a commencé ici, à la chute de la Bastille, et aujourd’hui, la France c’est vous, parce que c’est vous qui faites bouger les images, la mode, la musique. »
Harlem Désir, concert de SOS Racisme à la Bastille le 14 juin 1988.
Harlem Désir est né le 25 novembre 1959 à Paris XIIIe. Ayant pour second prénom Jean-Philippe (vérification effectuée à l’état-civil et qui met un terme à la polémique sur son véritable premier prénom…), il est le fils d’une Alsacienne catholique de gauche et d’un instituteur martiniquais catholique de gauche devenu directeur d’école à Nogent-sur-Marne. Sa généalogie détaillée sur plus de cinq générations a été publiée dans le volume 2 de À la recherche de leurs racines de Joseph Valynseele et Denis Grando (Éditions de l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 1994), ce qui n’empêche pas les informations les plus inexactes (notamment le fait que sa mère serait juive) de circuler sur internet (y compris sur quelques sites communautaires comme terredisrael.com).
D’origine francilienne à trois générations au moins (mais présentée comme « alsacienne » par Wikipedia !), sa mère, Nicole Duméry (et non Schwartz comme on le voit sur internet), née en 1937 est décédée en 1987. Puéricultrice, puis employée des Allocations familiales et de l’ANPE, elle était la fille d’un artisan métallurgiste et d’un électricien, Philippe Duméry (1915-1980), et d’une modiste, Odette Cange (1916-1980).
Son père, Jean-Marie Désir, descend d’une famille d’esclaves des Antilles. On peut remonter à 1805 pour voir à la Martinique un Jean-Baptiste, fils d’une Marie-Donne, originaire de la Grenade, portant le surnom de Désir, qui va se transformer en patronyme lorsqu’il sera affranchi, à trente ans, le 9 juin 1834. Par la suite, figure une lignée de petits agriculteurs exploitant un lopin de terre à Lamentin. Thalus-Pantaléon Désir, né le 27 juillet 1896 est le premier de la famille à quitter les Antilles pour la métropole. (…)
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Crédit photo : Parti Socialiste via Flickr (cc)
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Commentaires
Né le 27 juillet 1896, il est le premier de la famille à quitter les Antilles pour la métropole.
Son ancêtre a donc vécu deux guerres à Paris... Dont la seconde. Le livre de Serge Bilé, "Noir dans les camps nazis". De mémoire, les Noirs étaient déportés, non pour leur couleur, mais parce-qu'ils étaient américains, résistants, communistes...
Il y avait un Noir kapo, à ..., qui reçevait du savon des soldats, pour qu'il puisse se "dénoirçir". Savon qu'il s'empressait de redonnait aux Juifs.
A Montpellier, il y avait Blanchette, un soldat de 14, installé sous un pont, et qui sonnait du clairon lorsque le Lez montait fort. Il faisait des petits boulots, coursier, etc... D'après les vieux, il a vécu pendant l'occupation.
Avez-vous des docs, sur cette période?
Merci.
Les Franciliens peuvent également se procurer cette revue indispensable à la librairie Facta (pas loin de St-Lazare: 4 rue de Clichy dans le 9e arrondissement).
J'ai une question futile au sujet de l'abonnement et je m'en excuse par avance :
Dans quoi reçoit-on la revue ? Dans une enveloppe papier ou un machin plastique transparent ?
@ rococo: sous une enveloppe plastique grise NON TRANSPARENTE!
Rasssurez-vous!
Les veaux sont bien gardés et les tâches bien réparties pour faciliter le grand changement de peuple !
Allez, une petite chanson pour le moral !
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rXZJL3SdxZU
Dirk, merci pour cette chanson!