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Comment Kadhafi a été assassiné – un rapport accablant d’Human Rights Watch

 Posté par le 18 octobre 2012

 

Un rapport d’Human Rights Watch décrit en détail les exécutions sommaires (nous parlerions pour notre part d’assassinats en règle) commises par les insurgés au moment de la mort de Muhammar Kadhafi. Même s’il faut prendre avec d’extrêmes précautions un document émanent de cette ONG très proche de certains réseaux du Département d’Etat américain et autres « agences » d’outre-Atlantique (on se souvient notamment de ses rapports à charge contre les Serbes lors de l’affaire du Kosovo en 1997-1999 dans le but de préparer l’opinion publique occidentale à une agression en règle contre la Serbie), ce document contribue à nous éclaircir sur la manière dont les puissances occidentales mènent leurs interventions armées au nom de grands principes et pour des objectifs inavoués.

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Comment Kadhafi a été exécuté – un rapport accablant d’HRW

L’organisation humanitaire Human Rights Watch publie un rapport extrêmement documenté sur les circonstances de la mort de Kadhafi, le 20 octobre 2011. On peut le lire, en anglais, sur le site de HRW.
Intitulé « Death of a Dictator. Bloody Vengeance in Sirte » (La mort d’un dictateur. Vengeance sanglante à Syrte), le document de 58 pages décrit ce qui peut être qualifié de crimes de guerre et dénonce l’absence d’enquête de la part des nouvelles autorités libyennes.

Voici les faits, tels qu’ils ont été reconstitués par HRW à la suite d’une longue enquête sur le terrain, sur la base notamment de témoignages, d’enregistrements vidéos (téléphones portables) et d’une présence à Syrte au moment des faits.

Après la chute de Tripoli, le 28 août 2011, Muammar Kadhafi trouve refuge à Syrte, la ville dont il est originaire. Il y vit alors, entouré de ses derniers fidèles et de son fils Mutassim (responsable de la défense de la ville) dans des conditions extrêmements précaires, sous les tirs des insurgés de Misrata, à l’ouest, et de Benghazi à l’est. Au cours des dernières semaines, il réside dans le « deuxième district », un quartier en bord de mer.

Le 20 octobre au matin, la décision est prise de fuir. Un convoi d’environ 50 véhicules, des 4x4 armés, est formé. A bord, environ 250 personnes : le colonel Kadhafi, des fidèles et des proches, mais aussi des civils et des blessés. Le convoi part vers l’ouest et, avant la sortie de la ville, tombe sur la brigade Tigre – les miliciens de Misrata. Après des échanges de tirs, le convoi tourne à gauche, sur une route en direction du sud. Un drone (américain) tire un missile sur le convoi, et celui-ci explose à proximité de la voiture de Kadhafi, sans gros dommages. Le convoi tourne alors à droite (vers l’ouest) s’engageant dans des ruelles. Il est alors frappé une nouvelle fois par deux bombes GBU-12 (larguées par un Mirage 2000D français, jdm) qui explosent au-dessus des véhicules. Le choc est violent : HRW recensera le lendemain 14 véhicules détruits et 53 corps – 28 carbonisés et 25 touchés par des éclats.

Kadhafi et ses proches sortent indemnes de cette seconde frappe aérienne. Ils s’enfuient à pied et gagnent un batiment pour y trouver refuge. Les miliciens de Misrata sont à leurs trousses. Le groupe d’une quinzaine d’hommes cherche alors à s’enfuir pour gagner une autre maison, de l’autre côté de la rue (vers l’ouest) en passant par un conduit souterrain d’irrigation.

Lire la suite sur le blog de JD Merchet

Commentaires

  • Je croyais que nos avions, ainsi que ceux de l’OTAN, devaient simplement assurer des zones d’exclusion aériennes et non bombarder des populations Libyennes, qu'elle fussent civiles ou militaires !

  • la vérité se fera t,elle un jour sur les circonstances exactes de la mort du Guide de la révolution ?? je n,y crois guére !!
    salutations.

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