Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Marseille : grand ménage à la Bac Nord

 


Hier, ce sont des effectifs des Bac Sud et Centre qui ont remplacé au pied levé ceux de la Nord. La dissolution de la totalité de la brigade de jour a été décidée, vendredi soir, par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Le 07/10/2012 06:01
Photo La Provence

 

newsmlmmd_3408FBEA-DC84D973-5F78AC26-Photo0-Preview-Quicklook.jpg

Depuis cinq jours, ils se pavanent, tête floutée ou coupée, devant les caméras de télévision. C'est à celui qui aura la meilleure histoire à raconter. Entre les coups, les vols, les menaces et parfois même les braquages, être dealer dans les quartiers Nord était devenu un métier à risques. Et ce n'était pas la rude concurrence qui sévit sur le marché de la drogue à coups de kalach' qui les a poussés à briser le silence.Mais une douzaine de policiers pas vraiment futés qui ont réussi le double "exploit" de faire passer les petits trafiquants de stups pour des victimes tout en jetant le discrédit sur l'ensemble de leurs collègues. Le tout, au plus mauvais moment pour Marseille qui tente, tant bien que mal, de résorber son insécurité et ses trafics en tout genre !

Face au malaise grandissant, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a, dès vendredi soir, tranché dans le vif. Après l'annonce officielle de la mise en examen de douze fonctionnaires pour "vols et extorsions de fonds en bande organisée", et le placement en détention provisoire de sept d'entre eux, le ministre a pris une mesure radicale, unique dans l'histoire de la police marseillaise : la dissolution de l'ensemble de l'équipe jour de la Bac Nord."L'exemplarité doit être totale !" a sévèrement rappelé, hier, Jean-Marc Ayrault. "La mesure a pris effet immédiatement", précise Pascal Lalle, l'ancien DDSP, désormais directeur central de la sécurité publique. "Mais que ceux qui aimeraient qu'il n'y ait plus de police se rassurent", prévient le tout nouveau préfet de police, Jean-Paul Bonnetain.

La fusion des trois Bac serait une des pistes envisagées

Dans la foulée de l'annonce, la sécurité publique s'est, en effet, mise en ordre de bataille pour "assurer la sécurité des Marseillais dans ces quartiers, parce que cette affaire ne doit pas mettre entre parenthèses la mission du service public". "Il n'y a pas que les Bac qui patrouillent", glisse Pierre-Marie Bourniquel, le nouveau patron de la sécurité publique.En attendant la nouvelle réorganisation, et pourquoi pas, la fusion des trois Bac qui serait l'une des pistes, ce sont des équipages des secteurs centre et sud qui quadrillent le secteur aux côtés de ceux de "police secours", notamment. Un changement de "têtes" qui, contrairement aux discours de certains, ne font pas forcément les bonnes affaires des chefs de réseaux...

Reste à savoir l'accueil qui va leur être réservé. Pour les autorités, il n'y a pas l'ombre d'un doute : "Les Marseillais savent qu'ils peuvent compter sur leur police. Les fonctionnaires, dans leur très grande majorité, font parfaitement leur travail"."Il y a 7 000 policiers dans les Bouches-du-Rhône, je veux les assurer de ma confiance, a martelé vendredi soir le ministre de l'Intérieur qui se déplacera à Marseille le 12 octobre prochain. Les faits reprochés à certains ne doivent pas retomber sur l'ensemble."Même si "uniquement" douze fonctionnaires sont, pour l'heure, mis en cause, c'est l'ensemble de la Bac Nord qui est secoué. Pour le moment, tous les policiers de cette unité de jour, soit 70 fonctionnaires, ont été mis au repos. Une cellule psychologique a même été mise à leur disposition.

La Provence

Commentaires

  • Ils vont pouvoir dealer encore plus tranquillement et pour plus de bénéfices puisqu'ils n'auront pas à verser l'impôt à la BAC Nord !
    Affaire bizarre, bizarre !

    Valls, va-t-il faire après, tout le ménage dans la ville ? Il reste encore bien des affaires pas claires du tout !

  • Comme un peu partout, dans la police, la hiérarchie a totalement démissionné et il n'existe plus d'autorité capable d'abord de SAVOIR se faire respecter mais encore de se faire obéir. Le mot d'ordre : pas de vague, pour le reste, démerdez vous. Les exécutants, sans encadrement (ce n'est plus la mode)motivé, sont livrés à eux mêmes, avec des pouvoirs dont certains abusent à l'occasion et à leur profit. La voie publique c'est un peu le farwest pour les BAC diurnes ou nocturnes.

  • pauvres petites victimes ces dealers , ils vont pouvoir reprendre leurs petites affaires , sans avoir les méchants policiers sur le dos!!
    ils pourront toujours porter plainte pour le manque à gagner et autres péjudices subis pour leur petite entreprise!!
    on vit une époque formidable , cela aurait été dommage de manquer cela!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.