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1972 – 2012 / Jean-Marie Le Pen : « Une alliance du FN avec l’UMP est dans la logique du scrutin à deux tours »

Posté par le 4 octobre 2012

 

C’est dans son domicile à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, que Jean-Marie Le Pen a reçu 20 Minutes. De bonne humeur, il tire un bilan de quatre décennies frontistes et donne son point de vue sur le parti désormais présidé par sa fille.

Il y a quarante ans, vous créiez le FN. Quel bilan en tirez-vous ?

Quarante ans après, nous sommes là. Ce qui est relativement une gageure pour un mouvement politique national parce qu’en général, les partis durent beaucoup moins longtemps que cela. Le mérite du FN, c’est de s’être inscrit dans la politique française, d’en être en fait la troisième force.

Vous n’avez aucun regret dans votre carrière ?

J’ai un regret, je le dis franchement, c’est de ne pas avoir été candidat en 1965 et d’avoir fait désigner Jean-Louis Tixier-Vignancour. Cette erreur est responsable d’un retard de dix à vingt ans dans notre accession politique.

Jusqu’en 1989, l’ennemi principal du FN était le communisme…

Le communisme et le phénomène de l’immigration massive. C’étaient les deux adversaires principaux.

Le « mondialisme » a remplacé le communisme comme adversaire ?

Non, ce qui a remplacé le communisme comme philosophie, c’est l’antiracisme qui regroupe d’ailleurs pratiquement les mêmes leviers. L’antiracisme est le communisme du XXIe siècle, selon l’expression de Finkielkraut.

Les idées du FN semblent se banaliser dans le débat public. Vous imputez cette évolution au FN ?

Nous avons joué notre rôle, je crois. Mais il est évident que, si nous prenons le cas de l’immigration et de ses conséquences, les gens en prennent une conscience personnelle aussi. Il y a une atmosphère générale de malaise, de mal-être. Cela ne se borne pas aux banlieues des grandes villes. Il y a des présences immigrées qui sont plus ou moins urticantes. L’une d’entre elle qui est particulièrement urticante, bien qu’elle ne représente pas un véritable danger sur la sécurité des gens, c’est celle des Roms.

Aujourd’hui, d’importants responsables de l’UMP parlent de droite « sans tabous »…

Il y a un tabou qu’ils n’ont en tous les cas pas bravé, c’est celui de l’alliance avec le FN. L’une des déclarations communes de monsieur Copé et de monsieur Fillon, c’est « jamais d’alliance avec le FN ».

Vous le regrettez ?

Je ne dis pas que cette alliance est possible mais elle est dans la logique du scrutin à deux tours.

Vous avez récemment affirmé que c’est le B’nai B’rith (organisation juive) qui avait agi pour empêcher cette alliance. Vous pensez vraiment qu’une telle organisation est suffisamment influente pour peser sur l’UMP ?

Je constate que ce parti politique ne donne aucune explication à son attitude. Ce qui est inconcevable.

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Commentaires

  • Cela fait toujours du bien d’écouter et de lire JMLP !
    Bravo JMLP !

Les commentaires sont fermés.